6 Nations 2019 - L'avant match. Les points à retenir avant Italie - France
En 2013, les Bleus avaient sombré à Rome contre l'Italie.
Dimanche 10 mars, Guilhem Guirado a perdu son sourire au micro de Cécile Grès. Parce qu’après la victoire, deux semaines après, c’est la défaite. Bis repetita quoi.

Pourtant, avec un écart de « seulement » 12 points, on pourrait croire que les Bleus ont tenu courageusement tout le match avant de prendre deux essais coup sur coup. Ça c’est si tu n’as pas vu le match.Irlande - France : Huget et Fickou se rentrent dedans pour l'essai d'école de Jonathan Sexton [VIDEO]Pour les spectateurs, comme moi, devant leurs écrans de télévision ? C’était autre chose. Nos amis irlandais nous ont infligé une leçon de rugby et de domination. Sans pour autant être brillants, très forts. Mais ce qui est plus fort encore, c’est qu’en étant « prenable », le XV du Trèfle nous a infligé un cinglant 26-0 en 60 minutes. Avant de sortir tous ses cadres et gérer pépère les 20 dernières minutes. « Oui mais on n’a pas baissé les bras, on a marqué deux fois en dix minutes, on a gagné la deuxième mi-temps. » Ferme la. Pardonnez-moi pour la vulgarité, mais on s’est fait rouler dessus tout le match, les dix dernières minutes les gars de Joe Schmidt était déjà en tongs. Je crois même que Cooney a remplacé Sexton la clope au bec.

Mais bon. L’heure n’est pas au bilan puisqu’il reste un match. Celui que tout le monde attend depuis le début du Tournoi. Pas Pays de Galles/Irlande pour savoir si le XV du Poireau réalisera le Grand Chelem. Pas Angleterre/Ecosse qui peut aussi faire triompher les Anglais. Mais bien Italie/France pour désigner le loser de la compétition. Hâte.

Quels sont les points à retenir avant cet événement auquel personne ne croit ?6 Nations 2019 - La composition du XV de France pour s'imposer en Italie

DU CHANGEMENT

Eh ouais. Tout comme notre série d’une victoire, la série dénommée continuité n’aura pas duré longtemps. Le yo-yo continue dans le groupe des 23, des mecs restent, d’autres descendent sur le banc, d’autres montent. Mais en tribunes cette fois. Je n’arrive pas à savoir qui aura eu le plus de chance sur ce coup-là.6 Nations 2019 - Fofana/Bastareaud : le jour de gloire va-t-il enfin arriver ?Wesley Fofana retrouve une place de titulaire depuis la rencontre contre les Gallois (la 1e journée), aux côtés de Mathieu Bastareaud. Si ça se trouve c’est le portier de l’équipe de France, son job c’est d’ouvrir et refermer la porte. J’espère qu’il pensera à éteindre la lumière en partant. Paul Willemse aussi regagne des galons. Il n’avait pas quitté le groupe, lui, mais retrouve toutefois une place de titulaire dans la cage avec Félix Lambey qui nous prouve qu’on peut savoir jouer au rugby et aussi défendre. Ça serait bien qu’on fasse ça en même temps. Camille Lopez est de retour, il a bien purgé ses heures de colle, il a donc gagné le droit de revenir en classe. Yacouba Camara revient après la débâcle de Twickenham, superstitieux il prendra le numéro 7 cette fois.6 Nations 2019 - Félix Lambey se glisse dans l'équipe type malgré la déroute en IrlandeArthur Iturria descend d'un étage. Le concernant, deux explications sont plausibles. Soit Jacques Brunel joue sa composition aux dés tous les week end et le hasard fait les choses, soit il a tout appris de Patrick Bruel concernant le bluff. La première reste plus plausible sincèrement. Le troisième ligne semble le seul à jouer correctement sa partition, mais jouer au rugby c’est surfait en fait, on va plutôt attraper des chandelles avec des gants de boxe, ça devrait marcher.6 Nations - XV de France. Saison terminée pour le pilier Jefferson PoirotQuatre absents à noter côté tricolores. Jefferson Poirot, Wenceslas Lauret, Sébastien Vahaamahina et Gaël Fickou. Le Bordelais et le Racingman sont sortis blessés de l’Aviva Stadium. Le pilier gauche a été salement amoché par Cian Healy dans un geste technique de vieux briscard de 40 ans jouant en 4e série. Et je pèse mes mots. Le seconde ligne clermontois (encore un, le complot) a connu l’honneur d’être passé de cadre à dehors. Sans transition. Le manager français s’appuie sur l’argument de la concurrence en vue du Mondial. Quelqu’un lui dit qu’à quelques mois de l’annonce de son groupe aucun joueur n’est assuré de partir au Japon, pas même les prémices d’une structure type à part Yoann Huget ? Parlons aussi de Gaël Fickou. Le Parisien est l’un des joueurs les plus talentueux de la ligne arrière française et auteur d'une grosse saison avec son club. Pourtant, le séléctionneur n'arrive toujours pas à savoir s'il est meilleur au centre, à l'aile ou en tribunes.6 Nations - XV de France. Jacques Brunel évoque l'absence inhabituelle de Sébastien VahaamahinaLe paragraphe était long mais retenez une chose, à ce rythme Yohan Montès peut encore participer à la Coupe du Monde 2019.

