XV de France : Damian Penaud à l'aile, une solution pour les Bleus ?
XV de France : Damian Penaud à l'aile, une solution pour les Bleus ?
Le jeune 3/4 centre de Clermont est utilisé à l'aile depuis le début du championnat. De quoi inspirer Jacques Brunel ?

Benjamin Fall, Rémi Grosso, Yoann Huget, Maxime Médard, Teddy Thomas, Virimi Vakatawa : parmi les joueurs de la liste Elite du XV de France, qui débutera la prochaine tournée, au poste d'ailier ? Ils seront au minimum deux sur la feuille de match. Mais depuis la dernière Coupe du monde, comme depuis le changement de sélectionneur à l'hiver 2018, aucun ne s'est imposé sur la durée. Par ses performances, le Racingman Teddy Thomas est un favori logique. Rémi Grosso revient tout juste de blessure, et Maxime Médard n'a joué qu'un match cette saison. Reste Yoann Huget, qui n'a jamais joué sous l'ère Brunel, un Virimi Vakatawa perdu et inefficace à ce poste et Benjamin Fall qui pourrait hériter... du n°15 grâce à sa polyvalence.

Personne n'est donc vraiment installé sur les ailes. Une situation qui pourrait profiter à Damian Penaud, qui crève l'écran depuis le début de saison. Mais pourquoi la balance risque-t-elle de pencher en faveur du joueur formé à Brive, lui aussi présent sur la liste Elite ?

User de la polyvalence, une habitude chez les Tricolores

D'abord parce que Jacques Brunel est un habitué de la chose. Confronté à une pénurie sur les ailes, n'avait-il pas titularisé Gaël Fickou à ce poste lors du dernier 6 Nations ? Une expérience rééditée lors de la tournée au pays des All Blacks. Et le fait que Fickou ne joue jamais ailier en club - à Toulouse, comme au Stade Français - ne semble pas gêner le sélectionneur... Convaincant face au Pays de Galles mais complètement dépassé par la vitesse des Néo-Zélandais, Fickou avait montré ses limites. Depuis, il casse la baraque dans son nouveau club. Au centre. 

Si on regarde un peu plus loin, on trouve la trace d'autres ailiers testés au centre, de Virimi Vakatawa à Wesley Fofana. Lors du Mondial 2015, Philippe Saint-André avait même choisi l'option de l'arrière Brice Dulin. Preuve que les Bleus bricolent à ce poste depuis des années, sans trouver la solution idéale. Il est loin le temps où le quatuor Rougerie / Clerc / Heymans / Dominici se tirait la bourre pour une place de titulaire.

Déjà du monde au centre

Si Penaud joue à l'aile en club, c'est aussi parce qu'il y a du monde au centre, à l'image de Rémi Lamerat et Wesley Fofana. Deux concurrents qu'il retrouve aussi en équipe de France. Rajoutez le capitaine Mathieu Bastareaud, les soldats Henri Chavancy et Geoffrey Doumayrou, le métamorphosé Gaël Fickou, voire Virimi Vakatawa qui prouve à chaque sortie qu'il n'a rien à faire à l'aile, et vous comprendrez l'embouteillage qui se profile au centre. D'où l'idée d'utiliser les qualités du Clermontois ailleurs...

De plus, Damian Penaud n'a pas encore de match référence sur la scène internationale, même si ses débuts en Afrique du Sud sous l'ère Novès avaient été remarqués. Remplaçant à l'automne 2017, puis passé au travers contre le Japon, il n'a plus jamais porté le maillot bleu depuis. Et avait dû se contenter des Barbarians l'été dernier en Nouvelle-Zélande.

Des performances remarquées avec l'ASM

Surtout, si le débat existe, c'est parce que Penaud brille franchement à ce poste depuis le début de saison. Déjà titularisé à cinq reprises depuis le début du Top 14, le Clermontois a débuté quatre fois à l'aile, contre une fois au centre, son poste de prédilection. Et déjà inscrit deux essais face au Racing 92, et ce week-end face à Toulon.

Crédit vidéo : Top 14 - Officiel

Penaud impressionne par sa vitesse, mais aussi pour sa capacité à éliminer ses adversaires en 1 vs 1. Face au RCT, il n'a effectué que six courses. Mais il a aussi réussi trois franchissements, battu six défenseurs, et avancé de 45 mètres... Contre Pau, il a avancé de 32 mètres en seulement trois courses, pour un franchissement et deux défenseurs battus. Idem contre le Stade Français, avec cette fois-ci 49 mètres gagnés.

Enfin, son premier match de la saison face au Racing 92 était encore plus abouti : cinq ballons, 32 mètres gagnés, deux franchissements, trois défenseurs battus... et un offload pour la route. Sans oublier une défense très propre (90% de réussite au plaquage). De quoi donner envie de le voir sur la scène internationale... Ou, au moins, de considérer cette option.

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66% !.. La "polyvalence" ou le mantra franco-français à la con... L'expérience Fickou est parlante... Mola fait la même avec Ntamack en singeant le staff des U20 qui, lui, avait des arguments... Préférer Holmes en 10 à Ntamack, c'est comme mettre en concurrence un jeune centre hyper-doué comme Penaud avec des mecs comme Bastareaud, Chavancy, Doumeyrou, les deux premiers pouvant alors être replacés dans le paquet d'avants... Qu'il dépanne dans le jeu, sur des changements, why not, mais en faire un ailier... Appuis courts, changements de rythme, solide au contact, faculté de faire vivre le ballon, vitesse, vista, il me semble bien que ce soient les qualités d'un bon (très bon) centre, nan ?... D'ailleurs qu'est-ce qu'il en pense ?..

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