La ''Méthode Laporte'' vue par Fred Michalak et Seb Chabal

Bernard Laporte est et restera toujours un personnage atypique dans le paysage rugbystique français, ce depuis qu'il est joueur. Celui qu'on aimait appeler Bernie le Dingue à son époque béglaise (qu'il partageait avec les Rapetous, Serge Simon, Philippe Gimbert et Vincent Moscato) est devenu depuis sa retraite de joueur un entraîneur renommé, d'abord de Bègles et du Stade Français, puis du XV de France et du RC Toulon.

Aujourd'hui qui serait mieux placé pour parler de sa méthode que les joueurs qu'il a coaché au fil des années ? Deux joueurs s'y sont collés aujourd'hui sur l'antenne d'RMC Sports et pas des moindres, puisqu'il s'agit des deux internationaux Fred Michalak et Seb Chabal.

L'ouvreur/demi de melée aux 56 capes est revenu sur le caractère... passionné du personnage, notamment en séance vidéo :

"Les joueurs tremblent encore avant les séances vidéo (rires). Qu’on ait 0 ou 50 sélections, le traitement est le même pour tout le monde, ainsi confié Michalak. Il regarde plus les fautes, pour lui c’est impardonnable. Il insiste aussi beaucoup sur les erreurs défensives. En général, on sait avant si ça n’a pas fonctionné. J’aurai mon premier débrief demain. On a fait pas mal de fautes, donc on va se faire engueuler là-dessus. Je pense que Bernard va appuyer sur ça."

Le deuxième/troisième ligne aux 62 sélections a lui insisté sur le caractère perfectionniste de celui qui fait passer la priorité à l'assise défensive avant tout :

"Avec Bernard, c’est un jeu millimétré et minuté. Je reconnais sa patte. Il doit leur faire travailler trois combinaisons pour chaque match parce qu’il a regardé encore et encore la vidéo. Il doit les faire travailler ces combinaisons 500 fois. C’était comme ça en équipe de France et à chaque fois il tombait dans le mille. Ça te donne de la confiance. Même s’il te dit n’importe quoi, il te fait tellement répéter la chose qu’à la fin tu crois que ça va marcher. Et à la fin, ça marche ! Il est bon, donc ça aide. Quand tu es passionné, tu es insupportable."

Bizarrement, ça nous étonne pas plus que ça...