Une IA, des données… et beaucoup de rugby
On a posé une question simple à ChatGPT : composer le meilleur XV de France de tous les temps. Pour y répondre, l’IA s’est appuyée sur un mélange assumé de critères mesurables — sélections, essais, points, longévité — et de marqueurs forts comme les distinctions World Rugby ou l’impact en test-match. Une sélection forcément subjective, mais construite sur des faits vérifiables et des trajectoires qui ont marqué l’histoire des Bleus. Résultat : un XV mêlant monuments du passé et références modernes, de Serge Blanco à Antoine Dupont.
Devant : du vécu, du vécu… et encore du vécu
Ce XV commence par un socle ultra-solide. Christian Califano, Raphaël Ibañez et Nicolas Mas incarnent trois époques, mais un même fil conducteur : la domination du combat. Derrière eux, impossible de contourner Fabien Pelous, recordman absolu de sélections, associé à Abdelatif Benazzi, capitaine respecté et joueur d’une intelligence rare. En troisième ligne, le mélange est tout aussi savoureux : Jean-Pierre Rives pour l’aura, Thierry Dusautoir pour l’impact total et Imanol Harinordoquy pour la densité et la constance. Un pack pensé pour durer 80 minutes face aux meilleurs.
Ce qui frappe, c’est la cohérence. Tous ces joueurs ont brillé dans des contextes très différents, mais toujours au plus haut niveau international. Califano et Mas ont tenu la mêlée à l’ère pro, Pelous et Benazzi ont traversé les générations, Dusautoir a été sacré joueur mondial en 2011. Ce n’est pas un pack “nostalgie”, c’est un pack de références, capable de répondre présent dans n’importe quel rugby.
Derrière : le génie, la créativité et les records
La charnière est symbolique. Antoine Dupont, qui a presque redéfini le poste de numéro 9 et été élu meilleur joueur du monde, associé à Frédéric Michalak, longtemps référence historique au but et maître du tempo offensif. Sur les ailes, impossible de discuter les chiffres : Damian Penaud est le meilleur marqueur d’essais des Bleus, Vincent Clerc un finisseur hors pair dans les grands rendez-vous. Au centre, Yannick Jauzion apporte l’équilibre parfait, tandis que Philippe Sella incarne la longévité et la régularité au plus haut niveau. Et derrière tout ça, Serge Blanco, référence absolue au poste d’arrière.
Un XV qui traverse les époques
Cette sélection raconte surtout une chose : l’histoire des Bleus est faite de continuité. Des années 70 à aujourd’hui, certains standards ne changent pas : impact en test-match, régularité et capacité à peser dans les grands moments. Voir Dupont côtoyer Blanco ou Dusautoir rappelle que le rugby français sait produire des joueurs capables de dominer leur époque.
Ce XV ne fera pas l’unanimité. Et c’est précisément ce qui le rend intéressant. D’autres noms pourraient prétendre à une place, d’autres styles auraient pu être privilégiés. Mais cette équipe a une vraie logique rugby, loin du simple affect.
Le rugby, éternel débat de comptoir
Au fond, ce XV version ChatGPT n’est qu’un prétexte. Celui de refaire le match, de comparer les époques et de rappeler pourquoi l’équipe de France continue de faire vibrer, génération après génération. Et ça, aucune IA ne pourra jamais le remplacer.
