VIDEO. RUGBY EUROPE CHAMPIONSHIP :  Espagne - Russie en direct de Madrid, comme si vous y étiez
On a vu Espagne - Russie pour vous !
En cette journée d’ouverture du Rugby Europe Championship, l’Espagne recevait la Russie à Madrid. Et le public ne s’est pas ennuyé, c’est le moins que l’on puisse dire !

Comme annoncé durant la conférence de presse du sélectionneur Santiago Santos en début de semaine, les ambitions espagnoles sont claires : gagner le tournoi. En jeu ? Rien de moins qu’un ticket pour la Coupe du Monde 2019 au Japon

C’est dans ce contexte que l’Espagne a lancé sa campagne européenne contre la Russie ce samedi, à l’Estadio Central de la Complutense. Pourtant, sous un ciel très couvert et quelques gouttes de pluie (pour environ 10 degrés), on aurait cru être à Beauvais. Dommage pour les Russes qui pensaient venir se faire dorer sous le soleil madrilène. Qu’importe, le public a répondu présent malgré une météo capricieuse puisque ce sont 8000 personnes (300 selon la police…) qui sont venues pousser derrière le XV del Leon.

Passés l’échauffement et le cérémonial d’intro, place aux hymnes !




Tout le monde est en place, le coup d’envoi est donné sur une pelouse qui semble grasse mais agréable, les joueurs vont se régaler !

PREMIERE PERIODE

0’40 de jeu : L’arbitre siffle la première pénalité contre la Russie ! Il ne fallait pas glander à la buvette aujourd’hui. A environ 50m face aux perches, le 15 espagnol Bradley Dean Linkdater envoie la gonfle sur le poteau. Ce n’est que partie remise. Les Russes se dégagent, mais les Espagnols reviennent aussitôt avec un ballon porté dévastateur.

4’ : Suite à plusieurs séquences dans les 22m russes, les Espagnols convertissent leur domination grâce à une pénalité à 15m face aux poteaux. Espagne 3 – 0 Russie Le XV del Leon joue juste, les ballons sont captés et dégagés proprement, ou joués intelligemment.

8’ : ESSAI ! Touche russe, bien captée. Sur l’action qui suit, le demi d’ouverture russe Kushnarev voit son coup de pied contré par Mathieu Bélie qui récupère lui-même le cuir et s’en va aplatir sans opposition 40m plus loin. Linkdater transforme. Espagne 10 – 0 Russie Les Espagnols sont en confiance et pleins d’intentions, ils n’hésitent pas à développer un jeu bien huilé depuis leur propre camp ! Par excès d’envie, ils offrent une pénaltouche aux Russes suite à un choc dans un duel aérien.

10’ : Les Russes pilonnent dans les derniers 15 mètres, suite à une touche bien captée. Pénalisés sous leurs poteaux, les Espagnols concèdent 3 points convertis par Kushnarev. Espagne 10 – 3 Russie

12’ : Sous le renvoi, en-avant d’un joueur espagnol ayant tenté de récupérer la balle. Et première mêlée du match, on attaque les choses sérieuses ! Sur une énorme poussée, l’Espagne récupère la balle mais se heurte à une grosse défense et perd la possession.

19’ : Les locaux ne sont clairement pas venus pour trier les lentilles et les Russes se heurtent à la furia des Leones, tant offensive que défensive. Suite à une grosse bataille au sol, l’Espagne passe une pénalité de 40m à droite. Espagne 13 – 3 Russie

21’ : Dans un excès d’envie, les locaux se mettent à la faute et les Russes ne se font pas prier pour trouver une touche dans les 22 adverses. Suite à plusieurs minutes de pilonnage, les visiteurs commettent un en-avant et l’Espagne se dégage. Malgré une bonne conquête et des mauls puissants, les locaux voient leur jeu pollué par des fautes de main récurrentes. La mêlée espagnole martyrise son homologue, pour le plus grand bonheur du public qui maîtrise son sujet et apprécie.

36’ : L’artilleur russe parvient à passer une pénalité de 40m à droite ! Espagne 13 – 6 Russie S’en suivront des fautes et des en-avants jusqu’à ce que l’arbitre renvoie tout le monde au vestiaire.

MI – TEMPS

J’en profite pour échanger avec les personnes autour de moi en tribunes, le discours est homogène : un beau match, on ne s’ennuie pas, mais la finition pêche terriblement… Et on a affaire à des connaisseurs qui balaient le cliché de l’Espingouin planté bière à la main devant Real-Barca. J’échange avec le coach d’une équipe locale, dépité que le match face à la Géorgie soit prévu à Valladolid. Et quand je demande à un autre s’il vient toujours aux matchs : « Evidemment ! Quelle question (rires). En plus il y a toujours de l’ambiance, surtout dans la tribune latérale en face. » (Côté Museo del Traje, ndlr)

Ici à la mi-temps, pas de pom-pom, de mascottes ou autres fioritures. L’animation, c’est l’armée qui s’en charge !

