Les Pays-Bas l'autre pays du... rugby !
Zeno Kieft évolue à La Rochelle
Avec leurs gabarits imposants et les progrès accomplis, les jeunes espoirs néerlandais trouvent place en France.

Les Pays-Bas sont classés à la 25ème place mondiale. La sélection ne s’est jamais qualifiée pour la Coupe du monde. Et si en 2023 c’était le cas ? Pour étayer cette hypothèse nous faisons un tour d’horizon des joueurs néerlandais qui jouent en France. Ils sont jeunes et perfectibles.

Les grands noms

Tim Visser est le plus grand joueur néerlandais de tous les temps. Problème : il n’a jamais joué pour la sélection des Pays-Bas. Il est repéré lors d’un tournoi à sept disputé à Amsterdam. À cette époque, âgé de 19 ans, il joue pour l’un des meilleurs clubs du pays, le RC Hilversum. Les scouts de Newcastle parviennent à le convaincre, on l’imagine sans grandes difficultés, d’intégrer l’académie des Falcons. Il est immédiatement ou presque sélectionné dans les équipes de jeunes anglaises. Le reste appartient à l’histoire, Newcastle, Edinburgh, les Harlequins et la sélection écossaise où il a brillé.

Son frère Sep Visser a lui aussi fait parti de l’équipe de la capitale écossaise. Retourné aux Pays-Bas, il est un membre incontournable de la sélection nationale. Les deux frères avaient de qui tenir, leur père Marc avait été capitaine de la sélection hollandaise dont il a porté le maillot à 67 reprises.

Le fait est moins connu mais Nick Abendanon, né en Afrique du sud, sélectionné avec l’Angleterre, est de nationalité néerlandaise.

Il y a eu Rob Verbakel un seconde ligne aujourd’hui âgé de 32 ans qui évolua en Nouvelle-Zélande à Canterbury et Otago, et sur le vieux continent à Glasgow (10 matchs) et Northampton (4 matchs) entre 2011 et 2014. Lui est bel et bien international hollandais.

Si l’on remonte plus loin on trouve trace de deux joueurs hollandais qui se sont illustrés dans les meilleurs championnats européens : Frans Ten Bost (1937-2016) a joué aux London Scottish et à Oxford University, sélectionné 17 fois par l’équipe d’Ecosse entre 1959 et 1963. Michael Van der Loos (67 ans) a joué dans plusieurs grands clubs entre 1973 et 1984: au Pays de Galles (Cardiff et Ebbw Vale) en Angleterre (Bath) en France (Narbonne). Il était si bon que des nations européennes lui demandèrent de considérer sa naturalisation pour jouer le Six nations. A l’heure actuelle il tient un restaurant à Ibiza. Maintenant on porte notre regard sur l'avenir : on dénombre près d’une dizaine de joueurs bataves évoluant en France.

Les Néerlandais qui évoluent en France

À tout seigneur tout honneur. Le meilleur représentant du rugby batave en France et en Europe est Zeno Kieft. Il apprend le rugby au pays à Haagsche Rugby Club et ne vient en France qu’en 2010, à l’âge de 18 ans. Il intègre le Centre de formation de La Rochelle et devient vite le capitaine des espoirs. Son premier match professionnel, il le dispute en 2013. Pour Patrice Collazo Kieft est "porteur de l'ADN du Stade rochelais" avec une "attitude (qui) lui confère beaucoup de crédit dans le vestiaire"Derrière Kieft (28 ans) pléthore de jeunes joueurs évoluent en France.

Le centre et ouvreur David Weersma auteur d’une saison de Fédérale 1 à Graulhet avec 13 matchs pour 49 points. Né aux Pays-Bas, il y apprend le rugby. À 16 ans il gagne l’Afrique du Sud avec une bourse d’étudiant en poche. Il est à Durban, au Northwood college, puis au Cap avec le Centre de formation de la Western Province. En 2016 il débarque à Saint-Claude en Fédérale 3 et s’y fait remarquer. Graulhet souhaitait le conserver mais il part pour Bourges où il évolue encore. Il n’a que 22 ans.

Le pilier géorgien naturalisé hollandais, Giorgi Tskitishvili, est bien installé en France. Après Lille et Strasbourg, il disputait la saison dernière pas moins de 17 matchs de Fédérale 1 avec Nice. Il est un rouage important dans la rotation de l’équipe niçoise.

Les deux Hollandais de l’équipe espoir du MHR connaissent un destin différent. Kevin Krieger (3ème-ligne, 20 ans) est retourné aux Pays-bas. Le géant Koen Bloemen (21 ans, 2,03 mètres) lui a trouvé un contrat dans une ambitieuse équipe de Bourg. Il évoluera en seconde ligne dans une formation qui vise la montée en ProD2.

Jasey Van Kampen a fait ses débuts en France, à Périgueux, en 2016. C’est au Havre qu’il s’est distingué. À 19 ans l’ouvreur de formation survolait les débats. De sorte que l’année suivante il est accueilli dans l’équipe espoirs d’Aurillac. Pouvant évoluer en 10 comme arrière, le "Hollandais volant" réputé pour son jeu offensif aura l’occasion de s’illustrer sur les terrains de Fédérale 1. Il rejoint Fleurance, il a à peine 20 ans.

Dans l’équipe U20 néerlandaise qui a atomisé la Russie à Coimbra (43-0), battu la Roumanie (8-7) et ne s’est inclinée que contre le Portugal (qui jouait à domicile), figuraient deux jeunes joueurs qui rejoignent, cette saison les équipes espoirs de formation de Top 14Formé à Haagsche RC, le grand (2,03 mètres) Renger Van Eeerten, seconde ligne, a signé à Brive et l’ouvreur Bart Wierenga arrive de Bay of Plenty en Nouvelle-Zélande au Centre de formation du Stade Toulousain. 

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Je me disais bien que Nick Abendanon était trop sympathique pour être anglais.

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