Le Super Rugby se réinvente en Nouvelle-Zélande avec un nouveau format

Contrairement à la France, la Nouvelle-Zélande n'a pas annulé sa saison. Moins frappé par la crise du Covid-19, avec moins de 1 500 personnes infectées et seulement 21 décès, la reprise du sport et de la saison 2020 du Super Rugby a toujours été à l'ordre du jour. Elle pourrait même intervenir dès la mi-juin. Aussitôt que le gouvernement néo-zélandais aura baissé le niveau d'alerte de trois à deux, ce qui devrait intervenir la semaine prochaine, la SANZAAR annoncera la date de reprise du Super Rugby. Bien sûr, le championnat de l'hémisphère sud ne reprendra pas normalement puisqu'il est encore impossible de voyager. C'est donc au niveau national que la compétition va se poursuivre. 

En Nouvelle-Zélande, les cinq franchises - Blues, Chiefs, Hurricanes, Crusaders et Highlanders - vont s'affronter pendant dix semaines lors de matchs aller/retour à raison de deux rencontres par week-end. Pour rappel, sept journées avaient déjà été jouées avant la suspension de la saison. Les fans auront donc droit à des derbys toutes les semaines. Néanmoins, ils devront se contenter de les regarder à la télé puisque les stades seront fermés. Pas question de prendre des risques même si le pays a été globalement épargné par la crise. En termes de préparation, on table sur trois à quatre semaines là où on évoquait le double en Top 14. Mais des interrogations demeurent ? Qui sera le champion de la saison ? Quid de l'Australie et de l'Afrique du Sud ? Les Jaguares et les Sunwolves vont-ils rester sur le carreau ?

D'ici quinze jours, une décision concernant la tournée estivale des All Blacks face à l'Ecosse et au Pays de Galles sera prise. La Nouvelle-Zélande a abaissé son statut d'alerte Covid-19 au niveau 3 par rapport au niveau 4 la semaine dernière, ouvrant ainsi la porte à plus de déplacements et à quelque 400 000 personnes de reprendre le travail. En France, le déconfinement progressif est programmé pour le 11 mai. Mais le rugby pourrait ne pas reprendre avant le mois de septembre alors que plus de 25 000 personnes ont trouvé la mort en raison du coronarivus.