Battu par les flots, comment le Stade Français peut-il éviter de sombrer ?
Waisea et Latu, deux joueurs majeurs du Stade Français, revenus ou arrivés suite au départ de Meyer.
Fluctuat nec mergitur. Heyneke Meyer parti, le club de la capitale a entamé sa mission maintien. Avec des armes dont ne bénéficiait pas l'ancien sélectionneur des Boks.

Cinq matchs. Quatre défaites, pour une seule victoire. C’est le bilan sportif du Stade Français Paris depuis la démission d’Heyneke Meyer de son poste de directeur sportif, et d’entraîneur principal du club de la capitale. Un nouveau staff est arrivé, mais les résultats ne suivent pas. Alors, les Soldats Roses sont-ils (déjà) condamnés ? Julien Arias et Laurent Sempéré, successeurs de l’ancien boss des Springboks, font-ils face à une mission impossible ? 

C’est un fait : Paris est englué à la dernière place du Top 14. À six points du barragiste (Agen) et déjà huit points du douzième et premier non-relégable, Castres. En Challenge Cup, c’est la même limonade Capri-Sun : placé dans une poule ouverte, le Stade est… dernier. Certes, la “petite” coupe d’Europe ne peut être la priorité du club dans cette période de crise, mais ne pouvait-elle pas servir de laboratoire aux nouveaux entraîneurs pour tester des joueurs, et emmagasiner de la confiance ?

Sur les cinq matchs disputés par Paris depuis le départ de Meyer, quatre concernent la Challenge Cup. Une seule victoire à la clé, face à Zebre.

Les cinq derniers matchs du Stade Français : 

  • Paris - Bristol (Challenge Cup) : 16-18
  • Bristol - Paris (Challenge Cup) : 37-11
  • Brive - Paris (Top 14) : 26-21
  • Zebre - Paris : (Challenge Cup) : 12-13
  • Paris - Brive : (Challenge Cup) : 11-27

Sur le plan comptable, l'électrochoc n’a pas eu lieu. La défaite en Top 14 face à Brive, un concurrent pour le maintien, est même une très mauvaise opération malgré le bonus défensif glané. Mais le dernier match face à Bristol est porteur d’espoirs.

Tui, Waisea, et les autres

Les All Blacks Afoa, Piutau et Luatua n’ont pas fait le déplacement de l’autre côté de la Manche. L’international anglais Attwood est aussi resté à la maison, alors que Thacker et Morahan étaient alignés… sur le banc. Paris s’est donc incliné à domicile face à une équipe bis. Mais en plaçant plusieurs cadres (Coville, Macalou, Danty, Maestri, Alo-Emile) chez les remplaçants, la formation tricolore avait également fait tourner. Et les tests ont été concluants, sur le plan collectif comme personnel. Un symbole : le jeune Sione Tui, titularisé à l’arrière. Aperçu vingt minutes le week-end précédent, l’Australien (20 ans) a été performant durant l’intégralité du match. Une bonne pioche ? Ancien des Rebels sans avoir pu goûter au Super Rugby, Tui est arrivé cette saison dans l’Hexagone. Et pourrait rapidement sortir de l’anonymat.

Autre joueur en vue face aux Bears : Waisea. Auteur d’un essai, le Fidjien revient de la Coupe du monde, et disputait son premier match de la saison. Voilà un autre joueur sur lequel ne pouvait pas compter Meyer, mais qui aura un rôle à jouer dans le maintien du champion de France 2015.

Les joueurs utilisés par le duo Arias/Sempéré :

5 matchs : Melikidze, Segonds, De Giovanni

4 matchs : Mavinga, Alo-Emile, Danty, Hall, Pyle, Macalou, Naivalu, Etien, Chapuis, Coville, Mapoe, Sanchez

3 matchs : Latu, Mastri, Godener, Gabrillagues, Arrate, Lapegue

2 matchs : Da Silva, Matera, Tui, Fickou, Hamdaoui, Tagi, Azagoh, Francoz, Gray, Daguin, Delbouis, Futeu, Anga’aelangi

1 match : Panis, Camara, Tagi, Koroi, Waisea, Bethune, Jutge, Fitzpatrick, Clément

Sur les 43 joueurs utilisés en cinq matchs par le nouveau staff du club de la capitale, seuls trois ont été alignés à chaque fois sur la feuille de match : Melikidze, Segonds et De Giovanni, promu capitaine face à Bristol.

Outre Waisea, les internationaux Latu (Australie), Matera (Argentine) et Naivalu (Australie) ont effectué leur début avec le Stade, après le départ de Meyer. Trois recrues sur lesquelles n’a pu compter le précédent staff, également privé de plusieurs mondialistes. Alignés pour la première fois de la saison face au Racing 92 (défaite 9 à 25) pour le dernier match de Meyer, mais disponibles pour le reste du championnat, Fickou, Sanchez et Gabrillagues vont assurément compter dans la mission maintien. De quoi changer le destin du Stade Français ?

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Il y a des commentaires déplacés: que dirait-on si on parlait du banquier entre autres et actionnaire principal du Stade Toulousain dont le fondateur s’appelait M. Latouche! Certes l’argent ne fait pas un vainqueur du Top 14, mais ça peut aider n’est ce pas?
Laissons un peu de temps au duo Sempere/Arias ! Et aux joueurs surtout les jeunes de construire des victoires!

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