Bilan de la tournée d'automne :
Entamée par un probant succès 52-22 face au Canada, les Lelos ont joué les yeux dans les yeux avec les Gallois dans leur antre du Millenium Stadium (il s'appellera toujours comme ça dans notre cœur) pour échouer à une mêlée près d'un exploit retentissant (13-06). La tournée s'est conclue par une victoire étriquée face aux États-Unis (21-20).
Le groupe :
La Géorgie avec 15 ''français'' pour le Rugby Europe International Championship 2018
Les joueurs clés :
Levan Chilachava (32 sélections) : Depuis la retraite de Mamuka Gorgodze, le Toulonnais est un des leaders de vestiaire de l'équipe. Fort en mêlée, à l'aise balle en main et bon gratteur, il a le profil parfait du pilier moderne. Ses performances dictent souvent le niveau de l'équipe.
ZurabZhvania (28 sélections) : Pilier ou talonneur, le Parisien est un joueur explosif, capable de folles chevauchées tout comme de gros efforts en mêlée, il n'a pas su encore s'imposer dans l'équipe titulaire. A un peu plus d'un an de la coupe du monde il doit enfin passer un cap pour porter la conquête géorgienne vers de nouveaux sommets.
Vito Kolelishvili (41 sélections) : Lieutenant parfait de Gorgodze en 3e ligne, le Clermontois en est aujourd'hui le leader. Fort à l'impact en défense tout comme en attaque, il peut enfin enchaîner les matchs. Joueur aguerris au plus haut niveau que ce soit en club tout comme en équipe nationale il apporte expérience et sérénité.
Lasha Lomidze (33 sélections) : On ne l'attendait pas à ce niveau-là, mais l'ancien Biterrois performe en numéro 8. Derrière un pack conquérant, il sait, sans être exceptionnel, bonifier la conquête géorgienne.
Davit Kacharava (102 sélections) : Le joueur le plus expérimenté de la ligne de ¾. Il est l'un des derniers résistants de la première génération professionnelle du rugby géorgien. Point de repère en attaque, il est garant des valeurs qui ont fait la réussite des Lelos. Il apporte toute son expérience aux lignes arrière en permettant la transition avec la nouvelle génération.
Soso Matiashvili (3 sélections): Découvert lors des tests d'automne il a poussé l'indéboulonnable centurion Merab Kvirikashvili sur le banc. Sa jeunesse et sa fougue apportent une fraîcheur inouïe à l'attaque Lelos. Solide face aux perches il a toutes les qualités pour porter son équipe vers les sommets.RÉSUMÉ VIDÉO. Géorgie - L'incroyable essai de Iosebi Matiashvili face au Canada
Quelle charnière ?
1. Le Dilemme en 9
- Jeunesse et fougue : Aprasidze vs Lobhzanidze
L'un joue à Brive et est le plus jeune joueur à avoir disputé la coupe du monde (Lobhzanidze). L'autre a signé au centre de formation du MHR et disputé sa première rencontre européenne en Janvier (Aprasidze). Titulaire du poste depuis la dernière coupe du monde, le Briviste Lobhzanidze connait une stagnation dans sa progression. Peu utilisé en Top 14, il profite des plages internationales pour s'exprimer. Il a acquis une certaine expérience et a gagné sa place dans le groupe
Aprasidze sort d'une coupe du monde U20 où il a brillé. Bon animateur (ex numéro 10), il sait prendre des initiatives personnelle comme en témoigne sa nomination pour l'essai de l'année au World Rugby Award, tout comme buter (un sacré coup de patte). S'il continue sa progession et arrive à grapiller du temps de jeu en top 14 il pourrait venir bousculer la hiérarchie.
Congratulations to @joacotuculet on wining IRPA Try of The Year award & Thanks to everyone who voted for #GelaAprasidze
— Georgian Rugby Union (@GeorgianRugby) 26 novembre 2017
Looking Forward for next years nominations ???? pic.twitter.com/QiHbyRDzP8
L'option de rechange : Entre expérience et sagesse, Begadze fait office de papi au côté des deux jeunes pousses, mais il a lui aussi son mot à dire. Bon organisateur, il possède un fort aura sur le groupe et répond toujours présent. Une valeur sure pour encadrer la fougue de la jeunesse montante.
