À quoi ressemblerait un XV des Springboks composé de joueurs expatriés ?
À quoi ressemblerait un XV des Springboks composé de joueurs expatriés ?
À quelques mois de la Coupe du monde 2019, faisons le point sur les internationaux sud-africains évoluant à l’étranger.

Sale vient de frapper un grand coup sur le marché des transferts. Le club de la banlieue de Manchester vient d’officialiser la venue… de six joueurs sud-africains, tous internationaux ! La saison prochaine, les Sharks compteront donc huit Springboks au sein de leur effectif, Faf de Klerk et Rohan Janse Van Rensburg évoluant déjà du côté de l’AJ Bell Stadium.

L’afrikaans, nouvelle langue officielle à Sale ?

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Cet exode semble inévitable, chaque année de Coupe du monde. Rien que pour l’Afrique du Sud, Handre Pollard, Jesse Kriel ou Eben Etzebeth quitteront aussi leur pays après la compétition, direction l’Europe ou l’Asie. Mais dans la nation arc-en-ciel plus qu’ailleurs, on n’attend pas toujours le Mondial pour tourner le dos à l’une des quatre franchises évoluant en Super Rugby. Ce qui peut expliquer - en partie - les résultats en baisse de l’équipe nationale depuis quelques saisons.

Que donnerait une équipe des Springboks composée de joueurs expatriés, et susceptibles de participer au Mondial ? Pour rappel, Rassie Erasmus peut tout de même faire appel à n’importe lequel d’entre eux. La règle empêchant un joueur à moins de 30 caps d’être sélectionnable quand il évolue à l’étranger a été supprimée. Ce qui a notamment permis à Cheslin Kolbe d’effectuer ses débuts internationaux en 2018.

Springboks
1
Koch
2
B. Du Plessis
3
Dreyer
4
Van Rensburg
5
Mostert
6
Louw
8
Coetzee
7
Kriel
9
de Klerk
10
Goosen
11
Kolbe
12
F. Steyn
13
Serfontein
14
Rhule
15
Le Roux
16
Johnson
17
Van der Merwe
18
Adriaanse
19
Elstadt


20
Carr
21
Hougaard
22
De Jongh
23
JP Pietersen

Les ailiers/arrières

Willie Le Roux semble assuré de jouer le prochain Mondial. Malgré son départ en Europe pour les Wasps, l’arrière reste l’un des joueurs majeurs des Springboks malgré la belle tournée estivale d’Andries Coetzee en 2017. Rappelé en novembre, le vétéran Gio Aplon joue lui au Japon, mais sa présence au Mondial serait une grosse surprise.

Parmi les ailiers, qui peut prétendre prendre l’avion ? On pense forcément à Cheslin Kolbe, devenu l’un des meilleurs joueurs à son poste, en Top 14 comme en Champions Cup. Les autres partent de plus loin : le Grenoblois Raymond Rhule ne s’était pas imposé avec les Boks avant son départ. La dernière sélection de JP Pietersen (RCT) remonte à novembre 2016 et la révélation du Pro 14, Duhan Van der Merwe (23 matchs avec Edimbourg, 10 essais), est peut-être un peu juste. Citons également le Montpelliérain Henry Immelman, qui ne déçoit jamais avec les Cistes.

Les centres

Rassie Erasmus peut voir venir avec son duo Kriel - De Allende, déjà titulaire en 2015, et toujours au pays. Deux joueurs évoluant en Europe sont potentiellement candidats pour le Japon : les Montpelliérains Jan Serfontein et Frans Steyn. Le second nommé a pour lui une polyvalence et une expérience qui pourrait être précieuse… Mais leurs dernières sélections remontent respectivement à octobre 2017 et juin 2017 !

Le reste ? Wynand Olivier (Worcester), champion du monde en 2007, vient d’annoncer sa retraite. Son coéquipier François Venter compte 7 sélections, mais n’a pas non plus joué en équipe nationale depuis deux ans. C’est même trois ans pour Juan de Jongh (Wasps, 19 sélections) qui a joué le dernier Mondial, mais aussi les Jeux Olympiques. Rohan Janse van Rensburg (Sale, 1 sélection) part de beaucoup plus loin, comme Paul Jordaan (La Rochelle) ou Jaco Taute (Munster), qui aurait pu rêver d’un destin à la Kolbe.

