Ils n’ont plus de crampons, mais ils ont toujours les crocs. Ronan O’Gara et Dan Biggar, deux ouvreurs qui ont marqué leur époque, forment désormais un tandem redoutablement efficace… dans les tribunes.
Consultants pour Sky Sports pendant la tournée des Lions britanniques et irlandais en Australie, les deux hommes font l’unanimité. Analyse tactique, humour, complicité teintée de rivalité : leur duo fonctionne à merveille.
Phenomenal shift from this man on Saturday 💪#Lions2025 pic.twitter.com/Mm5CZrgDzp
— British & Irish Lions (@lionsofficial) July 21, 2025
Des Lions sur le terrain, des bêtes de plateau en cabine
Face aux Wallabies, les Lions ont démarré fort leur série. Mais en tribune, c’est un autre match qui s’est joué. Au micro, O’Gara et Biggar ont rapidement installé une dynamique piquante.
À la 53e minute du premier test, l’Irlandais Tadhg Beirne réalise un gros contest debout. Biggar s’enflamme : « C’est très irlandais comme technique. Il reste haut, verrouille le ballon, et derrière, mêlée pour les Lions. »
O’Gara ne laisse pas passer. D’un ton pince-sans-rire, il lâche : « Il y avait comme un soupçon… une petite allusion à de la triche, non, Dan ? » Silence en plateau, puis fou rire général quand le Gallois balance : « T’étais bon à ça, Rog, à l’époque ! »
Our line up for Tuesday night in Melbourne! 🦁#Lions2025 #WeGoBeyond pic.twitter.com/Kpkh9ObEFU
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Une punchline et une vraie alchimie
Ce genre d’échange a tout de suite conquis les fans. Sur les réseaux, les appels à créer un podcast réunissant les deux ex-demi d’ouverture se multiplient. Et pour cause : la complémentarité est évidente. Biggar est le méthodique, O’Gara le râleur. Mais les deux partagent un regard affûté sur le jeu et surtout, un franc-parler.
Du rugby à l’analyse, toujours au cœur du jeu
Sur le fond, les deux hommes n’en oublient pas leur métier. Ils dissèquent les temps forts, expliquent les décisions, et n’hésitent pas à dire quand un joueur ne répond pas au niveau attendu. O’Gara, par exemple, n’a pas mâché ses mots sur la deuxième mi-temps poussive des Lions : « Avec un peu plus de justesse, on les enterre. Andy Farrell doit être furax. C’est une victoire, mais pas un match maîtrisé. »
Ce duo fonctionne aussi parce qu’il parle vrai. Ils savent de quoi ils parlent, et ils ne jouent pas un rôle. Biggar comme O’Gara ont porté ce maillot rouge mythique. Ils savent ce qu’il représente. Et leur complicité, nourrie d’années de joutes Celtes, ajoute cette dose de piquant qui manquait parfois aux plateaux trop sages