Ces expressions qu’on ne veut pas entendre à la TV pendant la Coupe du monde

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La Rédaction Du Rugbynistère
Publié le 18 septembre 2019 à 20:00
Temps de lecture : 3 minutes

Name a better duo. I'll wait.

La Coupe du monde est là, et c'est cool. Mais on croise les doigts pour que les clichés soient évités les prochains mois.

"Le fantasque fidjien"

Les clichés ont la vie dure. Pour 99,9% des commentateurs, un Fidjien est forcément fantasque, soit quelqu’un dont “on ne peut pas prévoir le comportement” d’après le dictionnaire. Quade Cooper (qui n’est pas Fidjien, cela dit) y a eu droit toute sa carrière parce qu’il a le malheur d’être un joueur d’instinct. Et si on arrêtait avec ces poncifs ?

"Le joueur racé"

Je n’ai jamais vraiment compris ce que ça voulait dire, mais je l’entends un match sur deux. Stop.

"Le joueur de fixation"

Tu connais cette expression qui désigne un joueur un peu gros qui ne peut rien faire d’autre que de rentrer dans un tas de 2 ou 3 joueurs ? C’est grossophobe.

"Des qualités de puncheur"

Contrairement au joueur de fixation, c’est le joueur feu follet qui court partout et rebondit sur ses adversaires. Souvent un trois quart, sec comme le désert de Gobie, qui est chiant à plaquer.

"Les valeuuuuurs"

Les valeurs de quoi, au juste ? Rappelons que ces dernières années, le rugby (notamment français) a été frappé par du dopage, plusieurs décès, des affaires de drogue. Des journalistes ont été interdits de tribunes de presse. Un ancien sélectionneur a attaqué sa fédération en justice. Et le président de cette même fédération est toujours accusé d’avoir exercé une pression pour réduire des sanctions à l’encontre d’un club dirigé par un président… qui la sponsorise. Arrêtons deux minutes d’être hypocrites : le rugby n’est plus du tout un exemple quand il s’agit d’évoquer les valeurs.

"Ils n’ont pas mis tous les (bons ?) ingrédients"

Les mecs pensaient faire un boeuf bourguignon et puis finalement ils ont fini par faire une salade, alors forcément, il manquait des trucs.

“Explosé”

“Il a explosé comme un popcorn !” Vous voyez le genre. Une expression un peu buzz, qui rappelle “le bon vieux temps” d’un Sébastien Chabal idolâtré par un public à la recherche d’un rugby de contact plutôt que d’un rugby d’évitement. Des expressions qu’on pouvait également retrouvé sur le web, au Rugbynistère y compris. Mais le rugby doit aussi évoluer sur ce point-là, après les tragiques événements de ces derniers mois, et les carrières de plus en plus courtes des joueurs. Bref, il est temps de changer, et ça passe par le fait d’éviter d’employer ce genre de termes à l’antenne.

"Ils ont respecté leur adversaire"

Ils savaient pertinemment que c’était des branques, mais pour ne pas passer pour des mecs suffisants, ils leur ont mis 100 points. C’est bon pour le goal average (à prononcer à la française).

"Ils n’ont pas rougir de leur match"

Ils ont fait illusion pendant 15 minutes, le temps que l’équipe adversaire fasse ses lacets, et après ils ont pris la foudre. Au final, ils ont quand même perdu en marquant un essai à la 78e alors que le score était déjà de 60 à 0.