L'EPCR reste ferme : ''terminer la saison, même à huis clos''

Dans un entretien accordé à Sud Ouest, Vincent Gaillard (directeur général de l'EPCR) a affirmé la position de l'organisateur des Coupes d'Europe "terminer la saison" quoi qu'il arrive, "même à huis clos". Pour lui, l'intention première de reprogrammer les trois derniers week-ends de phase finale "reste absolument intacte". Pour rappel, l'EPCR souhaite reprogrammer la fin de sa saison entre la mi-septembre et la mi-octobre avec des finales les 16 et 17 octobre : "Ce calendrier est coordonné avec les trois ligues professionnelles européennes (France, Angleterre, Pro 14) mais reste sujet aux contraintes externes, qu’elles soient sanitaires, médicales ou logistiques", comme affirmé par Vincent Gaillard sur Sud Ouest.

Les discussions entre World Rugby et l'EPCR sont encore en cours malgré la volonté de l'instance mondiale d'utiliser ces dates pour des test-matchs en retard. Vincent Gaillard souligne le manque de dialogue et de présence des clubs dans les discussions autour de ces dates qui sont traditionnellement réservées aux clubs et aux Coupes d'Europe. 

Un courrier a été envoyé lundi par les ligues française et anglaise à World Rugby, qui a souvent une attitude qui n’implique que les Fédérations et les équipes nationales mais pas assez les clubs, qui représentent une grosse part de l’économie du rugby - Vincent Gaillard, Sud Ouest.

Sur le format, le huis clos semble se dessiner même si "ce n'est clairement pas souhaitable". Plusieurs scénarios sont également à l'étude, mais une compétition sur 8 semaines au lieu de 9 serait la plus probable. Le nombre de clubs n'est pas encore défini, Vincent Gaillard déclare qu'il serait possible que 18 ou 24 clubs soient présents. Les clubs français ont menacé de boycotter la compétition et l'EPCR l'entend : "Nous comprenons la position des clubs français, qui ont de la difficulté à qualifier six clubs de manière consensuelle." Pour le directeur général, il est fort possible que les autres ligues en viennent à la même conclusion, mais une solution devrait être trouvée courant juin. Quant aux menaces de boycott, il estime qu'elles n'ont pas été prononcées de manières claires par la LNR ou les clubs : "Si cette menace de boycott devait être avérée, mais je n’y crois pas, elle serait parfaitement contre-productive."