Romain Ntamack, 3ème

6 Nations - Brunel prend-il un risque en faisant buter Romain Ntamack face à l'Italie ?Troisième fois consécutive qu’on parle de Romain Ntamack avant un match du Tournoi. Parce qu’un demi d’ouverture français qui dure autant c’est ouf. Mais aussi parce que cette fois il aura la responsabilité du but. Car Baptiste Serin, malgré son 2/2, prendra place au chaud sur son banc, avec son plaid et sa petite routine habituelle. Avec lui, Thomas Ramos. Propulsé sur le devant de la scène après son match contre l’Ecosse, il semble faire les frais de son 0/0 face aux Irlandais. Deux buteurs de qualité qui ne débuteront pas la rencontre. Après inventaire, qui arrive à poser un ballon sur un tee et le passer entre les poteaux ? Personne. Ou alors à l’entrainement mais ça reste curieux. Le grandisse va donc devoir s’y coller. Après les casquettes de : fils de son père, de jeune espoir, de sauveur de la nation ou de plaqueur, on lui refile le pied. Bientôt, il ramènera tout ce joli monde à Marcoussis parce qu'on apprendra qu’il fait aussi Uber pendant son temps libre.

Guilhem Guirado capitaine ?

XV de France : Serge Simon et Jacques Brunel auraient tenté de destituer Guilhem Guirado !C’est un débat qui a fait rage après la longue série de défaites avant le match contre l’Ecosse. Oui parce que là, on est revenus à zéro. Ou à un plutôt. Le Toulonnais sera-t-il le chef de ce navire pour la dernière journée ? On s’est, à juste titre, posé la question. Guilhem Guirado lui-même n’en était pas certain, à en croire le putsch à son égard, ordonné par Serge Simon et… Jacques Brunel. Soit son propre sélectionneur. L’équivalent, à mon avis, d’un couteau dans le dos. Heureusement pour lui, il peut compter sur ses camarades, dont Jefferson Poirot, pour rester soudés et lui sauver ses petites miches. Toujours est-il qu’il sera de la partie à Rome et j’ose espérer (et croire) qu’il sera le fer de lance d’une équipe qui va tenter de poser ses attributs sur la table en amenant dans son sillage, les Alldritt et consorts. Allez Guilhem, bandeau serré, casque à pointe et feu.

L’Italie

6 Nations - France et Italie, deux équipes de même niveau ? Jacques Brunel répondD'accord on se bidonne pas mal quand on regarde les résultats de nos copains les Transalpins, leur série de 21 défaites y est un peu pour beaucoup. Mais comme tous les ans, ça sent le match piège. Et cette saison encore plus. Parce c’est la tournée d’adieu de Sergio Parisse, parce que le rugby italien est en pleine progression à en juger par les résultats de ses provinces, parce que la dernière fois qu’ils nous ont battus Jacques Brunel était déjà là (avec eux) du coup ils connaissent un peu son plan de jeu qui tient sur un post-it. Ce n'est pas moi qui le dis, c'est Mirco Bergamasco qui était à deux doigts de balancer que son ancien coach n'y connaissait rien en rugby et que de toute façon il venait en espadrilles aux entrainements, avant de conclure par un "Cheh". Ok, il ne l'a pas fait jouer mais quand même. Enfin, pour couronner le tout, on va un peu jouer avec la petite crotte parce qu'en finissant dernier du Tournoi 2019, ça sent l'explosion. Et puis qui sera capable de dire avec aplomb qu'on a "rivalisé" avec l'équipe d'Italie aussi performante qu'elle soit ?

A deux doigts du K.O

C’est un peu la comparaison qu’on peut faire face à la situation actuelle. Un boxeur qui titube, qui pose le genou à terre, se relève mais continue de se faire destroncher continuellement. Cette comparaison c’est l’image d’un staff un tantinet à la ramasse face au rugby actuel, la manipulation d’un discours qui ne veut rien dire et tout dire à la fois, des choix « questionnables », je ne dirais pas incohérents parce que je ne suis pas un spécialiste, c’est un XV de France qui doit relever la tête. Car une défaite ce week-end et c’est tout le rugby français qui sombre dans le chaos. Mais au final, ce ne serait pas ça la solution ? Au lieu d’aller chercher de nouveaux joueurs, de renforcer le staff, de sanctionner des mecs qui parlent cru ou abusent de la 3e mi-temps, l’heure ne serait pas à la destruction ? Détruire pour reconstruire, avec des bases plus solides ? La réponse sera connue samedi, aux alentours de 15h. En tout cas, le ton sévère de cet article n’est pas révélateur, il cache simplement le souhait d’un lendemain bien meilleur pour un humble supporter. Allez les bleus !

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  • Maven
    7854 points
  • il y a 5 ans

Je suis pessimiste pour le coup, même pas sur le résultat du match non, mais sur la suite. Si on gagne (et j'aimerai bien quand même) on entendra des "c'est bien on a fait le taf", "comme les meilleurs, on a battus les loosers, donc on est pas loin"... Et si on perd, bah je ne crois même pas qu'il y aura du changement, à part peut-être un grand technicien à la galtier en plus dans le staff... Je ne vois pas du tout ce bon président se remettre en question lui et le reste de son fonctionnement.

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