Présidence de la FFR : Pierre Camou fait le bilan et donne ses idées
Présidence de la FFR : Pierre Camou est candidat.
Candidat à sa succession pour la présidence de la FFR, Pierre Camou fait le bilan et expose ses idées.

Dans quelques mois, Pierre Camou sera-t-il toujours président de la Fédération Française de Rugby ? Candidat à sa succession, Camou (70 ans) est longtemps resté silencieux - "il n’est pas dans mon tempérament de me répandre dans les médias toutes les cinq minutes. Je suis davantage dans l’action" - mais se confie sur son bilan, et ses idées, dans un long entretien accordé au Midi Olympique. Extraits.

La campagne électorale

Camou se dit "surpris" par la brutalité de la campagne. "Ca m'a même beaucoup blessé", confie-t-il. "Certains confondent vie politique et vie associative, qu’ils ne connaissent visiblement pas". Sur le cas d'Alain Doucet, secrétaire général de la FFR mais parti rejoindre le camp du candidat Lucien Simon, il dit que "sa décision [lui] a fait très mal" mais ne ferme pas totalement la porte pour un retour... Ses derniers mois en retrait, il les explique : "depuis le Mondial, je ne me suis pas caché. J’ai continué à faire ce que je fais depuis huit ans, c’est-à-dire partir à la rencontre des clubs toutes les semaines. J’ai discuté avec eux, qu’ils soient de Quatrième Série ou de Fédérale 1. Je vais être clair avec vous : je n’ai strictement rien à vendre, juste une passion à transmettre". 

Son bilan

"En huit ans, j’ai cassé tous les codes", prévient-il d'emblée, rappelant le déménagement du siège de la FFR de Paris à Marcoussis et sa volonté - refusée par le comité directeur - de mettre en place une nouvelle gouvernance. Sans oublier la mise en place de la cellule technique de la FFR, facilitée par le Mondial 2015 catastrophique des Bleus : "le traumatisme de Cardiff a nettement facilité les discussions avec la Ligue. Nos relations ont évolué. Nous avons aujourd’hui basculé sur un système de solidarité entre le secteur professionnel et le monde fédéral, amateur".

Sur la formation, il rappelle : "refonte de notre filière d’accession au haut niveau et la mise en place de filière féminine, accompagnement des écoles de rugby dans la mutation de leur environnement et développement du rugby à 5 dans le milieu scolaire". La compétition Espoits devrait également être réformée

Les étrangers dans le rugby français

Pour Camou, avoir des étrangers portant le maillot de l'équipe de France n'est pas un problème. "Quand je vois quelqu’un pleurer parce qu’il porte le maillot bleu (Scott Spedding), c’est la seule chose qui m’intéresse". Quid de ceux évoluant dans le Top 14 ? "Le rugby, c’est le partage, l’ouverture à l’autre. Ensuite, nous sommes dans un État de droit et il faut rappeler qu’un ressortissant d’un pays de l’Union européenne ou d’un Etat qui a conclu un accord de coopération avec l’UE doit pouvoir circuler et travailler librement au sein de celle-ci. Cela inclut les joueurs professionnels de rugby. On ne peut pas les empêcher d’exercer leur métier." 

Le Grand Stade

Sur le projet du Grand Stade, auquel Bernard Laporte n'est pas favorable, le président de la FFR explique qu'il reste 10 à 15% de financement à trouver. Et rappelle : "ce n’est pas uniquement le projet d’une Fédération mais aussi celui d’un territoire". Et la localisation de ce stade, critiquée car éloignée de Paris ?

Je vous rappelle que 75 % des Français vivent au Sud de Paris. Pour eux, ce sera donc beaucoup plus près… Il ne leur faudra plus traverser tout Paris pour se rendre à Saint-Denis. Après, que certaines personnes n’ayant pas ma fraîcheur pensent que le centre de la vie est la rue Princesse, ce n’est pas mon problème… Par exemple, Twickenham est éloigné du centre de Londres et cela ne pose pas de problèmes. C’est l’événement qui attire !  

Que pensez-vous de l'interview de Pierre Camou ?

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Camoulox !

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