VIDEO. Yannick Bru : ''100 % de mes copains m'ont dit : ne va surtout pas à Bayonne''
Yannick Bru va découvrir la Pro D2 en tant qu'entraîneur avec l'Aviron Bayonnais.
Top 14
  • 19 Matchs joués
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L'ancien entraîneur des avants du XV de France Yannick Bru parle de son nouveau poste de manager à Bayonne et évoque l'équipe de France.

"100 % de mes copains m'ont dit : ne va surtout pas à Bayonne". Yannick Bru aurait pu choisir un poste d'adjoint en Top 14. Mais ça ne l'intéressait pas après avoir été celui de Philippe Saint-André puis de Guy Novès avec le XV de France mais surtout au Stade Toulousain. Le poste qui aurait représenté un "challenge excitant" comme il le confie à L'Équipe, c'était celui d'entraîneur des avants de la sélection australienne. Malgré une rencontre avec Michael Cheika, les Wallabies n'ont pas donné suite. Et comme il avait "donné un accord sous conditions" à Bayonne, il a tenu à honorer son engagement. Il tient à préciser que ce n'est pas pour autant un choix par défaut. Pour la première fois de sa carrière, ce sera lui le patron. "J'ai conscience que compte tenu de mon passé récent, ce sera déterminant sur la suite de ma carrière d'entraîneur".Crédit vidéo : France 3 Nouvelle-Aquitaine

Aussi s'est-il rapidement mis à l'œuvre aussitôt rentré d'Afrique du Sud avec au programme, une cinquante d'entretiens. Comme tout le monde, il a constaté que les Basques avaient échoué à se qualifier pour les phases finales en terminant à la 8e place de la Pro D2 avec un bilan de 14 victoires pour 15 défaites. Mais il voulait "avoir une vision exhaustive de l'existant". Il l'avoue, il ne connaît pas trop ce championnat, mais qu'"en termes de pédagogie et de fonctionnent, c'est la même chose. C'est juste que, a priori, les gens à qui on s'adresse ont un niveau moindre". Mais cela ne veut pas dire qu'ils ne peuvent pas progresser, au contraire. Ce championnat, "c'est la passerelle qui permet aux jeunes talents de prendre de la confiance et de se donner le droit d'intégrer un club de Top 14, et donc d'accéder à l'équipe de France." Le technicien de citer Dulin, Machenaud, Gourdon, Huget, Goujon ou encore Lambey en exemple, tous passés par la deuxième division avec d'être international. 

D'entraîneur à simple observateur des Bleus

Yannick Bru, qui avoue avoir pensé à démissionner après le quart de finale du Mondial 2015, retrouvera-t-il les Bleus un jour, dans la peau du sélectionneur ? Rien n'est moins sûr. La fin de l'aventure a été trop soudaine pour pouvoir la digérer facilement. Il n'a pas pu regarder le premier match. "Je savais que ça allait être difficile. Mais j'ai suivi les autres, en essayant de les regarder sans aigreur." Il se dit heureux pour Bastareaud et Machenaud qui ont pris du galon, pour Camara qui s'est aussi imposé, tout en reconnaissant avoir sans doute sous-estimé Lauret. Comme beaucoup d'observateurs, il a été impressionné par l'état d'esprit des Tricolores, particulièrement en défense. "Cet accent mis sur ce secteur, il est très clair que c'était une leçon, que ça doit m'interpeller. Ce n'était pas la vision du projet que l'on a porté." Il ajoute cependant qu'il faudra aller plus loin pour être performant au niveau international. "C'est un choix à court terme". 

Jacques Brunel et ses adjoints le savent sans doute aussi. Catapultés à la tête du XV de France quelques semaines avant le début du Tournoi, ils ont travaillé dans l'urgence. Ils auraient pu consulter l'ancienne équipe, mais Bru indique ne pas avoir eu de contacts avec le nouveau sélectionneur malgré leur histoire commune. "J'étais très déçu par l'attitude de Jacques Brunel." Fallait-il y voir une consigne fédérale ? Il ne cache pas qu'il y a eu "un avant et un après le changement de gouvernance à la FFR". Si l'atmosphère de travail a changé, Yannick Bru admet que de bonnes mesures ont été prises pour redonner de la compétitivité à la sélection. Mais par expérience, il sait que ce sera pas un travail de tout repos : "dans l'organisation actuelle du rugby français, être technicien dans le staff du XV de France, c'est intégrer une machine à prendre des cailloux dans la figure !" A Bayonne, Yannick Bru sera aussi énormément exposé. Mais après cinq années passées à Marcoussis, et l'un des pires bilans pour un entraîneur des Bleus (27 victoires, 36 défaites, 3 nuls), le technicien est rodé. Et s'il y a une chose qu'il a apprise en équipe de France, c'est l'humilité.VIDEO. Pro D2. Yannick Bru à Carcassonne pour conseiller la mêlée

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  • Jak3192
    74954 points
  • il y a 5 ans

A lire les posts,
ça a l'air d'être un sacré bazar à Bayonne.

Ca me fait penser à l'OM au Foot.
Quand ça gagne, tout baigne
quand ça perd, c'est le merdier général.
😀

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