INSOLITE : depuis quand le TFC n'a-t-il pas terminé la saison devant le Stade Toulousain ?

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Clément Suman
Publié le 22 septembre 2016 à 18:00 - Mis à jour le 28 mars 2019 à 22:17
Temps de lecture : 4 minutes

Pascal Dupraz, un coach esprit rugby.

C'est l'histoire de deux clubs dont la réussite habituelle s'inverse en ce début de saison. Oh Toulouse...

Rugby, foot... Foot, rugby... À Toulouse comme ailleurs, la rivalité entre les deux sports existe. Sauf que dans la ville Rose, et c'est assez rare pour être souligné, c'est l'ovale qui l'emporte face au ballon rond. Logique ? Après tout, dans le sud-ouest, le grand Stade Toulousain est érigé comme un symbole, quand le Toulouse Football Club - Téfécé pour les intimes - peine à exister dans le paysage sportif français.

Une différence qui s'explique d'abord par le palmarès des deux équipes. D'un côté, le club rouge et noir, ses quatre coupes d'Europe et ses dix-neuf boucliers de Brennus. De l'autre, deux titres de champion... de Ligue 2 pour les Violets. En vingt-huit saisons passées simultanément dans l'élite de leur sport respectif, jamais le TFC n'a terminé à une meilleure place que son voisin rugbyman... Et si cette saison, c'était la bonne ? Le bon début de saison de la bande à Pascal Dupraz, cumulé à des débuts en dents de scie pour les hommes d'Ugo Mola (11e ; 3 défaites d'affilée) pourrait enfin inverser la donne. Attention, supporters stadistes, la concurrence est là !

Un coach « esprit rugby »

Il s'appelle Pascal Dupraz, il a 54 ans et son pull fétiche est au moins aussi célèbre que la formidable aventure du TFC la saison passée. Débarqué sur les bords de la Garonne en mars 2016, il va permettre à l'équipe de réaliser une remontée fantastique : les dix points de retard sur le premier non-relégable sont envolés jusqu'à ce dernier match de folie contre Angers lors de la dernière journée, où les Toulousains s'imposent 3-2 et arrachent in extremis le maintien. Quelques jours après sa prise de fonction, le coach a même fait un malaise, preuve de son attachement et de son investissement pour l'équipe.

Depuis, la magie perdure : Toulouse est actuellement 5e, à trois points de la première place. Pour le plaisir, on vous remet la causerie légendaire de Dupraz avant cette fameuse rencontre face à Angers. Frissons garanties, qui vous rappelleront l'intimité d'un vestiaire... de rugby.

Joyeux anniversaire à @CoachDupraz qui fête aujourd'hui ses 54 ans. (Petit souvenir à la clé????????) https://t.co/EPk3mdNXzM
— PassionFootball Club (@PassionFootClub) 19 septembre 2016

Ses sorties en conférence de presse ne sont pas mal non plus, avec un discours qui tranche avec la langue de bois habituelle.

???? Apprenez le registre familier avec Pascal Dupraz #Jplus1 pic.twitter.com/CxbQcb0qC8
— J+1 (@jplusun) 18 septembre 2016

Le duel des affluences

On le sait, le Stade Toulousain préfère jouer au Stadium (33 150 places) plutôt qu'à Ernest-Wallon (19 500 places), pour des raisons évidentes de recettes supplémentaires à la billeterie. Seulement, le Stadium est le stade attitré... du TFC. Or, depuis le début de la saison, les footballeurs n'attirent "que" 15 683 spectacteurs en moyenne selon la LFP. Le tout, dans une ambiance moribonde. Ce vendredi, Toulouse accueille d'ailleurs le PSG. Et Dupraz prévient, via côté Toulouse : il veut du bruit dans le stade.

Il n’y avait pas assez de public contre Guingamp. Bien sûr, contre Paris, il y aura 33 000 personnes avec le retour des maillots réversibles, ceux pour qui je n’ai aucune considération, parce qu’ils viennent une fois au match dans l’année. Le stade sera plein de types qui auront des moufles et qu’on ne va pas entendre. Ça me fait joyeusement chier, très franchement.

De leur côté, les rugbymen se servent du Stadium pour les matchs de gala, où les supporters répondent présent. Ce qui explique les plaintes de René Bouscatel lorsqu'une rencontre délocalisée en peut finalement pas avoir lieu au Stadium. On parle de 500 000€ de perte.

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Où sont les vedettes ?

Club majeur du rugby français, le Stade Toulousain a toujours attiré les stars du rugby, formant au passage quelques pépites. Le TFC est également une référence en la matière avec les champions du monde Fabien Barthez et Vincent Candela mais aussi Moussa Sissoko, l'un des héros du dernier Euro. Côté star en revanche, rien qui puisse concurrencer Thierry Dusautoir, Patricio Albacete ou Luke McAlister. Si le patronyme du Basque Pantxi Sirieix sent bon le ROUGBY (c), la vedette de l'effectif s'appelle Martin Braithwaite. Un Danois dont la coupe de cheveux ferait presque de l'ombre au légendaire Finau Maka.