L'Immonde du rugby N°50
Pierre Villegueux revient sur Italie - France...
Porté disparu depuis plusieurs semaines, Ovale Masqué est remplacé par Pierre Villegueux : l'expert de la Boucherie revient sur Italie - France...
Lundi dernier, alors que je sirotais un verre de chianti, allongé sur le hamac de mon jardin, et que le jeune Moucef - qui m'a été recommandé par Finau Maka - me ventilait à l'aide d'une gigantesque feuille de palme, j'ai reçu un appel téléphonique, forcémenent imprévu, sachant que je n'ai plus d'amis depuis environ 11 ans. Au bout du fil, Maxime, du Rugbynistère, semblait paniqué comme un Clermontois une veille de finale de Top 14 : « Monsieur Villegueux ! Nous avons besoin de votre aide. Ovale Masqué a disparu. Ca fait deux mois qu'il n'écrit plus rien pour le site. On a plus de nouvelles. Pas un mail, pas un coup de fil, il se connecte même plus sur skype pour draguer ses groupies. D'après nos informateurs à la Boucherie Ovalie, ses pulsions suicidaires l'auraient poussé à s'exiler à Toulouse, où il souhaiterait réaliser son fantasme masochiste en se faisant écarteler par une foule en colère sur la Place du Capitole. Il faut absolument qu'on le remplace par quelqu'un d'aussi incompétent que lui... alors voilà, la Boucherie nous a donné votre numéro, Pierre. Nous souhaiterions que vous nous écriviez une analyse sur le match Italie – France de dimanche dernier. Ca fait toujours plus de clics quand on a perdu et que les lecteurs savent qu'on va balancer des saloperies, alors s'il vous plait nous laissez pas tomber ! »

Comme je n'ai jamais su résister à la flatterie, j'ai dit oui. De plus, autant vous le dire, la perspective de piquer la place de cet abruti chevelu d'Ovale Masqué m'a séduit au plus haut point. On ne peut décemment pas faire confiance aux gauchistes de son espèce. Des gens aussi fiables que le jeu au pied de François Trinh-Duc, et aussi motivés qu'un joueur du Stade Toulousain à l'approche d'un ¼ de finale d'Amlin Cup. Je suppose que s'il a décidé de ne plus écrire pour le Rugbynistère, c'est parce qu'il est désormais en mesure de détourner les aides sociales pour payer le loyer de son nouveau squat. Voilà ce qui arrive quand on élit un gouvernement stalino-trotskiste qui entretient la paresse. Mais cessons les digressions politiques - ceux qui sont intéréssés par le sujet retrouveront ma chronique dans Valeurs Actuelles - si je suis ici aujourd'hui c'est bien pour vous parler du Tournoi des VI Nations, qui a débuté ce week-end.

Pour tous les amateurs de rugby, le Tournoi reste toujours un moment particulier. Comme un caramel de Proust, il nous rappelle de nombreux souvenirs liés à l'enfance : quand on regardait nos premiers France – Angleterre au Parc des Princes, assis sur les genoux de notre pépé qui sentait la vinasse. Ah les Gallois à rouflaquettes, les maillots trop larges, le beau jeu... une autre époque, où Serge Blanco pouvait encore voir sa bite et ou des gens comme Pierre Salviac arrivaient à trouver du travail à la télévision nationale française sans même avoir à passer un test psychologique à l'embauche. Depuis, beaucoup de choses ont changé. L'Italie, par exemple. L'Italie a intégré le Tournoi en 2000, un peu comme victime consentante d'un viol collectif. On lui est tous passés dessus, et on s'est tous bien amusés. Malheureusement ce temps-là aussi est fini... depuis, elle a appris à se débattre, et même parfois à mordre. Finalement, la seule chose qui ne change pas depuis toutes ces années, c'est bien le XV de France, qui réussit d'une certaine façon l'exploit permanent d'être régulier dans l'irrégularité. Marc Lièvremont, coach pourtant si décrié, est le seul homme à avoir réussi à faire gagner le XV de France 5 fois de suite en 9 ans. PSA aurait pu égaler son record en cas de victoire samedi contre l'Italie. Zut, loupé.

L'Immonde du rugby N°50

Bonus pour les cons : le XV de France résumé en une image.