Les demis :

Disons les choses : les trois meilleurs demis de mêlée sud-africains évoluent en Europe. Il y a d’abord Faf de Klerk (Sale), dans la shortlist pour être élu meilleur joueur du monde en 2018. Il y a ensuite Cobus Reinach, tout simplement au-dessus du lot avec Northampton, mais qui ne compte que 10 sélections… Aucune depuis août 2015 et une blessure qui l’avait privé du Mondial en Angleterre. Enfin, il y a l’ultra polyvalent François Hougaard, qui vient d’être élu joueur du mois en Premiership malgré la mauvaise saison de Worcester. Si on pousse le bouchon un peu plus loin, Piet Van Zyl (excellent avec le Stade Français) et Ruan Pienaar (celui de la saison passée avec le MHR, du moins) postulent aussi…

Chez les 10, on se dirige vers un duo Pollard - Jantjies, qui évoluent tous les deux au pays. Depuis son retour sur les terrains, Johan Goosen (MHR) n’a jamais retrouvé son niveau, et sa dernière sélection date de 2016. Une blessure d’un coéquipier et sa polyvalence peuvent-elles le faire revenir dans les plans des Boks ? Morné Steyn (Stade Français) part de beaucoup plus loin.

Les 3ème-lignes

Il y a du monde en Europe, et du beau monde… Avec Kolisi, Vermeulen, Whiteley, Pieter-Steph Du Toit ou Jean-Luc Du Preez, le sélectionneur peut tout de même voir venir. Mais Erasmus a la possibilité de renforcer son groupe avec quelques éléments, à commencer par François Louw (Bath). Comme Le Roux chez les ¾, le flanker continue d’être appelé en sélection depuis son départ (65 sélections au total, la dernière en novembre 2018).

Quels sont les autres candidats ? Marcell Coetzee (28 caps) est énorme avec l’Ulster, mais n’a plus joué en sélection depuis 2015. Jaco Kriel (11 caps) s’est fermé les portes des Boks en rejoignant Gloucester, comme Nizaam Carr (5 caps) avec les Wasps. Les vétérans se nomment Willem Alberts (Stade Français), Schalk Burger (Saracens), Dewald Potgieter (Worcester) et Heinrich Brussow (Northampton) et regarderont le Mondial à la télé, c’est une certitude.

Enfin, Ruan Ackermann (Gloucester), Hendre Stassen (Stade Français), Wiaan Liebenberg (La Rochelle) et Rynhardt Elstadt (Stade Toulousain) n’ont toujours pas joué avec les Boks. Leurs performances méritent d’être mises en avant. Ces quatre joueurs porteront-ils un jour le maillot d’une autre équipe nationale ?

Les 2ème-lignes

Le 2ème-ligne sud-africain, c’est un peu comme le pilier en Géorgie : ils sont tellement nombreux que les clubs européens en possèdent presque tous un. Franco Mostert a fait le pari de rejoindre la grosse colonie sudaf’ de Gloucester, mais devrait tout de même aller au Japon : la dernière de ses 29 sélections date de la tournée de novembre.

Qui pour compléter le réservoir du poste avec Etzebeth, De Jager ou RG Snyman ? Aucun, a priori. Flip Van der Merwe (Clermont) et Juandré Kruger (RCT) sont dépassés par la limite de l’âge. Reste Gerbrandt Grobler (Gloucester) et le trio “français” composé d’Hendrik Roodt (LOU), Jacques du Plessis (MHR) et Nicolaas Janse Van Rensburg (MHR). A terme, tous pourraient représenter une autre sélection.

Les piliers

Si le poste de pilier droit pose problème en France, le réservoir de gauchers est très faible en Afrique du Sud, où Mtawarira et Kitshoff ne laissent que des miettes aux autres. Erasmus ne peut se tourner vers l’Europe, où les meilleurs évoluent à droite. Le sélectionner a tenté le pari Vincent Koch (Saracens, 13 sélections), qui jouent à droite en club.

Marcel Van der Merwe (RCT) n’a plus joué en sélection depuis 2015, Lourens Adriaanse (Pau) depuis 2016 et Ruan Dreyer (Gloucester) depuis 2017.

Les talonneurs

A priori, aucun Bok évoluant en Europe ne fera le Mondial. Le Montpelliérain Bismarck du Plessis est sur la pente descendante, et n’a plus joué depuis la précédente édition de la compétition. Ashley Johnson (Wasps, 3 sélections) est bien plus loin dans la hiérarchie.

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pour les 3/4

j'avoue que de Klerk Hoogard Reinach en 9
Pollard Jantjies en 10
De Allende Kriel Serfontain Steyn en centres
Kolbe Leroux ça serait classe.

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