Dopage : Jean-Pierre Elissalde avoue avoir pris des amphétamines
Jean-Pierre Elissalde balance sur le dopage.
Dopage : Jean-Pierre Elissalde avoue avoir pris des amphétamines à deux reprises pendant sa carrière. Une pratique répandue, selon lui...
Une semaine après le rapport de l'AFLD sur la lutte anti-dopage, qui révélait que le rugby était le sport le plus touché par le dopage en France, et qui avait provoqué une levée de bouclier conjuguée de la FFR, la LNR et Provale, voici une nouvelle « révélation » qui risque d'agiter le petit monde de l'Ovalie.

L'ancien rugbyman international Jean-Pierre Elissalde (59 ans, 5 sélections entre 1980 et 1981), souhaitant « arrêter l'hypocrisie » a en effet révélé qu'il avait déjà pris des amphétamines. Pas pour préparer ses interventions lors de l'émission « Les Spécialistes Rugby » (même si l'on pourrait légitimement avoir un doute) mais bien avant deux rencontres, lorsqu'il était encore joueur :

« J'ai fait 500 matches de rugby et j’ai pris deux fois des amphétamines. Pour des matchs qui n’avaient pas forcément une grande importance. La première fois, c'était à Agen, pour la coupe des provinces, en 1984. J'avais une grippe carabinée et le médecin du club m'a donc donné une boite de dix pilules. Ca avait bien fonctionné, croyez moi. Sur le terrain, j'étais surexcité. En revanche, le lendemain, l'addition fut salée... (…) L’autre parce que je n’étais pas très en forme avant un match, parce qu’on avait fêté le maintien. »

Une pratique répandue

L'ancien entraîneur de La Rochelle, Béziers et Bayonne va plus loin et affirme que la consommation d'amphétamines était largement répandue dans les vestiaires à l'époque :

« Les amphétamines dans le rugby français, c'était comme l'hostie à la messe. Personne n'y échappait ! Se charger, c'est grave. Mais donner à des jeunes des pilules, c'est aussi particulièrement coupable. (…) Dans les années 70 et 80, tout le monde en prenait. Enfin, le monde du sport était gavé aux amphétamines ! A l’époque, ça circulait beaucoup. Moi, on m’en avait donné parce que j’étais malade (...) J’avais une plaquette de dix, j’en ai pris deux et jeté le reste à la poubelle. Mon éducation au Stade Rochelais m’interdisait ce genre de tricherie. Maintenant, je suis persuadé que pour des gens de ma génération, les amphétamines, c’était affaire courante. C’est leur problème. S’ils veulent faire leur «coming out», ils le font. S’ils ne veulent pas le faire, ils ne le disent pas. »

« JPE » poursuit et laisse ensuite sous entendre qu'une autre forme de dopage, visant à renforcer la masse musculaire et l'endurance, était probablement également pratiquée, notamment dans l'hémisphère sud : « Après, il y a eu d'autres formes de dopage, notamment pour travailler plus, prendre de la masse musculaire (…) les Sud-Africains bodybuildés, ça m’étonnait. Sans porter d’accusations. (…) Des joueurs qui venaient de l'hémisphère Sud avaient des rendements incroyables et, quand ils arrivaient chez nous, ils avaient plus de réussite au barbecue que sur le terrain ».

Pas de dopage organisé

Elissalde tempère néanmoins quelque peu ses propos et affirme qu'il n'a jamais eu connaissance de l'existence de dopage organisé dans le rugby :

« Du dopage organisé, à ma connaissance en tant qu'entraîneur, je n'en ai jamais rencontré (...) Il doit bien exister des cas de dopage isolés mais je peux vous jurer n'avoir jamais été témoin de prise de stupéfiant dans un vestiaire. »

Des révélations qui devraient sans doute faire réagir. Depuis hier, l'ancien demi de mêlée accorde d'ailleurs au moins autant d'interview qu'un premier ministe. Et vous, que pensez-vous des déclarations de Jean-Pierre Elissalde ? Etes-vous choqués, ou au contraire pas du tout surpris ?

Sources : France Bleu, Sport24, Rugbyrama, Stade 2.

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  • buzz
  • il y a 10 ans

je crois que j'ai mal a la tete d'un coup! lol

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