Le film du match

Le rugby a changé, les joueurs aussi. Les braves petits soldats français ont répété à longueur de semaine le discours officiel imprimé par la FFR : « Les Italiens sont très forts, on a très très peur, il va falloir les respecter ». Même Pascal Papé, le mec qui est quand même capable de comparer le Haka à du tunning en pleine coupe du Monde sur le sol néo-zélandais, n'a pas fait une seule sortie de route. Les Français étaient donc bien prévenus, bien préparés, et n'ont visiblement pas pris la Squadra Azzura pour les derniers Tonguiens venus. Et pourtant ils ont perdu. Merde alors, c'est vrai, les Italiens seraient devenus bons ?

Le début de match le laisse en tout cas penser. Tout commence par un superbe coup d'envoi directement en touche de Frédéric Michalak, qui aura certainement fini de convaincre David Skrela qu'il a encore les capacités pour faire une ou deux saisons au plus haut niveau. Les premières initiatives sont italiennes. Depuis qu'ils jouent dans la même cour de récré que les Celtes, les Italiens sont manifestement capables de se faire trois passes de suite sans faire un en-avant - une prouesse qu'on peine encore à réaliser du côté du Top 14. Dire qu'il y a encore quelques années, ils étaient tellement mauvais qu'on considérait sérieusement que Mirco Bergamasco était leur trois quart le plus doué. Ce qui a changé aussi, c'est que maintenant, ils arrivent à concrétiser leurs actions : dès la 5ème minute, Orquera s'offre un slalom dans la défense en passant entre Papé et Mas. Une passe pour son capitaine plus tard, et Sergio Parisse termine dans l'en-but pour le premier essai du match, échappant au retour désespéré de Fofana (5-0).

Dès cette action, on regrette l'absence de Yannick Nyanga dans le XV titulaire, sachant qu'il aurait sûrement été capable de rattraper Parisse à la course, de lui faire une cuiller et de marquer un essai sur un contre de 100 mètres. Mais jouer avec Nyanga dans son équipe c'est comme prendre Barcelone dans Fifa : c'est un peu de la triche, alors quand on est fairplay, on prend Montpellier. Les Bleus ne sont pas sonnés pour autant et remettent la main sur le ballon. Michalak décide de taper une chandelle dans l'en-but, parce que parfois, le french flair on l'emmerde un peu. C'est pas très beau mais (presque) efficace : repositionné arrière sur les phases défensives, Orquera n'est pas très à l'aise sous les ballons hauts et ne passe pas loin de laisser marquer Fall. Les Bleus insistent : Picamoles charge et se rapproche de la ligne, avant d'être imité par Fritz. Le ballon ressort au large et revient vers Picamoles, qui a un trois contre un à jouer sur l'aile. Evidemment, comme à chaque fois qu'il se retrouve dans ce genre de situation, Picachu le tractopelle décide de foncer tout droit. Et comme à chaque fois on lui pardonne puisqu'il réussit à marquer l'essai en se traînant trois joueurs sur son énorme cul (7-5).

On lui pardonne moins son en-avant sur le renvoi qui suit, qui permet à Orquera de taper un drop et de redonner 5 points d'avance aux Ritaux. Le même Orquera qui commence à faire tourner en bourrique le trio arrière français en trouvant des angles impossibles. On comprend alors que ça va être une journée de merde. Car oui, on parle bien du Luciano Orquera passé par Auch et Brive. Pour ceux qui ne connaissent pas ce joueur, présentons-le rapidement : physiquement anachronique, il ressemble à un grimpeur colombien rachitique qui se serait échappé d'une édition du Tour de France des années 70. Avec ses 76 kilos (ce qui en 2013, est léger même pour un demi de mêlée), il est réputé pour être une passoire en défense. Son jeu au pied est pour le moins erratique : il n'est pas un buteur régulier et se dispute régulièrement le titre de champion du monde des dégagements contrés avec David Skrela et Andy Goode. Alors certes, avec le ballon en mains, il est capable de quelques fulgurances, quand il est dans un bon jour. Mais si à 31 piges il ne compte qu'une petite trentaine de sélections, dans une équipe où la concurrence est aussi féroce, c'est quand même qu'il n'en connait pas si souvent. Pas de bol, aujourd'hui, il est dans un très bon jour, comme s'il avait récupéré l'ADN de Dan Carter suite à une transfusion sanguine.

