Est-ce qu'on parle du fait que les Sale Sharks vont devenir la 7ème franchise d'Afrique du Sud ?
Les Sharks de Sale la jouent comme les Sharks de Durban. Crédit photo : Twitter @SaleSharksRugby
Onze joueurs sud-africains, dont dix internationaux, évolueront la saison prochaine chez les Sharks... de Sale, et non de Durban.

Quatre, c'est le nombre de franchises que possède l'Afrique du Sud en Super Rugby : les Bulls, les Sharks, les Lions et les Stormers représentent la nation arc-en-ciel dans la compétition majeure de l'hémisphère sud. Avec plus ou moins de succès. Si les Lions de Johannesburg ont atteint la finale des trois précédentes éditions, le dernier succès sud-africain remonte à 2010, avec le sacre des Bulls de Pretoria.

Depuis 2017, les Cheetahs et les Kings ont migré vers l'Europe et le Pro 14. Là aussi, avec plus ou moins de succès : cette saison, aucune des deux équipes ne s'est qualifiée pour les phases finales. Ce qui n'empêche pas la SARU d'envisager l'intégration d'autres formations dans un championnat qui n'a plus rien à avoir avec la Ligue Celte... Quid de l'Angleterre ? Malgré elle, la Fédération pourrait bien récupérer une septième franchise non officielle grâce aux Sharks... de Sale.

Sale sur les pas des Saracens ?

Souvenez-vous : avant d'imposer leur loi sur l'Europe avec trois titres en Champions Cup, les Saracens avaient réalisé il y a dix ans un virage à 180°, en optant pour un fort accent sud-africain au sein de son effectif. Les futurs internationaux... anglais comme Brad Barritt ou Mouritz Botha avaient rejoint le nord de Londres, à l'instar de Neik de Kock, Ernst Joubert ou du Nambien Jacques Burger. Ironiquement, les Saracens sont devenus les Saraboks, l'antichambre des Springboks

Les Sharks de Sale sont-ils en train de copier le modèle des Saraboks, au risque - comme eux à l'époque - de passer pour une équipe de mercenaires ? La question se pose, au vu du recrutement effectué. Les Banlieusards de Manchester viennent d'officialiser les venues des jumeaux Jean-Luc et Daniel du Preez, en provenance des Sharks... de Durban. Deux internationaux, qui évolueront avec leur grand frère Robert du Preez, une sélection avec les Boks. Jusque-là, rien d'anormal, si ce n'est une bonne vieille réunion de famille.

Sauf que Sale enregistre également les venues d'Akker van der Merwe (talonneur), Coenie Oosthuizen (pilier) et Lood de Jager (2ème-ligne). Six nouveaux joueurs, donc, tous internationaux, qui viennent renforcer une grosse colonie déjà présente : Faf de Klerk, Rohan Janse Van Rensburg, et Jono Ross, sans oublier les "Ecossais" Josh Strauss et Byron McGuigan. Onze joueurs, donc. Même Jake White n'avait pas réussi un tel recrutement, lors de son passage à Montpellier.

Plus faible affluence d'Angleterre

Comme pour le recrutement 5 étoiles des London Irish, beaucoup s'interrogent sur le Salary Cap respecté (ou non) par le club de Sale, alors que les Saracens (tiens, tiens) sont accusés de le détourner.

Mais Sale se défend, en expliquant sa marge de manoeuvre du club. Cette saison, la masse salariale serait 30% en-dessous de la limite imposée (7 millions de £, soit 8,1 millions d'euros) malgré la présence d'autres joueurs confirmés (et Anglais !) comme Ashton, Solomona, Yarde ou les frères Curry.

TRANSFERTS : non mais c'est quoi cette équipe de malade que se construisent les London Irish ?TRANSFERTS : non mais c'est quoi cette équipe de malade que se construisent les London Irish ?Concernant la question du nombre de joueurs étrangers, pas d'inquiétudes. En Premiership, le système de JIFF n'existe pas. Et si le nombre d'étrangers présents sur la feuille de match est limité à deux, les Sud-Africains ne sont pas concernés grâce à l'Arrêt Bosman.

Les Sharks made in England trouveront-ils la formule pour retrouver les phases finales de la Premiership l'an prochain, en terminant dans les quatre premiers du classement ? Avant la dernière journée du championnat, les hommes de Steve Diamond, 7èmes à un point de Bath, ne sont toujours pas assurés de disputer la Champions Cup. Face à la concurrence du football et du duo United - City, l'arrivée de grandes affiches à l'AJ Bell Stadium ne serait pourtant pas de trop. Cette saison, l'enceinte de Sale a connu la plus faible affluence du championnat anglais, derrière Worcester et Newcastle.

Qui sait, l'an prochain, Sale pourra peut-être compter sur l'arrivée massive de touristes sud-africains pour garnir ses tribunes...

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"Onze joueurs, donc. Même Jake White n'avait pas réussi un tel recrutement, lors de son passage à Montpellier."

Non, il n'a pas réussi, il a fait mieux !!
- 2015/2016 : 16 Sud-Africains (Van der Linde, Roux, J. du Plessis, Adriaanse, Cilliers, Van der Merwe, Burden, B. du Plessis, Willemse, J. du Plessis, Liebenberg, Spies, Wright, Catrakilis, Ebehrson, Steyn)
- 2016/2017 : 14 Sud-Africains (J. du Plessis, Van Wyk, B. du Plessis, Willemse, J. du Plessis, Van Rensburg, Liebenberg, Spies, Wright, Catrakilis, W. du Plessis, Steyn, Van der Merwe, Immelman)

Et avec Vern Cotter : 11 Sud-Af ! Et l'an prochain : 11 Sud-Af (Pieenar out, Pollard in) ! Comme Sale quoi...

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