Pro D2 - Stade Montois : zoom sur Alexandre Bécognée, jeune 3ème-ligne très en vue depuis le début de saison
Alexandre Bécognée sur un nuage en ce début de saison. Crédit photo : Jean Philippe Bézier
Lancé dans le grand bain il y a peu, Alexandre Bécognée enchaîne les bonnes prestations et séduit.

Début de saison réussi pour Alexandre Bécognée. La preuve ? Sa présence dans le XV de la semaine du Midol avec son coéquipier Dorian Laborde, suite au succès de son équipe sur Carcassonne lors de la 5ème journée, 39-23. C’est d’ailleurs lui qui, tandis que le Stade Montois était malmené dans les premières minutes de ce match, a sonné la révolte en inscrivant son premier essai chez les pros. Déjà couché sur cinq feuilles de match, dont trois en tant que titulaire, Bécognée avance sans faire de bruit et fait son trou. Dur au plaquage, tranchant dans le jeu, il a tout pour s’épanouir dans les Landes avant de, peut-être, viser plus haut. Pour autant, le 3ème-ligne reste modeste du haut de ses 1m88 pour 106kg.


Bonjour Alex, peux-tu te présenter rapidement, et raconter quel a été ton parcours rugbystique depuis l’école de rugby jusqu’à l’équipe première du Stade Montois ?

Bonjour ! Tout d’abord, j’ai 21 ans depuis le 3 septembre. J’ai commencé le rugby à l’âge de 14 ans à l’EDG (Entente des Graves, union de Cestas, Gradignan, Léognan, et La Brède en catégories Cadets et Juniors, ndlr). Puis je suis allé jouer au Stade Bordelais pendant un an. Ensuite, je suis parti à Bègles en Crabos en tutorat pendant un an, c’est-à-dire que je jouais avec le Stade Bordelais quand je ne jouais pas avec Bègles. Par la suite, j’ai continué complètement avec Bègles. Je suis arrivé en espoirs à Mont-de-Marsan il y a trois ans. J’ai évolué avec les espoirs, puis ensuite j’ai pu profiter de quelques blessures et de la confiance des coaches pour intégrer l’équipe première.

Comment s’est passée ton intégration au sein de l’équipe première de Mont-de-Marsan ? Il me semble que tes débuts ont été très éprouvants physiquement, avant de trouver le rythme…

Oui, ça a été un peu dur au niveau du rugby, ça va plus vite, c’est beaucoup plus précis. Il faut réussir à élever son niveau… Après en tant que jeunes, on est très bien intégrés au collectif, il y a un très bon groupe.

Crédit Photo : Jean Philippe Bezier

Malgré ton âge, tu cumules déjà pas mal de feuilles de match et près de 250 minutes de jeu, les coaches montois font confiance aux jeunes. Comment ressens-tu ça ?

Oui c’est sûr, ils nous font confiance parce qu’ils ne sont pas obligés de nous faire jouer, déjà. Mais au-delà de ça ils nous mettent en confiance. Arriver dans une équipe pro c’est intimidant pour un jeune joueur, mais ils font tout pour que ça se passe bien et qu’on prenne confiance.

Tu es jeune et bourré de talent, forcément, tu dois penser à l’avenir. Quels sont tes objectifs à court et long terme ? 

A court terme, c’est de re-signer pour l’année prochaine avec Mont-de-Marsan, parce que pour le moment rien n’est fait (rires). A partir de là, à long terme je ne sais pas… Je dirais que c’est de faire du rugby ma vie, tout simplement ! (rires)

Crédit Photo : Jean Philippe Bezier

Quel est ton regard sur le Championnat de Pro D2 ? Certains disent qu’il n’y a pas meilleure préparation avant de se lancer en Top 14.

(Rires) Alors là… Je n’ai pas encore assez joué dans ce championnat pour pouvoir analyser correctement ! J’ai surtout joué en Espoirs jusque-là. Ce n’est pas comparable, et je n’ai pas assez de recul pour répondre à une question comme ça.

Cette année, tu es rentré dans une nouvelle dimension avec l’équipe première. Quel match as-tu préféré jouer pour le moment, celui qui t’as donné le plus de plaisir ? 

Contre Carcassonne à la maison… (sourire). Je fais un relativement bon match, et j’ai été élu homme du match. C’est vraiment bon pour la confiance, en plus d’être un bon souvenir.

D’ailleurs, tu as marqué un bel essai contre Carcassonne, il fallait se le peler celui-là comme on dit… tu peux nous le raconter ? (À 1’15 sur la vidéo, il ne s’agit pas de J. Tastet mais bien d’A. Bécognée)

Je ne sais pas trop en fait, c’est le jeu (rires). Dans l’action, je relève, puis Nicolas Garrault me soutient bien. On dirait que l’essai est perso, mais il est vraiment collectif vu le travail réalisé par les soutiens pour me permettre d’avancer.

Lien Vidéo

Et sinon, en dehors du terrain, comment est la vie à Mont-de-Marsan ? En plein cœur des Landes, on a vite fait d’imaginer qu’on y mange bien et que les gens sont accueillants !

Franchement, comme avant, pour moi il n’y a pas de grosse différence. Les gens ne sont pas forcément tous à fond dans le rugby, mais ça reste une petite ville où tout le monde se connait, et le cadre reste très agréable à vivre.


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