Missoup - Martin : Extraits du procès

Se déroulait aujourd'hui, à Montpellier, la comparution d'Olivier Missoup devant le tribunal correctionnel. 4000 € d'amende et 4 à 5 mois d'interdiction de stade ont été proposés par le procureur général. Une sanction lourde pourrait donc être prononcée lundi prochain, date du jugement. A noter que les caméras de « Zone Interdite » (M6) n'ont pas été autorisées à filmer. Dimitri Moulins, journaliste, était présent au procès, et a retransmis quelques passages du procès sur son twitter. Nous vous proposons quelques extraits... :

Missoup : « Il y a eu des gestes en dehors des règles du rugby. Il n'y a eu aucune injure raciste ».

Président : « Donc match engagé, pas plus qu'un autre ».

Rémy Martin : « Je suis un guerrier, et je le resterai ».

Président : (A Rémy Martin)«  Ce qui me gène, c'est jeu dangereux »... « (A Olivier Missoup) S'il y avait eu de la rancœur, j'aurais pu comprendre ».

Missoup : « Je suis allé voir Rémy pour lui dire : le match est fini, oublie ! Il m'a répondu : casse toi, tu es une merde ».

Président : (A Olivier Missoup) « Vous lui avez dit 'tu t'es acheté une paire de couilles', pas besoin de le répéter une autre fois. Les mots ne sont pas forcément importants, je peux comprendre ce genre de langage. Le problème, là, c'est que cela dérape ».

Missoup : « Je lui ai mis un vrai coup de poing, comme il m'a mis un vrai coup de coude ».

Président : « Vous avez l'air d'être étonné d'être ici ? (Missoup approuve) C'est une agression, Monsieur, ce que vous m'expliquez. »

Martin : «  Il m'a dit, en me tapant sur la nuque, 'je vais te tuer, on verra à la réception' »

Président : (A Martin) « Il vous met deux coups de pied comment ? comme un joueur qui tape une pénalité ? »

Un témoin : «  (Missoup) s'en est donné à coeur joie »

Témoignage Bastareaud : « J'ai entendu Olivier dire à Rémy 'viens on va parler dehors' ».

Martin : « Je n'ai pas souvenir de lui avoir dit 'tu es une merde', mais c'est possible ».

Avocat de Martin : «  Martin est un homme meurtri (...) Boudjellal a voulu immuniser Missoup en parlant d'insultes racistes (... ) Il y a violence volontaire avec préméditation (...) Rémy Martin reversera dommages et intérêts à une fondation ». (il demande 2000 + 3000 Euros ndlr)

Procureur : « Le rugby est un sport dont les valeurs doivent être protégées (...) On est face à une agression caractérisée et préméditée dans une enceinte sportive (...) C'est un comportement de voyou, pas de gentleman, pas de rugbyman ».

Le procureur requiert 4 à 5 mois d'interdiction de stade pour Missoup et 4000 euros d'amende.

Avocat de Missoup : « Je n'ai pas envie de faire passer M. Martin pour ce qu'il n'est pas (…) Les faits sont d'une extraordinaire banalité (…) il faut être sérieux et ne pas organiser des éléments à charge qui n'existent pas (…) Rémy Martin a été manipulé (…) Il n'y a pas eu préméditation (…) En aucun la peine complémentaire d'interdiction de stade ne peut être appliquée (…) Je n'écarte pas l'intérêt pédagogique du travail d'intérêt général si vous deviez condamner Olivier Missoup. »

Olivier Missoup : « Le fair-play du rugby n'est pas chez Rémy quand il refuse de serrer la main (…) Mon coup de poing était peut-être fort ».

Jugement en délibéré dans une semaine.