Comment World Rugby veut changer les mentalités en matière de plaquage ?
Brett Gosper reconnaît que les décisions arbitrales manque de cohérence.
Le directeur général de World Rugby Brett Gosper reconnaît qu'il n'y a pas eu assez de cartons jaunes et rouges distribués, notamment lors de la tournée.

ANGLETERRE : non pénalisé, Owen Farrell n'a pas non plus été cité pour son plaquage face aux BoksLa polémique née du plaquage d'Owen Farrell sur le SudAfricain Andre Esterhuizen a fait beaucoup de bruit. En particulier parce que World Rugby a fait de la sécurité des joueurs son cheval de bataille en raison de l'augmentation du nombre de commotions ces dernières années. Certaines poussant même des joueurs internationaux à prendre leur retraite de manière prématurée à l'instar du centre irlandais Jared Payne. À un an de la Coupe du monde au Japon, cette tournée devait servir d'exemple dans le domaine de la prévention. Et on s'attendait à voir des arbitres plus sévères en ce qui concerne les plaquages dangereux. Or, de l'avis du directeur général de World Rugby Brett Gosper, il n'y a pas eu assez d'efforts pour persuader les joueurs de plaquer plus bas.

Brett Gosper via The Telegrah

Les cartons rouges sont là pour changer les comportements. Il y aura toujours des problèmes s'ils ne changent pas. La seule façon de modifier le comportement des joueurs est de sanctionner avec des cartons rouges. En fait, nous n'en avons probablement pas assez vu. Je dirais à bien des égards que nous n’avons probablement pas été assez durs. Il n’y a probablement pas eu autant de cartons jaunes que nous voudrions, et peut-être même pas autant de cartons rouges que nous le souhaiterions. Nous n'avons pas encore eu le changement de comportement que nous recherchons, nous devons donc continuer dans cette voie.

Gosper fait ici référence aux nombreuses actions illicites qui auraient mérité d'être sanctionnées plus durement. Car Farrell n'est pas le seul à avoir fauté et à s'en être sorti sans sanction. Pour l'ancien arbitre international Jonathan Kaplan, l'Anglais aurait dû récolté une pénalité et un carton jaune. Lors du match entre le Pays de Galles et l'Australie, le plaquage à retardement de Samu Kerevi sur Leigh Halfpenny méritait un carton rouge. Or, le Wallaby a échappé à la patrouille tandis que le buteur gallois a subi une commotion et ne pourra pas jouer le dernier match de la tournée. Carton rouge également selon Kaplan contre le All Black Sam Whitelock pour son déblayage sur Cian Healy ainsi que pour le coup de tête du Bok Siya Kolisi sur l'Écossais Peter Horne. Le Sud-Africain a été le seul à recevoir un avertissement de la part du commissaire à la citation.Fallait-il siffler en-avant... ou essai de pénalité sur la folle action de Cheslin Kolbe ? [Vidéo]On aurait également pu citer le plaquage haut du Tricolore Iturria sur Kolbe. Gosper reconnaît que les décisions arbitrales manquent de cohérence. "Nous travaillons pour rectifier le tir. Nous ne pouvons pas rester les bras croisés. Après le premier week-end de novembre, nous avons eu des réunions avec les arbitres et les entraîneurs pour leur rappeler ce que nous recherchions dans ce domaine pour obtenir cette cohérence que tous les acteurs souhaitent voir." A l'orée de la dernière journée de cette tournée, le festival de fautes non-sanctionnées ne va pas dans ce sens.

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Il y a aura toujours de la subjectivité dans la décision d'un arbitre. Sa nationalité, un joueur ou une équipe réputée violente, la pression du public, le moment du match où la faute aura lieu, influence sur le résultat final si la faute a lieu à la dernière minute, ces circonstances pèseront toujours dans la décision de l'arbitre.

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