XV de France - Philippe Saint-André : « En France, on veut tout, le beurre, l'argent du beurre et le c... de la crémière »
XV de France – Philippe Saint-André ne mâche pas ses mots.
Avant la tournée d'été du XV de France en Australie, Philippe Saint-André n'a pas mâché ses mots à propos de la situation actuelle du rugby français.
À un peu plus d'une semaine du début de la tournée d'été du XV de France en Australie face aux Wallabies, le sélectionneur national Philippe Saint-André est monté une nouvelle fois au créneau dans le Parisien en ce qui concerne les problèmes récurrents de l'équipe de France : le trop grand nombre de matchs des internationaux, le manque de fraîcheur physique, etc. Le débat n'est pas nouveau, mais les discours est lui plus direct alors que la Coupe du monde se profile à l'horizon 2015. « Il faut savoir : est-ce qu'on veut un Championnat de France ou un championnat qui se joue en France ? » Sous-entendu, qui doit avoir la priorité, les clubs ou bien le XV de France ? À ce titre, PSA avance des solutions radicales pour permettre aux Bleus d'avoir plus de temps pour se préparer et exceller lors des échéances mondiales et européennes : « Ne faisons plus de doublons, disputons un Top 12 ou un Top 14 et supprimons la phase finale. Celui qui est le plus régulier est champion. »

L'ancien entraîneur du RCT est bien conscient les phases finales font partie de la culture du rugby hexagonale et que les supporters se font toujours une joie de monter à la capitale pour voir les deux meilleures équipes du championnat se disputer le Brennus. « Alors, faisons une Coupe de France, pendant les tests de novembre et le Six Nations ! » Il sait bien évidemment que sa parole ne pèse pas lourd face à la manne financière que représentent ces matchs couperets. Saint-André, que l'on connait plutôt réservé en conférence de presse en général, a cependant un avis plutôt imagé sur la question : « On veut tout : le beurre, l'argent du beurre et le c... de la crémière. » De son point de vue, peu ont réalisé que le rugby avait changé : « Nous, on n'a que notre vision française. On est un peu comme dans notre économie : on pense qu'on est les rois du monde. On se croit des révolutionnaires, mais on a une révolution de retard ! »

Saint-André aimerait bien évidemment que les internationaux aient moins de matchs dans les jambes lorsqu'il les récupère pour les tournées ou bien pour le Tournoi des 6 nations. L'instauration du groupe de 30 va d'ailleurs dans ce sens. Mais ce n'est encore pas suffisant alors que les joueurs amenés à porter le maillot tricolore n'ont encore pas assez de temps de repos : « Tous nos internationaux vont partir en vacances fin juin, mais, à leur retour, sous dix jours, ils feront un match amical parce que c'est vendu à BeIN Sports et que les internationaux doivent être sur le terrain... » Comme souvent, en France, on préfère attendre le dernier moment, et « des graves blessures » pour agir et laisser les joueurs se régénérer. « La situation s'est détériorée depuis trois ou quatre ans » constate le sélectionneur. Malgré tout, ce dernier garde espoir : « On part en Australie avec enthousiasme et on a dans le viseur la Coupe du monde où l'on va tout faire pour être champions du monde, parce qu'on aura vraiment eu deux mois de préparation. »
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  • Fred31520
  • il y a 9 ans

Non, ça ne gênera personne parce que, avec les doublons, les clubs français les plus gros pourvoyeurs d'internationaux (Clermont, Toulouse, Stade Français et Castres) ne jouaient pas à armes égales avec les autres équipes dans la phase de championnat dite "régulière".
On ne peut donc pas parler de "😜hase régulière" d'autant plus que le championnat a été très serré et que Castres aurait pu être classé plus haut (ou éliminé !) tellement c'était serré.

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