Malgré ce petit miracle, les Français restent bien dans le match. Patients et bien organisés, ils avancent lentement mais sûrement grâce à un jeu minimaliste mais efficace. Michalak passe une pénalité. Puis Huget est proche de marquer un essai en force, avec le renfort de ses copains... mais la vidéo ne permet pas de le voir aplatir. Bubulle va se venger quelques minutes plus tard en initiant le second essai français : prise d'intervalle, offload pour Fritz, qui passe lui-même au contact pour Fall, qui n'a plus qu'à sprinter pour aller marquer (15-13). Un vrai essai à la toulousaine, avec au moins deux en-avant de passe. Les Français auraient même pu ajouter un essai de plus si Fofana ne courait pas trop vite pour ses partenaires : après une percée de 40 mètres, le Clermontois se rend compte qu'il est seul au monde. Il décide donc de s'asseoir sur la pelouse et de s'en griller une en attendant le soutien. Et quand enfin Ouedraogo arrive, sa passe est malheureusement trop imprécise. Dommage. A la pause, les Bleus mènent donc de deux points. Jusque-là, tout va bien : les Italiens vont exploser à l'heure de jeu, c'est sûr, c'est Fabien Galthié qui l'a dit.

L'Immonde du rugby N°50

Scandale : Voilà ce que fait Maxime Mermoz pendant les séances de vidéo sur la défense.

La seconde période débute plutôt bien pour les Bleus. Picamoles s'illustre à nouveau avec une belle percée, puis tente une passe vers Ouedraogo, qui nous fait tout de suite mieux comprendre pourquoi il préfère garder le ballon pour lui la plupart du temps. La mêlée française prend le dessus sur celle des transalpins et Michalak ajoute trois points (13-18). Il rate l'occasion de faire le break quelques minutes plus tard, mais aussi celle de nous faire rire, en tentant une pénalité de 50 mètres alors que Florian Fritz était dans les starting blocks pour envoyer une nouvelle sonde spatiale sur Mars. Vient ensuite le point « Tournant du match » si cher à Mathieu Lartot : une percée de 50 mètres de Machenaud, conclue par un ballon dégueulé. Les Italiens se lancent alors dans un contre et ne tardent pas investir les 22 mètres français. Orquera s'infiltre entre Ouedraogo et Picamoles et passe au contact pour Castrogiovanni, qui marque le deuxième essai. Devant leur télé, les dirigeants de Leicester exultent : ils vont pouvoir demander 5000 euros de plus à Boudjellal pour le laisser filer au RCT. Orquera transforme, l'Italie passe devant (19-18). Mathieu Lartot commence alors à s'ouvrir les veines au-dessus de sa planche ouija et invoque le fantôme de Flaminio 2011.

Au lieu de revenir dans le match calmement comme en première mi-temps, les Bleus vont alors faire à peu près n'importe quoi pendant 20 minutes. Enfin décidés à attaquer au large, ils vont multiplier les attaques brouillonnes et les en-avant, et les fameux « impact players » tant attendus n'arrivent pas à apporter leur énergie. Burton remplace Orquera et ajoute un drop à son tour : ça commence à sentir mauvais. Une charge de Debaty permet quand même aux tricolores d'aller camper dans les 22 mètres italiens une dernière fois. Glazzon se fait refroidir par Nigel Owens et prend un jaune. On se dit alors que les Français sont bien capables de l'emporter comme des vol... toulousains, avec un vieil essai De Pénalité à la 80ème. Mais les Italiens s'arrachent et tiennent le coup sur une série de mêlées. Michalak tente le tout pour le tout en envoyant une passe sautée sur l'aile de Fall. Mais l'ailier du Racing est stoppé et reconduit à la frontière par le bout de la dreadlock. L'Italie l'emporte 23 à 18.

Les Camoulox boys :

Yoann Huget a fait son match à l'arrière, sans faire de Poitrenade, même s'il a parfois été baladé par le jeu au pied d'Orquera. A part un ou deux choix douteux, il a apporté son envie et son dynamisme dans la ligne, comme sur le premier essai. On retiendra également une image : le voir piquer un sprint de 50 mètres pour aller jouer une touche rapide, alors que la défense italienne est replacée depuis environ une heure. Dans ces moments-là, Bubulle me fait penser à mon labrador décédé : il est un petit peu con mais c'est pas grave parce qu'il est quand même bien brave.

