Le Top 14 des clubs historiques du rugby français retombés au niveau amateur
Narbonne et Dax se sont affrontés en finale du Du Manoir. Et se retrouveront l'an prochain en Fédérale 1.
Dax et Narbonne vont quitter le monde professionnel la saison prochaine. Et rejoindre quelques glorieux anciens.

La saison prochaine, l’US Dax et le Racing Club de Narbonne évolueront en Fédérale 1. Deux équipes et deux parcours qui symbolisent ces formations historiques du rugby français, plus vraiment invitées à la table du professionnalisme. Instant nostalgie avec les formations ayant atteint au moins une fois la finale du championnat de France de 1ère division.

Carmaux : Promotion Honneur

  • Vainqueur en 1951

Le 20 mai 1951, l’US Carmaux bat Tarbes après prolongations. Le club est officiellement champion de France. En 2018, la formation tarnaise évolue… en Promotion Honneur. Soit le plus bas niveau jamais atteint par un champion de France. Les Rouge et Vert ont terminé cinquièmes de leur poule (Midi-Pyrénées) cette saison. L’USC, qui a compté dans ses rangs l’immense Yves Donguy il y a quelques saisons, était encore en Fédérale en 2014.

Cognac : Fédérale 1

  • Finaliste en 1954

Jamais champion, mais finaliste en 1954 et vainqueur du Du Manoir en 1965. A l’inverse de nombreux clubs présents dans cette liste, le club de Cognac semble sur la pente ascendante avec de grosses ambitions symbolisées par sa fusion avec Saint Jean d’Angely. L’UCS réussit une très belle saison, puisqu’elle occupe la tête de sa poule, et peut prétendre au trophée Jean-Prat en fin de saison. Si la disparition de la poule Elite pourrait retarder son arrivée en Pro D2, le club devrait continuer de jouer les premiers rôles l’an prochain avec la refonte de la Fédérale 1.

Dax : Pro D2 (Fédérale 1 l'an prochain)

  • Finaliste en 1956, 1961, 1963, 1966, 1973

L’USD a été finaliste cinq fois, sans jamais pouvoir ramener le planchot dans les Landes. On ne parle pas de malédiction, mais presque : heureusement que le Du Manoir a été ramené à cinq reprises en ville ! Toujours est-il que le club est aujourd’hui loin de pouvoir prétendre au titre de champion de France. Sauvés administrativement de la relégation ces dernières saisons, les Dacquois évolueront bien en Fédérale 1 la saison prochaine, après une saison ratée. Dax n’a pas résisté à l’arrivée d’ambitieux promus comme Nevers, Vannes ou Soyaux-Angoulême. Et devra vite se relancer.

Lézignan : Elite 1 (Rugby à XIII)

  • Finaliste en 1929

Le parcours de Lézignan est particulier puisque la formation quinziste est devenue une référence… à XIII, et n’a donc pas vraiment disparu des radars. Fondé en 1903, le club atteint la finale du championnat contre le voisin, Quillan. Défaite 11 à 8 à la clé, dans un match marqué par de nombreuses bagarres. Exclus du championnat de France pour professionnalisme, le FCL devient une équipe treiziste, avant que le régime de Vichy, pendant la Seconde Guerre Mondiale, n’interdise le sport professionnel. Il faut attendre 1945 pour que Lézignan retrouve sa nouvelle discipline, désormais appelée jeu à XIII. Depuis, le club a été sacré sept fois champion de France et joue toujours en Elite 1.

Lourdes : Fédérale 2

  • Finaliste en 1945, 1946, 1955 ; Vainqueur en 1948, 1952, 1953, 1956, 1957, 1958, 1960, 1968

Un des clubs les plus titrés du rugby français évolue aujourd’hui en Fédérale 2. Et le FCL (relégué de Fédérale 1 en 2014) n’y fait pas vraiment la loi, puisqu’il occupe seulement la 8ème place, loin des leaders Nafarroa, Orthez et Mauléon. L’hégémonie de Lourdes au lendemain de la Seconde Guerre Mondiale - le club a également gagné six fois le Challenge Yves du Manoir - est un lointain souvenir, la faute à des problèmes internes… et des soucis financiers, avec de nombreuses dettes.

Mazamet : Fédérale 2

  • Finaliste en 1958

Le SCM pourrait jouer en Fédérale 1 l’an prochain. Premier de sa poule - avec un point d’avance sur Millas - le club tarnais a quitté l’élite du rugby français en 1992 avant de s’essouffler, même si Ugo Mola (entraîneur) ou Mauricio Reggiardo (joueur) y sont récemment passés. A l’époque, le Sporting avait perdu contre Lourdes en finale, mais remporté la finale du Du Manoir la même année face au Stade Montois.

