Écosse - Townsend a-t-il aligné une équipe B face au XV de France ?

Depuis les années 2000, l'Écosse était un adversaire contre lequel les Bleus étaient assurés ou presque de remporter une victoire. Plus récemment, l'écart entre les deux nations s'est resserré et le XV du Chardon a notamment remporté deux victoires coup sur coup à Murrayfield (2016-2018) dans le 6 Nations tout en ne s'inclinant que de quelques points à Saint-Denis. Alors certes, les Bleus de Brunel restaient sur un succès 27 à 10 sur l'Écosse dans le Tournoi en février dernier. Mais pour voir un écart supérieur à celui de samedi (+29 pts) entre les deux nations, il faut remonter non pas à 2007 (victoire 46 à 19) mais à 2004. Cette année-là, les Bleus l'avaient emporté 31 à 0 en Écosse.

N'étant que trop peu habitués à voir les Tricolores gagner de cette manière et avec un tel écart, certains supporters mais aussi observateurs avertis se sont laissés aller à dire que l'Écosse était venue à Nice en touriste pour se promener sur la célèbre French Riviera. Alors certes, il s'agissait d'un match de préparation où les nations ont l'habitude de procéder à une dernière revue d'effectif. Mais les hommes retenues par Gregor Townsend font partie du groupe qui prépare la Coupe du monde depuis des semaines. Hormis une partie, la plupart des joueurs ira au Japon. On peut donc difficilement dire qu'il s'agissait d'une équipe C. 

B, à la rigueur si on considère que l'ouvreur Finn Russell ou encore le demi de mêlée Greig Laidlaw étaient absents tout comme le sécateur des Highlands Jonny Gray. Encore faut-il considérer que le XV de Townsend du 6 Nations était l'équipe type. Il s'agit que rappeler que l'Écosse n'avait pas été épargnée par les blessures avant et pendant le Tournoi. Blessés pour affronter la France, Stuart Hogg était bien présent à l'arrière et John Barclay en troisième ligne. La paire de centres est peut-être supérieure à celle alignée en février avec Huw Jones et Duncan Taylor, qui faisait son retour après deux années compliquées. McInally, Berghan, Gilchrist, Ritchie et Strauss ont eux joué les deux matchs comme titulaires. Remplaçants à l'époque, Price, Hastings, D. Graham et Toolis ont cette fois-ci débuté. Seuls deux éléments (Cummings et Hutchinson) ne comptaient aucune sélection.