Fofana a compris qu'il s'emmerderait pendant 80 minutes s'il attendait le ballon sur son aile. Il est donc venu participer au jeu au centre, et a notamment réussi à faire une superbe percée au milieu du terrain. Du coup c'est dommage : comme il ne peut pas encore se dédoubler, aucun ailier n'était là pour venir jouer le 2 contre 1 et conclure l'action. Fall, lui, a fait plusieurs en-avant en tentant des passes impossibles à la Sonny Bill, et a été globalement bien brouillon, son essai sauve un match franchement moyen.

Si Huget est un labrador, Fritz serait plutôt un bull-terrier : c'est moche mais c'est quand même efficace pour organiser des combats de chiens dans les caves lugubres du 9-3. Toujours aussi redoutable en défense, il a aussi livré quelques belles charges en attaque, ainsi qu'une passe décisive. Le meilleur derrière. Jacques Brunel connait bien Mermoz et sa tendance au air plaquage, il a donc naturellement invité ses joueurs à aller jouer dans sa zone. Ca n'a pas loupé. En attaque, il n'a presque rien créé, même si à sa décharge il n'a jamais vraiment été mis en bonne condition pour le faire par la charnière.

Michalak : Go-go-gadgeto retournage de veste. Freddie a raté son match, tout le monde va donc se rappeler à quel point il est surestimé, et que d'ailleurs, il ne joue même pas ouvreur en club, d'abord (alors que personne ne s'en souciait cet automne). Bien sûr, on accompagnera le tout d'un énième débat à la con autour du fameux « Grand 10 » tant attendu en Equipe de France. Certes, Michou a eu du déchet au pied, et n'a pas toujours fait de bons choix, mais il a quand même plutôt bien animé le jeu (il est au départ des deux essais) et a parfois créé des brèches en jouant de ses appuis. Il trouve aussi, quand même, deux très belles touches ; bref, pas une prestation si catastrophique que ce que certains avancent. Machenaud n'a pas vraiment pu éjecter les ballons rapidement et peser sur le jeu avec son physique, et c'est un peu dommage sachant que c'est sûrement les seuls trucs qu'il a de mieux que Parra, en dehors de sa coupe de cheveux. Dommage pour sa belle percée. De manière générale, la charnière n'a pas été mauvaise, mais elle a eu du mal à alterner et à imprimer le rythme de la partie, contrairement au duo Botes/Orquera.

Ouedraogo : Toujours aussi utile en touche (5 ballons captés), il a eu une bonne activité et a essayé de faire le lien entre avants et trois quarts, mais sa bonne volonté a malheureusement été recompensée par des passes de merde. Dans l'esprit des gens, il risque de garder cette image de chouchou du prof qui a piqué sa place à un mec plus méritant (vous savez celui qui pleure avant chaque contrôle). Picamoles : Comme depuis le début de la saison, il marche sur la gueule de tout le monde. Il a été un des rares joueurs à avancer. Malheureusement sa prestation est ternie par trois en-avant et une défense en mode « Sauvez Willy » sur Orquera, juste avant l'essai de Castro. Dusautoir : Au vu de ses derniers matchs avec Toulouse, sa sélection n'était pas forcément méritée. Ca ne l'a pas empêché de faire un bon match, notamment en défense avec 13 plaquages et une bonne activité dans les rucks.

Maestri : Après avoir disputé plus de 26 matchs en 6 mois avec Toulouse, Maestri apparaît un poil cramé et n'a pas eu le même abattage que lors de la Tournée d'automne, même si l'envie était là. Pascal Papé a également été assez effacé, mais pas dans le bon sens du terme puisque pour une fois il n'a pas utilisé sa cape d'invisibilité dans les rucks. Là aussi, on ne manquera pas de créer le débat pour savoir s'il est un bon capitaine ou pas. Sûrement la fin de l'état de grâce pour le Président. On espère que ça va bien l'énerver et qu'il en profitera pour recommencer à distribuer des mandales à son retour.

