La terrible histoire du Tongien Sione Vaiomounga, gravement malade et bloqué en Roumanie depuis trois ans
Sione Vaiomounga est bloqué en Roumanie.
Le Telegraph a publié un témoignage poignant, celui de l'international Sione Vaiomounga dont la carrière s'est stoppée suite à une maladie. Une cagnotte a été créée pour aider sa famille.

C'est une histoire qui fait beaucoup réagir outre-Manche, et nul doute que le monde du rugby en général va continuer à se mobiliser. Cette histoire, publiée dans The Telegraph, c'est celle de Sione Vaiomounga, 3e-ligne tongien qui a disputé la Coupe du monde 2011 en Nouvelle-Zélande. Trois ans plus tard, il signe à Baia Mare en Roumanie, "un pays dont il n'avait jamais entendu parler auparavant". Le journal explique que sa première saison se passe bien... jusqu'à cette veille de demi-finale du championnat, où Vaiomounga se met à saigner du nez. On lui détecte une maladie rénale : il restera trois mois à l'hôpital.

Sa carrière ? Terminée. Le Tongien doit se faire dialyser trois fois par semaine. Il est surtout bloqué en Roumanie, puisque les hôpitaux de son pays natal ne sont pas équipés. Problème : son visa expire dans trois mois, et le rugbyman - qui vit dans un petit appartement avec sa famille - vit avec la menace d'être rapatrié dans le Pacifique.

Sala, sa femme, au Telegraph

Ce serait une condamnation à mort si on nous disait de retourner aux Tonga. On espère que ça n'arrivera pas, mais on ne sait pas. Ne pas savoir, c'est ça le pire.

Sala, justement, ne l'a rejoint qu'en 2015, profitant de la venue de l'équipe nationale en Roumanie pour un match de préparation à la Coupe du monde. Tous les trois mois, son visa expire, et la femme de l'international doit se rendre en Hongrie pour trois mois, avant de redemander un visa pour entrer sur le territoire roumain et reformer la famille. Le couple a deux enfants.

Expulsé de l'hôtel

The Telegraph rapporte que Vaiomounga touchait... 600€ par mois lorsqu'il était sous contrat. Autorisé à rester à l'hôtel du club pendant les premiers mois de sa convalescence, le Tongien en a été expulsé dès la fin de son contrat. Mais il a dû mal à trouver un travail à cause de son lourd traitement et des nuits passées à l'hôpital. Sa femme ne peut pas non plus travailler, selon les termes de son visa. "Aux Tonga, on peut survivre sans travail, on fait pousser ce qu'on mange, on peut compter sur sa famille. Si tu n'as pas de travail en Europe, tu as des problèmes."

La famille est donc en pleine incertitude, et Vaiomounga rêve d'un don d'organe, aimerait obtenir un visa pour les USA ou la Nouvelle-Zélande. "Un processus diaboliquement compliqué." Lui reste positif, et se dit même "chanceux" d'avoir déménagé en Roumanie, sans quoi il serait "peut-être mort aux Tonga."

Une cagnotte a été lancée par Pacific Rugby Players Welfare pour venir en aide à Sione Vaiomounga, et permettre notamment à sa famille d'obtenir les visas nécessaires. Vous pouvez l'aider en cliquant ici. En deux jours, 16 000£ (soit 18 000€) ont déjà été récoltés et l'ancien joueur de l'USAP Dan Leo, très impliqué dans l'association PRPW, se rendra à la Haute Commission des Tonga pour plaider le cas du joueur tongien.

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Qui a dit que l'esclavage avait été aboli.
Excusaient moi 600 euros (il était payé).
Juste pour faire réagir.

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