Narbonne : Pro D2 (Fédérale 1 l’an prochain)

  • Finaliste en 1932, 1933, 1974 ; Vainqueur en 1936, 1979

L’exemple le plus récent. Champion de France en 1936, puis en 1979, vainqueur à neuf reprises du Challenge Yves du Manoir, le club audois évoluera en Fédérale 1 la saison prochaine. Conséquence désastreuse d’une gestion tout aussi désastreuse depuis plusieurs saisons, avec l’arrivée au pouvoir d’investisseurs australiens, partis sans laisser le club en bonne santé. Le RCNM a quitté l’élite en 2007, et ne semble pas prêt de la retrouver… Bon dernier du classement en Pro D2, il évoluera l’an prochain en Fédérale 1.

Nice : Fédérale 2

  • Finaliste en 1983

A l’instar de Cognac, le club de Nice est ambitieux pour le futur. Large leader de sa poule avec dix-huit victoires et un match nul, il peut sereinement envisager son avenir à l’échelon supérieur, même s’il faudra passer par les phases finales. Un accord avec la Fédération écossaise permet aux Azuréens de compter dans leurs rangs plusieurs joueurs venus des Highlands. Devenu Stade Niçois, le RCCN a également remporté le Du Manoir en 1985, avant d’être mis en liquidation judiciaire à plusieurs reprises.

Quillan : Fédérale 3

  • Finaliste en 1928, 1930 ; Vainqueur en 1929

Finaliste malheureux en 1928 et 1930, l’US Quillan fut aussi sacrée championne de France entre ces deux dates. A l’époque, l’équipe est déjà “professionnelle” avec plusieurs internationaux rémunérés seulement pour jouer au rugby. Mais la réputation sulfureuse de l’équipe - LA BAGARRE © ! - entraîna son exclusion provisoire du championnat. Le club fut sacré champion de France de troisième et deuxième division (1955 ; 1964), fusionnant au passage avec Espéraza et (plus récemment), Limoux. L’entente évolue cette saison en Fédérale 3, où elle occupe la septième place d’une poule dominée par Beaumont.

SCUF : Fédérale 3 (Honneur l’an prochain)

  • Finaliste en 1911, 1913

On connaît le SCUF - Sporting Club Universitaire de France - pour son fondateur. Un certain Charles Brennus, maître graveur à l’origine du bouclier portant son nom, qui récompense chaque année le champion de France. Lors de chaque finale, ce dernier est d’ailleurs remis par des jeunes du club noir et blanc. Le club parisien n’a jamais été champion de France, mais il a tout de même été proche de soulever le bouclier au début du 20ème siècle, s’inclinant face au Stade Bordelais et l’Aviron Bayonnais. Cette saison, il va terminer dernier de sa poule en Fédérale 3, et retournera en division territoriale à la rentrée.

Stade Bagnérais : Fédérale 1

  • Finaliste en 1979, 1981

Battu par Narbonne et Béziers, l’équipe de Bagnères-de-Bigorre n’a jamais pu accrocher un titre de champion de France à son palmarès. Tombé jusqu’en Fédérale 3 - il a été finaliste (encore) malheureux du championnat en 2009, le club haut-pyrénéen a bien progressé depuis. Cette saison, le Stade - où évoluait un certain Jean Gachassin - est septième de sa poule, où Blagnac fait sa loi.

Tarbes : Fédérale 1

  • Finaliste en 1914, 1951, 1988 ; Vainqueur en 1920, 1973

Le Stado est tombé en Fédérale 1 depuis deux saisons. Double champion de France, trois fois finaliste, Tarbes n’a pas résisté à l’évolution du rugby professionnel, où les métropoles prennent de plus en plus de place. Sa fusion en 2000 avec Lannemazan fut un cuisant échec. Inéligible pour monter en Pro D2 l’an passé, le TPR fait partie des cinq formations autorisées à rejoindre l’antichambre de l’élite via la Fédérale 1 Elite : il devra se défaire de Rouen, Albi et de Bourg-en-Bresse pour accompagner Provence Rugby. Et retrouver la lumière...

Vienne : Fédérale 1

  • Vainqueur en 1937

Pas forcément le club le plus historique du rugby français. Mais Vienne a tout de même soulevé le Brennus en 1937, battant l’AS Montferrand en finale, 13 à 7. Aujourd’hui, le club évolue au plus haut niveau amateur - la Fédérale 1 - sans pour autant prétendre à la poule Elite, qui disparaît l’an prochain. Le CSV est troisième de sa poule, derrière Mâcon et Nîmes.

La Voulte : Fédérale 1, sous une autre appellation

  • Vainqueur en 1970

Que reste-t-il du club de la Voulte, champion de France en 1970 en battant l’AS Montferrand à Toulouse ? Pas grand chose. Le club des Cambérabéro, qui a formé plus récemment Kevin Gourdon, a fusionné en 2010 avec Valence pour évoluer en Fédérale 1, puis en Fédérale 2. Mais aujourd’hui, ce club n’existe pas non plus, puisqu’il a fusionné avec Romans-sur-Isère pour devenir RoVal Drôme XV. Et évoluer en poule Elite. En 2010, le club de La Voulte Rugby Club Ardèche s’était créé suite à la première fusion. Il évolue aujourd’hui en Honneur.

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  • Moa64
    428 points
  • il y a 6 ans

Triste de voir certain club dans l'impossibilité de remonter !

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