VIDEO. Coupe du monde. Outsider, ce costume qui va si bien au XV de France

"Avec nous, on ne sait jamais sur quelle équipe on va tomber : une équipe conquérante, solide devant, ou une équipe plus joueuse qui n’hésitera pas à relancer depuis ses 22." Ce constat fait par l'ancien international Julien Bonnaire dans l'Obs résume parfaitement le XV de France. Une indécision qui fait à la fois sa force et sa faiblesse. "On n’arrive pas à être constant", ajoute le troisième ligne aux 75 sélections. C'est ce qui fait qu'aujourd'hui les Tricolores débutent cette Coupe du monde dans la peau de l'outsider, n'en déplaise aux lecteurs du Rugbynistère qui font d'eux les favoris pour le titre. Mais comme l'écrit Gavin Mortimer dans Rugby World, ce n'est pas pour ça qu'il faut dénigrer leurs chances de victoire en Angleterre.

Et ce, même si les parieurs ni la presse britannique peinent à imager la France accéder aux demi-finales. A l'inverse, l'Irlande leur semble être un candidat sérieux. Le journaliste anglais ne remet pas ça en cause, le Trèfle ayant remporté le dernier 6 Nations en battant notamment les Bleus. "L'Irlande méritait de gagner le titre, mais lequel des deux pays a le plus de marge de progression par rapport au 6 Nations? Pas l'Irlande. Les gens oublient trop facilement que cette équipe de France contient plusieurs talents de classe mondiale, probablement plus d'individualités que l'Angleterre ou l'Irlande." Notamment devant avec une mêlée qui devrait faire des dégâts. A ce titre, Mortimer invite les adversaires des Bleus à ne pas trop se focaliser sur les résultats de ces quatre dernières années. "Ils ne sont pas comme les autres." C'est quand elle sent que tout le monde est contre elle que la France est la plus dangereuse.COUPE DU MONDE 2015. Le French Bashing débute déjà dans la presse anglaise"La France arrive à la Coupe du monde sans grande référence, mais, à chaque fois, un état d’esprit finit par émerger." Une fois de plus, l'ancien Clermontois voit juste. Les Bleus ont traversé la Manche avec peu de soutien mais beaucoup de conviction. L'une d'elles est qu'ils sont prêts physiquement. Et si cela ne s'est pas forcément vu contre l'Angleterre et plus récemment lors de la victoire poussive contre l'Écosse, Philippe Saint-André sait qu'au coup d'envoi face à l'Italie, ses ouailles donneront leur pleine mesure. Un constat que fait aussi l'ancien coach de la Nouvelle-Zélande Graham Henry. Il n'a pas oublié la victoire des Bleus en 99 face aux All Blacks, et encore moins celle de 2007 aux dépens de ses hommes. En 2011, les Français ont même failli le priver d'un titre mondial.

Crédit vidéo : Guardian