Rugby Africa Gold Cup - Les joueurs du Zimbabwe contraints de dormir dans la rue en Tunisie

Battue par le Kenya (45-36) samedi dans le cadre de la deuxième journée de la Rugby Africa Gold Cup, qualificative pour la Coupe du monde 2019, l'équipe du Zimbabwe s'est ensuite rendue en Tunisie en vue de son troisième match. Sa préparation a cependant été compromise tandis que les joueurs entraînés par l'ancien coach des Springboks Peter de Villiers ont été contraints de dormir dehors comme le rapporte la presse africaine ainsi que plusieurs photos apparues sur les réseaux sociaux. L'ancien ministre des Sports du Zimbabwe explique que des conditions d'accueil "répugnantes" ont poussé les joueurs à dormir dans la rue. 

Avant cela, l'équipe avait été retenue à l'aéroport pendant six heures car les joueurs, dont leur passeports avaient été confisqués par les autorités, étaient dans l'incapacité de payer les frais de visa (600 euros au total à raison de 20 euros par joueur). Via le site sud-africain  Sport24, le troisième ligne Takudzwa Mandiwanza explique : "Nous n'avons pas reçu nos indemnités journalières pour notre séjour au Kenya, y compris nos primes de match." Il précise que c'est le sélectionneur qui a payé avec son propre argent de quoi manger et boire à tout le monde.

Zimbabwe national rugby team forced to sleep on the streets of Tunisia... @WorldRugby ???? pic.twitter.com/MGcug87P0l

— Brian Mujati (@MujatiBrewing) 3 juillet 2018

Via un communiqué relayé par Sport24, Rugby Afrique s'excuse et se veut rassurant en indiquant qu'une solution a été trouvée ce mardi matin. "La Fédération de Tunisie a fait visiter un autre hôtel à la sélection du Zimbabwe et il a été accepté." Il a été précisé que ce n'était en aucun cas une tentative de déstabilisation de l'adversaire. La Tunisie comme le Zimbabwe n'ont pas encore remporté un match dans cette compétition. Le président de Rugby Afrique Abdelaziz Bougja indique que "nos conventions d'accueil sont signées par les six syndicats participants à la Rugby Africa Gold Cup et sont très claires et strictes en termes de normes d'hébergement." Tout en réaffirmant sa confiance à la Fédération tunisienne, il admet cependant qu'il y a eu un problème.