Forestier : A plutôt bien tenu le coup face à Castrogiovanni, mais moins présent dans le jeu qu'à l'habitude. Mas : Plus à l'aise quand il s'agit de plaquer l'USAP que Luciano Orquera, il a fait son match en mêlée, sans plus. Szarzewski : 4 ballons perdus en touche et peu d'impact dans le jeu, alors qu'on l'a récemment vu en belle forme avec le Racing. William Servat était-il en tribunes ? A noter aussi, une très belle course de 3 mètres, en travers, conclue par un en-avant. Comme un hommage à Vincent Clerc, grand absent du jour.

Les remplaçants : Parra a tenté d'amener un peu de vitesse (oui oui) mais ça n'a pas suffit. Bastareaud et Debaty ont avancé sur quelques charges, mais on en attendait un peu mieux. Même chose pour Romain Taofifenua (ou Jocelina Suta ou Sébastien Vahaaminaa j'en sais rien ils se ressemblent tous ces Polynésiens) qui a montré quelques bonnes choses mais qui a aussi perdu un ballon important. On a presque pas vu Chouly et Ducalcon. Le Racingman semble d'ailleurs être un vrai porte-bonheur puisqu'en seulement 10 sélections, il a déjà eu l'honneur de perdre contre les Tonga et l'Italie à deux reprises. Merci de le laisser à la maison pour le prochain match amical contre la Namibie.

L'Argentine B :

On savait ce qu'il manquait à la Squadra pour devenir une très bonne équipe : une bonne charnière, des bons trois quarts, de la réussite et une bonne discipline. Pas de bol pour les Français, sur ce match, ils ont réussi à avoir tout ça à la fois. En dehors d'Orquera, Castrogiovanni, Ghiraldini, Lo Cicero, Minto, Zanni ou Benvenuti ont tous été très bons. Enfin mention spéciale à Sergio Parisse, qui a été gigantesque, comme à chaque fois qu'il ne joue pas avec le Stade Français.

La phrase :

« La fatigue ? La fatigue a bon dos, qui est l'excuse du pauvre. On n'est pas fatigués, à 25 ans, quand on pratique le métier de ses rêves, qu'on est entouré par une armée de médecins, de kinés et que l'on touche 30 000 euros par mois »
Jacques Verdier, rédacteur en chef du Midol, qui nous prouve par contre qu'on peut très bien être fatigué quand on a 50 ans et qu'on passe ses journées le cul derrière un bureau à écrire des bouquins sur le rugby d'antan qu'il était mieux avant ma bonne dame.

Conclusion :

Pendant que l'Angleterre et l'Irlande jouaient au bowling avec les joueurs Gallois et Ecossais, la France, elle, a raté son entrée dans le Tournoi et peut déjà faire une croix sur le Grand Chelem. Comme quoi, c'est bien utile d'avoir le meilleur championnat de la galaxie et de tataner tout le monde en H Cup. Difficile de tirer des conclusions après un seul match, mais par rapport à la tournée d'automne, les Bleus sont apparus un brin cramés. Ils ont globalement subi à l'impact, n'ont pas réussi à enchaîner de longues séquences (20 ballons perdus !) et ont eu visiblement plus de mal que les Italiens à supporter les 47 minutes de temps de jeu effectif. La touche a également été bien faible. Certains parleront à nouveau « d'humiliation » ou de « cauchemar », mais il n'y a pas vraiment de honte à perdre à l'extérieur contre cette équipe d'Italie, même si on peut douter qu'elle garde ce niveau pendant tout le Tournoi. Les Français sont juste tombés sur plus forts qu'eux. Vexés, il y a fort à parier que les Bleus iront mettre une taule à ces pauvres Gallois, qui semblent destinés à prendre sur la gueule pour tout le monde. Encore que, eux aussi auront des raisons d'être énervés et de sortir leur grand jeu la semaine prochaine.

Le mot de la fin :

L'Immonde du rugby N°50

- Guy Novès, ne pensez-vous pas qu'on a un peu tendance à sous-estimer les Italiens ?
- Ta gueule

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  • Monge31
  • il y a 11 ans

Ovale Masquée ou Pierre Villegueux, toujours autant de plaisir à lire l'Immonde du rugby. Très fin très subtil mais à la fois réaliste. Très très bonne chronique, qui manquait depuis fin novembre, et que j'attends avec impatience chaque semaine.

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