Benezech : « Je suis inquiet de l'évolution de mon sport »
L'ancien pilier du XV de France tire la sonnette d'alarme.
Persuadé de la complicité des organismes du rugby en ce qui concerne l’usage de produits interdits à des fins thérapeutiques, l'ancien pilier du XV de France tire la sonnette d'alarme.
Dans une interview accordée au journal Le Monde suite la parution du rapport de l’AFLD sur le dopage dans le rugby français, Laurent Benezech, ancien international (15 sélections en 1994 et 1995), désormais consultant, ne cache pas son inquiétude. « Quand je croise des joueurs et que je vois une évolution de leur mâchoire, ce qui est la marque d'une prise d'hormone de croissance, je ne peux qu'être inquiet de l'évolution de mon sport et de la santé à long terme de ses joueurs. » L’ancien pilier de constater également une « complicité des organismes du rugby, notamment des clubs » en ce qui concerne l’usage de produits interdits à des fins thérapeutiques (AUT). S’il reconnait que le sport de haut niveau appelle un suivi médical poussé, le fait que le rugby soit le sport qui donne le plus haut pourcentage de cas positifs en tenant compte de toutes les molécules interdites, indique la présence de connivences, « sinon les joueurs seraient déclarés positifs lors des contrôles ».

Lors de sa sortie médiatique, Jean-Pierre Elissalde avait reconnu ne pas avoir connaissance de l'existence de dopage organisé dans le rugby même si « les amphétamines dans le rugby français, c'était comme l'hostie à la messe. Personne n'y échappait ! » Malgré l’évolution des contrôles, la situation a-t-elle changé pour autant ? Pour en avoir le cœur net, Laurent Benezech préconise de comparer les données du suivi longitudinal (l’ensemble des examens auquel sont soumis les joueurs depuis 2000). Selon lui, une musculation même intensive ne peut pas expliquer de tels changements. « L'escalade dans la prise de masse musculaire est affolante » déplore l’ancien international. Ce dernier de comparer les rugbymen aux joueurs de football américains, qui, eux, ont le mérite de reconnaître leurs torts. « Le rugby est exactement dans la même situation que le cyclisme avant l'affaire Festina. »

Une phrase choc qu’il n’hésite pas à utiliser pour qualifier cette recherche perpétuelle de la performance qui pousse lentement le rugby dans l’illégalité. Une critique que l’on retrouve en filigrane chez Sébastien Chabal, affolé par la cadence imposée aux joueurs : « Un international, aujourd’hui, il n’y a que la blessure qui l’arrête. ». Alors que la santé des joueurs, mêmes des plus jeunes, est en danger, Laurent Benezech est bien plus pessimiste. Il s’insurge pour dénoncer ce qu’il appelle « une fuite en avant pas maîtrisée ». Pour lui, le temps est venu pour les instances dirigeantes d’arrêter de faire comme si le dopage n’existait pas et de prendre le problème à bras le corps car « le rugby prend le chemin du football, où il est possible de mourir pendant un match sans que cela remette en cause quoi que ce soit. »
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Je suis effaré de voir que Filochard a pris 21 pouces rouges pour son commentaire alors qu'il ne fait que citer des faits (que je n'ai pas vérifié, je ne sais donc pas s'ils sont exacts) et que personne ne l'a contredit...
Il s'agit donc de la réaction de 21 dopés ???

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