Didier Mené répond aux attaques sur l'arbitrage
Ancien arbitre de premier plan, Didier Mené est aujourd'hui le président de la Commission Centrale des Arbitres. Il a décidé de répondre aux propos de Mourad Boudjellal
Didier Mené répond aux attaques sur l
L'arbitrage
Ancien arbitre de premier plan, Didier Mené est aujourd'hui le président de la Commission Centrale des Arbitres. Il a décidé de répondre aux propos de Mourad Boudjellal qui a récemment critiqué l'arbitrage, et a accepté une longue interview sur les ondes de Sud Radio ce vendredi 27 janvier 2012.

Sanction : Et si on faisait arbitrer M.Boudjellal

Ce qui est vrai pour un joueur en activité l'est beaucoup moins pour un dirigeant. Il ne faut pas non plus caricaturer la fonction. Si Mourad Boudjellal veut participer à nos deux réunions arbitres/entraîneurs, il peut venir avec son coach. Ça fait deux ans que je présente les projets de la Commission centrale des arbitres aux présidents des clubs de Top 14 à la Ligue, il n'a jamais été présent. Je crois que c'est ce qu'il doit faire, pour savoir de quoi nous parlons, au lieu de dire à Joël Dumé (qui représentait la CCA à l'audition) qu'on manquait de dimension.
Qui manque de dimension humaine dans l'affaire ? On manque de dimension car on a pas la même vision des évolutions des choses que lui ? On manque de dimension parce qu'on a moins d'argent... car on fonctionne plus à la passion qu'à l'argent ?
Il est le bienvenu aux stages des arbitres. J'ai de très bons rapports avec lui et on l'attend au prochain stage ! La sanction c'est pas notre affaire, c'est anecdotique pour moi...

Le professionnalisme des arbitres

Le professionnalisme pose des problèmes. Il n'est valable que si vous êtes sur que la valeur de l'arbitre ne va pas varier. Que faire le jour où le niveau de l'arbitre pro baisse ? Car ça arrive dans une carrière d'arbitre... des arbitres sont effectivement déclassés tous les ans, qu'est ce que je fais d'eux ? Je les envoie à Pôle emploi ou bien chez son employeur précédent ?
Nous avons aujourd'hui 4 arbitres professionnels. Trois d'entre eux sont fonctionnaires et pourront donc reprendre leur activité le jour où ils arrêteront leurs carrières. Il y a un problème pour un des quatre... alors imaginez si on doit régler ce problème s'il y a 15 pros. Certains ont des carrières qu'ils ne veulent pas abandonner car elles sont brillantes, gagnant de très bon salaires sans l'arbitrage.
C'est donc au cas par cas, on ne peut pas gérer les arbitres comme les joueurs.

Une mutation de l'arbitrage ?

Je pense qu'on a déjà beaucoup avancé. Il y eu très peu de problèmes d'arbitrage lors de la phase aller de Top 14. Il y a eu des avancées car on est allé au bout de certaines mesures. On a limité l'âge des arbitres à 45 ans, on a instauré les tests physiques éliminatoires, le coaching, les feed-back des clubs et des arbitres eux-mêmes. Statistiquement il n'y a jamais eu aussi peu d'erreurs en Top 14. C'est encore plus vrai en Pro D2, où l'arbitrage a rarement été aussi homogène et consistant. Notre prochain challenge est de trouver le meilleur statut aux arbitres de haut-niveau pour qu'ils puissent se préparer au mieux. Nous avons déjà ouvert le chantier.

La LNR donne-t-elle assez de moyens à l'arbitrage ?

Quand Mourad Boudjellal dit qu'on ne nous donne pas les moyens, il ne parle pas en connaissance de cause. Nous dépendons de la FFR, mais quand je demande quelque chose à la ligue via la convention qui lie les deux entités, je l'obtiens sans restriction de moyens. Si je demande à Camou ou Revol des moyens supplémentaires, je les aurai. Tout ce qui se fait se décide en accord avec les clubs.
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