Finalement la seule constante avec nos stades en France, c’est le rush à la buvette…

DEUXIEME PERIODE

42’ : Ca repart et on voit des Russes chauds comme des baraques à frite ! Ils ont complètement changé de visage : charges puissantes et passes tendues au menu ! Le discours a dû être musclé à la pause, et cela paie d’entrée avec une superbe attaque en première main et une pénalité obtenue. Le canonnier Kushnarev se troue. Répit pour les locaux.

43’ : Les locaux n’apprécient franchement pas d’être chahutés, et enfoncent la mêlée suivante. La pénalité est vite jouée et le jeu s’emballe ! Tout en vitesse et en offloads, l’Espagne gagne 60m avant d’aller mourir en touche. On ne s’ennuie vraiment pas, des mèches sont allumées un peu partout, et on voit des gestes de classe comme un superbe sauvetage en vol plané de Jordi Jorba (USAP) pour éviter une touche à 5m de sa ligne.

48’ : La Russie a la possession mais les locaux montent vite et défendent très dur. Il y a du rythme et le public se régale, le match est vraiment plaisant. En somme, tout l’inverse d’un Brive-Racing du vendredi soir en hiver.

50’ : Les visiteurs se dégagent. A la retombée, les deux ailiers se câlinent. Pour se réchauffer, les copains viennent se serrer par ici et échangent quelques poèmes. Espérons que cette fin de partie sera totalement fusionnelle ! S’en suit une touche. Je ne voudrais surtout pas spoiler, mais ça pue l’en-avant juste après. Bingo ! C’est pénible, quel gâchis ! Et en plus ça déteint, les Russes s’y mettent aussi. 

57’ : OUTCH, le 22 espagnol tout juste sorti du banc déboule lancé comme un frelon © et dézingue le deuxième centre russe d’un tampon très viril mais correct ! Recevoir la balle et le défenseur en-même temps, ce n’est jamais bon.

59’ : OH LE REBOND DE MER... !! Inspiration géniale de Guillaume Rouet dans le côté fermé ! Il dépose un bijou de coup de pied à suivre dans un second rideau déserté, mais le rebond trahit lâchement son ailier à 1 petit mètre de la ligne et la gonfle s’en va mourir en touche…

62’ : Le public commence à être vraiment très chaud, les pintes font effet et on commence à entendre des obscénités dans la langue de Don Quichotte.

68’ : Les Russes campent dans les 22 adverses, mais ne marquent pas : en défense, ça découpe à tour de bras. Les Espagnols concèdent une pénalité… Et les Russes vont en touche !!

70’ : ET PERDENT CETTE TOUCHE. Vous connaissez la suite, les Espagnols se dégagent et pilonnent jusqu’à ce que mort s’en suive sans que le public ne s’ennuie, c’est prodigieux !

74 ‘ : On croit alors assister au coup fatal : carton jaune contre des visiteurs, pénalité pour les locaux et possibilité de se mettre à l’abri définitivement.

75’ : Les Espagnols décident d’aller en touche au lieu de prendre les 3 points. Le public est bouillant ! Pourtant, ils paient leur péché de gourmandise quand l’arbitre octroie un bras cassé aux Russes.

77’ : Le pack espagnol est vraiment un rouleau compresseur aujourd’hui et fait reculer son homologue de 25 mètres sur un terrible ballon porté.

79’ : Pénalité contre les visiteurs, à 20m des perches légèrement à droite… Convertie par Linkdater, qui prend son temps jusqu’à la 80’. Espagne 16 – 6 Russie

DEBRIEF & REACTIONS

Explosion de joie immédiate et logique des locaux et du public, qui d’une pierre deux coups raflent la mise et privent la Russie d’un point de bonus qui aurait pu être décisif à l’heure des comptes. Russie qui méritait mieux que de repartir à vide, car certes ultra dominée, elle aura été héroïque en défense… Perdre le BD sur la sirène, c’est dur. Globalement, on s’est régalés. Le match était un beau spectacle, un jeu de haut niveau, très très heurté. Malheureusement pollué par des imprécisions, la météo n’aidant pas.

Le XV del Leon est très clairement en pleine bourre. Les Roumains sont prévenus, les Espagnols ne vont pas faire le déplacement pour enfiler des perles lors de la prochaine journée. Découvrez les réactions d’après match du capitaine, Jaime Nava De Olano (Stade Dijonnais), de Mathieu Belie (USAP), et de Sébastien Ascarat (Montauban).

VIDEO. Rugby Europe Championship : la Géorgie prouve une nouvelle fois qu'elle n'a rien à faire dans cette compétition

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Un grand merci et j'espère que si Thomas habite en Espagne il pourra assister à la finale de Copa del Rey. Ce n'est pas encore certain, mais elle devrait être de nouveau organisée à Valladolid le 30 avril...

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