Les 5 points à retenir de la défaite du XV de France face à l'Argentine
Les 5 points à retenir de la défaite du XV de France face à l’Argentine.
Le XV de France, agressif en défense contre l'Australie, a goûté à sa propre médecine face à l'Argentine. Un coup d'arrêt après deux beaux succès.
XV de France - Argentine (13-18) sur 22/11/2014

Le XV de France goûte à sa propre médecine

Le XV de France, que l'on avait vu extrêmement agressif en défense contre l'Australie, a cette fois-ci été pris dans le combat. Et ce, dès les premières minutes de la rencontre avec un Agustin Creevy de gala. Le talonneur des Pumas a en effet été un véritable poison pour les Tricolores, récupérant notamment quatre ballons au grattage dans le premier acte. Ajoutez à cela une troisième ligne dure sur l'homme, à l’image de l’arrêt buffet de Senatore sur Spedding, et des trois-quarts qui coupent les extérieurs, comme avaient pu le faire les Français contre les Australiens, et vous obtenez une mi-temps parfaite pour l'Argentine. Laquelle joue une nouvelle fois un mauvais tour aux Bleus. Une habitude pour la bête noire du XV de France qui avait remporté 8 des 13 derniers affrontements avec celui-ci.

Trop d'imprécisions et de précipitation chez les Bleus

Pressés par la grosse défense des Argentins, les Bleus ont été apathiques durant la première mi-temps, voire pendant près d'une heure. Sans aucune dynamique, l'équipe de France a balbutié son rugby, n'osant pas exploiter les surnombres à l'extérieur ou se débarrassant parfois trop rapidement du ballon face à la pression adverse. Ils ont le plus souvent attaqué en reculant même si les statistiques indiquent qu'ils ont battu 28 défenseurs contre 12 pour l'Argentine. Laquelle a finalement plus défendu que son adverse et moins occupé le terrain. Mais à chaque fois que les Tricolores ont essayé de mettre une certaine dynamique, avec notamment un Bernard Le Roux omniprésent, ils se sont tiré une balle dans le pied avec des fautes de mains ou des passes mal ajustées.

Sanchez remporte la bataille des ouvreurs

Agustin Creevy n'a pas été le seul Argentin en vue dans cette partie. À l'ouverture, Nicolas Sanchez a réalisé le match parfait et dominé son vis-à-vis Camille Lopez dans le jeu courant comme dans celui au pied face aux perches. Alors que le Français avait pris le dessus lorsque les deux hommes évoluaient à l'UBB, il a cette fois-ci pris une leçon de réalisme. Après une première pénalité dès l'entame, le joueur du RCT, joker médical de Michalak, a claqué un drop après une grosse séquence des Pumas. Même scénario dix minutes plus tard avec Hernandez, puis c'est à nouveau Sanchez qui a récompensé la domination des siens. Avec ses pénalités à la 25e et la 45e, Sanchez a inscrit 15 des 18 points de son équipe. Dans le même temps, Lopez (12e), Spedding (20e) et enfin Kockott (54e) ont manqué la cible. Après sa belle prestation contre les Wallabies, le joueur de Clermont n'a pas réussi à enchaîner à l'image de l'ensemble de l'équipe.

Un réveil trop tardif

Menés 15-0, les Bleus ont su réagir, mais le retard accumulé à la pause (12 points) s'est finalement révélé trop important. Après une telle débauche d'énergie de la part des Argentins dans le premier acte, il était logique qu'ils accusent le coup dans le second. Surtout après la sortie de plusieurs titulaires pour cause de commotion ou de blessure. Mais les Tricolores ont mis trop de temps à prendre le contrôle du match. Une apathie offensive qui coûte cher. Il a en effet fallu attendre l'heure de jeu pour voir un peu de rythme et la France sortir du jeu direct pour écarter un peu au large et finalement franchir la ligne d'avantage par l'intermédiaire de Yoann Huget. Une action qui conduira à l'essai de Fofana lancé plein fer. Malgré plusieurs ballons portés prometteurs, les Français ont pêché dans l'exécution (67e, 71e, 73e, 80e), permettant ainsi aux Pumas de faire tourner la montre jusqu'au coup de sifflet final sur une dernière prise de balle en force de Spedding, ceinturé dans l'en-but dans les arrêts de jeu.

Quel bilan pour les Bleus ?

Après un succès encourageant mais perfectible contre les Fidji, puis une victoire serrée mais probante face à l'Australie, les Tricolores n'ont pas réussi la passe de trois. La constance, un mal français qu'il s'agira cependant de corriger avant la Coupe du monde sous peine de sortir rapidement de la compétition. Deux victoires pour une défaite. Le bilan n'est pas catastrophique. Il est même positif puisque l'équipe de France n'avait pas été à pareille fête depuis des mois. Tout n'est donc pas à jeter après ces trois tests. La charnière Tillous-Borde/Lopez a été plutôt efficace, et pour la première fois depuis des mois, il y a eu une certaine continuité. À noter également les bonnes rentrées de Rory Kockott, qui a dynamisé le jeu contre l'Argentine. Le banc a généralement beaucoup apporté, ce qui n'était pas forcément le cas par le passé. Il va cependant falloir que l'équipe de France trouve les solutions en attaque pour mettre à mal ce genre de défense agressive.

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  • federer37
  • il y a 9 ans

On retiendra quand même la prestation pathétique de Menini qui a une tenue en mêlée pourrie et qui en attaque on ne sait pourquoi se retrouve en position de 2e centre.. t'es là dans le stade tu te dis putain mais pourquoi ???!!!

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