''Au niveau international, c’est difficile de performer'', 16 points d’écart dans le top 4, l’Élite 1 cherche sa formule
Morgane Bourgeois évoque l'écart entre toutes les équipes d’Élite 1. ©France Rugby
Morgane Bourgeois, arrière du Stade Bordelais et du XV de France, alerte sur les écarts trop importants en Élite 1, qui nuisent aux résultats internationaux.

Élue récemment meilleure joueuse d’Élite 1 par ses pairs, Morgane Bourgeois continue de faire la pluie et le beau temps avec son équipe du Stade Bordelais, actuellement troisième du championnat derrière Clermont et Toulouse.

Huit points séparent cette formation girondine du duo de tête, à égalité avec 33 points. Si la lutte est serrée en haut du classement, l’écart reste, pour l’heure, très important entre les dix équipe d'Élite 1. Preuve en est, le Stade Villenevois de Lille ne compte que 4 points après sept journées de championnat.

Une situation qui affecte, selon Morgane Bourgeois, les bons résultats de la sélection nationale, comme elle l’a expliqué au micro de Sud Radio dans l’émission « Au cœur de la mêlée ».

VIDÉO. RUGBY FÉMININ. Blagnac maudit, le Stade Bordelais est champion de France !VIDÉO. RUGBY FÉMININ. Blagnac maudit, le Stade Bordelais est champion de France !"C'est difficile d'attirer énormement de monde, parce qu'il y a moins de suspense"

Et pour cause, la totalité des femmes qui composent le XV de France jouent dans ce championnat d’Élite 1. Comme Morgane Bourgeois, la plupart évoluent avec les grosses cylindrées de cette division.

Parmi les 32 joueuses qui ont participé au dernier Mondial, 21 étaient issues des quatre meilleures équipes du championnat français. Pour rappel, très peu de joueuses d’Élite 1 bénéficient du statut de joueuse professionnelle. Dans certains cas, même celles qui évoluent régulièrement avec le XV de France doivent travailler en parallèle du rugby.

Un biais important qui pénalise très certainement les résultats de l’équipe nationale, confrontée aux Anglaises, bien trop en avance sur le modèle hexagonal et qui bénéficient, pour la grande majorité, du statut de joueuse de rugby professionnelle.

« C’est difficile aussi d’attirer énormément de monde, parce qu’il y a moins de suspense sur les matchs du week-end. On a essayé plusieurs formules, avant, c’était un top 16 qui a été réduit à un top 8. Et sincèrement, je ne sais pas ce qui est le mieux… En tout cas, peu à peu, les équipes progressent, alors oui, il y a toujours énormément d’écarts entre la première équipe et la dernière, mais cet écart, mine de rien, il se réduit d’année en année ».

« En fait, nous en France, il y a une trentaine de joueuses qui sont professionnelles, sous contrats fédéraux. Donc c’est la fédération qui les paie, et malheureusement, ce ne sont que 30 filles sur 300 qui jouent à haut niveau. Donc ces 270 autres filles, elles vont travailler toute la journée et elles ont beaucoup moins de temps pour s’entraîner, donc pour progresser et pour performer le week-end. Et le modèle du championnat anglais, il est très bien fait pour ça, parce que les filles sont complètement professionnelles dans les clubs ».

XV de France féminin : défense de fer, pack dominateur, mais encore des réglages avant l'IrlandeXV de France féminin : défense de fer, pack dominateur, mais encore des réglages avant l'Irlande

Deux week-ends de doublons en Élite 1 et des trêves immenses

Cette année si particulière nécessite forcément quelques modifications du calendrier de l’Élite 1. Les joueuses du plus haut niveau français doivent ainsi composer avec deux compétitions internationales : d’abord la Coupe du Monde, puis bientôt le Tournoi des 6 Nations.

En parallèle, certaines participeront à l’In Extenso Super Sevens en février. Un calendrier chargé, d’autant que la phase finale débutera le week-end du 20 juin entre les quatre meilleures écuries.

Pour autant, de nombreux week-ends de repos sont prévus dans la programmation. Par exemple, les joueuses d’Élite 1 ne reprendront la compétition que le dernier week-end de janvier, plus d’un mois après la septième journée.

Côté Manche, c’est la même chose : cette période d’un mois est également vierge, mais la suite de la compétition sera clairement plus dense. Du côté britannique, on jouera ainsi chaque week-end jusqu’au 28 mars.

La compétition reprendra ensuite le 30 mai, soit juste après le Tournoi des 6 Nations, offrant ainsi la possibilité aux internationales anglaises de ne rater aucun match avec leur club. Les Françaises, quant à elles, joueront deux week-ends sans les internationales.

Le calendrier d’Élite 1 est à retrouver ici.

Le calendrier de la Premiership Women’s Rugby est à retrouver ici.

Vous devez être connecté pour pouvoir participer aux commentaires
Cet article ne contient aucun commentaire, soyez le premier à en poster un !

Derniers articles