Les 5 points à retenir du troisième test-match entre la Nouvelle-Zélande et la France
All Blacks - Rieko Ioane a marqué un triplé face au XV de France.
Ce qu'il faut retenir du troisième et dernier test-match entre la Nouvelle-Zélande et la France ce samedi à Dunedin.

Des Bleus rois de l'entame....

Cela aura été une constante dans cette tournée côté Tricolore. Depuis le premier test-match, les Bleus ont toujours réalisé une grosse entame. Sans doute pour se rassurer mais aussi pour entrer dans le match rapidement et prendre les points. Une fois de plus, la France a marqué par l'intermédiaire de Serin, rentré à la place de Parra (blessé), mais au prix d'énormes efforts avec notamment une action de plus de 2min et 20 phases de jeu dès les premières minutes. La deuxième réalisation par Fofana, auteur d'une très belle première mi-temps, est aussi intervenue après une grosse séquence. À la pause, le XV de France était ainsi toujours dans le match (21-14) à la faveur de ballons rapides et d'une grosse conservation.

...mais pas du money time

On parle souvent du dernier quart d'heure ou du passage de l'heure de jeu comme de moments importants dans une rencontre. Le camp qui est généralement le plus frais et le plus lucide parvient à prendre le score. On retiendra cependant de cette tournée que les Bleus n'avaient globalement que 40 grosses minutes dans les jambes. Ils ont beaucoup donné dans le deuxième test et ont produit une très bonne première mi-temps ce samedi. Mais ils ont fini par sombrer dans le second acte. Laissant notamment Rieko Ioane s'offrir un triplé en l'espace de 12 minutes (53e, 59e, 65e). Il est temps que la saison se termine pour les Bleus.

Des Blacks efficaces

Présents en défense, et disciplinés (seulement deux pénalités concédées après 45 minutes), les Blacks n'ont pas eu à s'impliquer autant que leurs adversaires pour marquer. La réalisation de Smith (16e) est intervenue après une pénaltouche cafouillée mais un ballon rapidement écarté. Celle de Todd (23e) d'un ballon porté superbement négocié qui a surpris l'alignement bleu devant sa ligne. Quant à l'essai de Damian McKenzie (32e), c'est une action en première main entre Aaron Smith et l'ouvreur derrière une mêlée qui l'a vu marquer sans opposition. Le numéro dix remettra ça à la 48e en profitant d'une erreur défensive d'Atonio pour punir la défense avec ses cannes de feu. Quelques instants plus tard, le timing parfait des passes entres Williams et McKenzie a permis à Ioane de déchirer la défense une fois de plus.

Offloads à gogo

Alors qu'on pensait que les Bleus seraient à la peine lors de ce dernier match de la saison internationale face à des Blacks qui la débutent, ils ont fonctionné avec plus d'automatismes. Gagnant en repères dans le jeu courant, ils ont fait de l'ombre au roi du offloads Sonny Bill Williams en jouant parfaitement après contact. Si la qualité des passes est à souligner, c'est également la présence des soutiens qui a permis aux actions françaises de se poursuivre. À la 33e, les Bleus avaient réalisé quatre fois plus de offloads que les All Blacks (3/12). Un écart qui s'est réduit dans le second acte à mesure que les locaux ont accéléré (12/15).

Que retenir de cette tournée ?

Derrière une cette nouvelle fessée, difficile de voir du positif. Le gros point noir de cette tournée en Nouvelle-Zélande aura été la touche. Jamais les Bleus n'ont réussi à avoir de bons ballons dans ce domaine. Paradoxalement, le talonneur Camille Chat a été très en vue face aux All Blacks ballon en main. Point fort des Bleus, la défense a été malmenée et on a vu que le moindre problème de placement se payait cash face aux champions du monde. Du côté des satisfactions, Gourdon a retrouvé du poil de la bête. Babillot s'est employé et Serin a prouvé qu'il ne fallait pas trop vite le remiser au placard. On pourra aussi se satisfaire de l'association Fofana-Lamerat au centre, en vue 18 mois après sa dernière apparition. Malgré tout, le travail à accomplir jusqu'au Mondial est encore énorme et il ne reste que huits rencontres internationales à la France pour trouver la bonne formule.

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  • coach03
    33912 points
  • il y a 6 ans

Les coupables sont nombreux, nous d'abord en allant voir jouer les anciennes gloires du sud que l'on paie au prix fort. Les présidents de clubs qui préfèrent le court termes à la formation, tout cela pour remplir la caisse avec la complicité de canal + plus il y a de matchs plus on use la santé des joueurs et tout cela au détriment de l'EDF. la faute au entraîneurs du top 14 qui proposent du jeu restrictif au possible depuis trop longtemps, toujours les mêmes qui gèrent le top 14 en envoyant jouer en déplacement des équipes trois puisqu'il suffit d'être sixième pour ajouter une deux ou trois rentrées de fric. Les solutions nous les connaissons tous; mais il faut surtout que cela ne concerne pas le club que nous supportons, un top 12 voir 10 des phases finales entre les quatre premier pour garder l'esprit festif et limiter le nombres d’étranger sur les feuilles de matchs.