2. Place à la jeunesse à l'ouverture ?
Jimtchelashvili : Au sortir d'une Coupe du monde U20 très bien maitrisée, le jeune ouvreur prend de belles prises d'initiatives et ne rechigne jamais à envoyer du jeu. Un profil disruptif dans la tradition des Lelos mais à l'image de la nouvelle génération : joueur. Milton Haig qui cherche à dynamiser son jeu de ¾ franchira-t-il le pas ?
Khmaladze : Ouvreur indéboulonnable depuis plusieurs années, ses plus belles années sont aujourd'hui derrière lui. Ses performances en dents de scie ralentissent la progression du jeu de ¾ géorgien. Cependant son expérience et le manque de concurrence à son poste lui permettent de rester en place : un joueur aguerris aux joutes internationales, important dans la vie du groupe et pouvant permettre une transition avec les plus jeunes. Le choix N° 1 du coach aujourd'hui.
Le tournoi 2017: 2e
Après plus de six ans de règne (1 défaite, 28 victoires, 1 nul), la Géorgie a laissé échapper le tournoi au profit de la Roumanie. Pourtant auteurs d'un départ canon avec 3 victoires faciles face à la Belgique, l'Allemagne et l'Espagne en faisant tourner l'effectif, les Géorgiens ont ensuite fait preuve de trop de facilité. Se relâchant en fin de rencontre face à la Russie, ils ont laissé filer un point de bonus offensif pour ensuite effectuer un non-match en Roumanie et perdre le tournoi (égalité de point, victoire de la Roumanie suite à sa victoire dans la confrontation 8-7).
VIDEO. Rugby Europe Championship : sur ses terres la Roumanie crée l’exploit et vient à bout de la Géorgie
Les objectifs du tournoi 2018
Le Grand Chelem
Afin d'effacer la bévue de la précédente édition, les Lelos se doivent de réaliser le Grand Chelem. Le match en Russie et la revanche, à domicile, face aux Roumains seront les deux rendez-vous majeurs de leur tournoi. Attention à toutefois ne pas se faire surprendre en Allemagne, où les Roumains ont perdu l'année dernière. A noter que le tournoi se joue à nouveau sur 2 ans, avec une phase retour en 2019.
Faire émerger la nouvelle génération
Gela Aprasidze, Revaz Jimtchelashvili, Otar Giordadze, David Koshadze sont le futur de cette sélection. Ils doivent profiter du tournoi pour accumuler du temps de jeu et prouver au sélectionneur qu'ils méritent un temps de jeu plus conséquent. Les rencontres face à l'Espagne, l'Allemagne et la Belgique sont des opportunités à saisir.
L'Italie en novembre
L'année dernière, World Rugby a annoncé un match entre Italiens et Géorgiens (en Italie) lors de la tournée de novembre. A moins d'un an de ce match, les Lelos se préparent pour cette échéance, certes symbolique (elle ne fera en aucun cas office de barrage pour l'accès au Tournoi des 6 Nations), mais qui pourrait définir l'avenir rugbystique de cette nation.La Géorgie affrontera l'Italie en novembre 2018, sur fond d'intégration au Tournoi des 6 Nations
Le XV type
Nariashvili, Mamukashvili , Chilachava, Nemsadze, Mikautadze, Tkhilaishvili, Kolelishvili, Lomidze, Lobhzanidze (m), Khmaladze (o), Todua, Kachavara, Sharikadze, Koshadze, Matiashvili
Les Courses En Travers
Quand on voit les deux premiers matchs de l'Italie je ne pense pas qu'il y ait encore de sujet. Quand on voit à quel point le stade était mort aujourd'hui... Bref, la Géorgie présenterait bien plus de motivation.
Tekaha
Je ne comprends ni le fait de ne pas faire de systèmes montée-descente, ni le fait que le Tournoi B se déroule en 2 ans. Tout cela empêche juste les nations mineures de se confronter à ce qu'elles doivent faire pour progresser.
spir
Oui, à tous points de vue, dans le rugby international, tout est fait pour que les nations dominantes le restent et que les autres ne puissent pas progresser jusqu'à les menacer (donc double-avantage et double handicap).
Il y a néanmoins au moins une nation qui se démerde pour réussir à couler malgré cela : la France 😉.
Amis à Laporte
Je propose, afin de couler les nations qui nous talonnent, de leur offrir un staff Français au complet... 😢
Team Viscères
PSA est libre après avoir aidé le Canada.
lelinzhou
Objectif grand chelem ? Qui cas dit ça, Laportikidzé ou Bruneschvili ?
breiz93
Cela fait combien d'années que nous n'avons pas rencontré la Georgie, la Roumanie...?
Eux ont progressé, et nous....
Grand Sachem aux sages commentaires
La Roumanie a progressé ? Quelle est ta période de référence ?
spir
Nan, ils ont pas progressé, ou peu : à l'instant T ils sont classés un peu haut après leur victoire dans le tournoi bis, où ils ont (très bien) profité d'une (unique) année sans de la part des géorgiens.
Game of Thrugby
Dans un classement relatif, où tu prends comme référence la NZ, la Roumanie a peu progressé. Mais si tu change de référentiel, en prenant une autre nation majeure de ce sport, la France par exemple, on peut considérer que comme les 3/4 des équipes du monde, la Roumanie est en pleine progression.
Ahma
De fait, la Roumanie a bien gagné quelques places ces dernières années, toutefois ils semblent encore assez loin de la glorieuse et très rugueuse époque où ils battaient parfois l'équipe de France.
Un riz savant scie
Bah nous on est arrivés à leur niveau, on est légèrement au-dessus de la Géorgie.
Marc Lièvre Entremont
Je suis quand même un peut déçu par Kolesh, je trouve qu'il stagne depuis un an ou deux alors que je le voyais devenir un sécateur redoutable et redouté en troisième ligne, doublé d'un marathonien grace à ses piges à 7.
Malheureusement à presque 30 printemps je pense que c'est râpé pour ce joueur atypique.
Il est bon, mais franchement pas indispensable comme pouvait l'être Mamuka partout où il est passé ou encore Bardy à ASM.
Pour les toulonnais, qu'en est-il de Levan ? Il a reprit du poil de la bête Géorgienne ?
Un riz savant scie
Sur 12 ans de rugby pro il a dû en passer 10 en suspension donc en années géorgiennes il a environ 20 ans, il lui reste encore du temps pour percer.
batelier
"Rugby Europe International Championship - Objectif Grand Chelem pour la Géorgie".....Bientôt notre objectif ? !!!!!!
Ahma
Je crains que cet excès d'ambition ne soit préjudiciable.
Un riz savant scie
Pourquoi ils ne feraient pas un barrage contre nous ? De toute façon après la CDM2019 les sudistes ne voudront plus jouer contre nous en tournée (quel intérêt de jouer contre le 10e mondial) donc on retournera à des équipes de notre trempe : Géorgie, Samoa, Fidji, Roumanie.
vincent86
Ce serait en effet plutôt intéressant de jouer quelques tests contre ces lelos, juste histoire de remettre les choses à leur place dans la tête des dirigeants, des supporters et des joueurs...
Babalonis
Un intérêt : remplir les caisses.
Un riz savant scie
Pour le moment parce qu'on surfe sur les vestiges de notre prestige d'antan mais au bout du 10e match à nous rétamer la gueule où on n'envoie pas de jeu et où on n'est pas foutu d'aligner trois temps de jeu sans faire tomber le ballon, l'engouement du péquin néo-z moyen qui s'imagine que tout est possible avec la France va vite retomber.
Babalonis
A moyen terme probablement, mais à court, ça fonctionne encore (aucune idée de pourquoi par contre haha).
Team Viscères
Blanco, Sella, Rives, demie 99, quart 2007, finale 2011 malgré la défaite, des victoires chez eux en tournée. Si on regarde en données brutes cela peut paraître négligeable et très ancien, mais cela a marqué leur imaginaire collectif. Si on rajoute une pincée d'extra sportif avec le tabledenuitgate ou le Rainbow Warrior, tu as tous les ingrédients pour cette image de rivalité romancée et fantasmée.
Babalonis
Tout a fait, mais ça finira par ce tasser si on prend des valises à chaque fois je pense.
Team Viscères
On a pris 353 points en 12 matchs (ça fait 30 pions de moyenne) depuis notre dernière victoire contre eux en 2009, et pourtant ça marche encore. Il faudrait plus de 15 ans pour estomper cela, et d'ici là on gagnera bien un match par accident une fois où ils viendront jouer en claquettes en novembre et on repartira pour 20 ans de mythe.
Babalonis
Un petit coup de french chatte !
Team Viscères
Et je te raconte même pas quand Beauxis va passer le drop de la gagne contre eux en finale au Japon, de 55m en coin avec ses claquettes. Là on repart pour 3 siècles de traumatisme chez eux.
Babalonis
C'est pas pour tout de suite haha
spir
Ben nan, c'est pour la finale !