La rédaction du Rugbynistère a choisi ses meilleurs joueurs de la Coupe du monde 2019 !
La rédaction du Rugbynistère a choisi ses meilleurs joueurs de la Coupe du monde 2019 !
Il a fallu trancher, débattre, et en choisir un chacun (en toute objectivité, bien sûr !) mais voici nos meilleurs joueurs de la Coupe du monde !

Tom Curry (Angleterre)

(Antoine P) : On ne les aime pas ces Anglais, mais il faut avouer qu'ils ont fait une sacrée Coupe du monde. Un travail monumental, pour effacer leur échec de 2015 et revenir au premier plan sur la scène internationale. L'effort mérite d'être récompensé, surtout qu'ils ont fait éclore de futurs grands de la planète rugby. Par exemple, la paire Tom Curry-Sam Underhill qui a été redoutable. Quitte à en choisir un, je dirais Tom Curry, qui s'est peut-être un peu plus illustré dans les deux registres (attaque-défense) qu'Underhill. Titulaire lors de tous les matchs, il a été l'homme fort de cette équipe anglaise. Meilleur plaqueur contre les Tonga (16 plaquages) devant Itoje (15) et Underhill (10), le flanker de Sale a également montré qu'il pouvait s'illustrer ballon en main et faire avancer son équipe. Ce fut le cas face aux États-Unis, où il est rentré dans le top 5 des joueurs anglais ayant parcouru le plus de mètres ballon en main (46). Autre point positif concernant Curry, sa faculté à faire jouer ses partenaires. Contre l'Argentine, il a été un point d'appui précieux pour permettre aux Anglais de surclasser les Pumas, puisque ce dernier a été l'avant ayant effectué le plus de passes au cours du match (6). Sans compter les 10 courses qu'il a réalisées et les 9 plaquages, faisant de lui (une nouvelle fois !) l'un des meilleurs défenseurs anglais.

Curry, c'est aussi un homme qui sait se mettre en valeur dans les grands moments. Contre l'Australie, le troisième ligne a tout simplement été omniprésent ! Une passe décisive, meilleur passeur (4) derrière la charnière et troisième meilleur plaqueur du XV de la Rose avec 17 réalisations. Contre la Nouvelle-Zélande ? Bis repetita. 27 mètres parcourus ballon en main (4e meilleur score de sa sélection), 9 courses et 1 ballon gratté. Lors de la finale, il fut l'un des rares Anglais à rivaliser avec les Sud-Africains, pourtant bourreaux des hommes d'Eddie Jones. Mais cela n'aura pas suffi. Curry, dont la première sélection remonte seulement à 2017, a déjà montré qu'il était un élément essentiel de l'effectif anglais. Le troisième ligne des Sharks a aujourd'hui toutes les cartes en main pour devenir l'un des meilleurs joueurs de l'histoire du XV de la Rose à son poste, et obtenir le capitanat qui risque de lui être attribué dans peu de temps s'il continue à démontrer de telles performances. Il faut dire que posséder autant de qualités à son âge, c'est vraiment quelque chose d'exceptionnel. Car oui, au cas où vous ne le saviez pas, Tom Curry n'a que 21 ans...

Faf de Klerk (Afrique du Sud)

(Jean L) Le choix a été particulièrement difficile. Les chiens fous Underhill et Curry, les monstres Itoje ou Kolisi, la fusée Matsushima ou encore Alun Wyn Jones et ses 79 plaquages, les talents n’ont pas manqué dans cette nouvelle édition de la Coupe du Monde. Mais De Klerk est impressionnant, tout simplement capital dans la construction du système des Boks. Il n’est pas le plus bankable des demi de mêlée, il est vrai, avec sa dégaine du type qui vient de planter sa planche à Carcans plage. Et il a certainement dégoûté les amateurs du jeu ; le vrai, celui qui voit votre équipe envoyer une passe de trente mètres dans l’en-but. Toutefois De Klerk est le symbole du rugby efficace, du rugby qui gagne, le garant du projet Boks. Sa maîtrise absolu du kicking game, face aux Gallois notamment, est exceptionnelle. Sa manière ensuite d’encourager les avants, d’haranguer son pack, est digne des meilleurs joueurs au poste en la matière. Titularisé à cinq reprises pendant la compétition, celui qui comptait 25 sélections avant le tournoi, a surtout débuté les trois rencontres à élimination directe, marquant notamment devant les Brave Blossoms.

Comme un symbole, il aura cédé sa place à Herschel Jantjies, pour dix minutes seulement, sur l’ensemble des phases finales. Ce qui prouve encore son rôle dans la nomenclature d’Erasmus. Enfin, ‘’Faf’’ revient de loin. Son choix de quitter son pays et de rallier Sale l’a fait grandir, et lui a notamment permis de progresser sur la gestion des matchs, de son propre aveu. Cette décision payante l’a fait devenir indispensable à sa sélection puis champion du Monde. Alors bravo Monsieur De Klerk.

Virimi Vakatawa (France)

(Oussama B) « Facile, il choisit Vakatawa ! » C’est ce que je me dis quand je me lis. Mais je ne me lis pas, alors Virimi est mon premier choix comme meilleur joueur de cette Coupe du monde. J’aurais pu choisir Maro Itoje, Sam Underhill, Cheslin Kolbe, Lukhanyo Am ou Ormachea. Non, je déconne. Mais ces joueurs travaillent sur du marbre, là où Virimi travaille sur de la terre. Pourquoi Vaka ? Parce que le rugby est avant tout une histoire de feeling et d’émotions. Que ce soit sur le terrain ou en dehors. Et Virimi Vakatawa fait partie de ces joueurs capables de redonner l’envie de supporter une équipe qui a du mal à te faire rêver. Attention, je ne vous parle pas de supporter le Racing, et quant bien même l’idée vous plaît, allez-y. Il y a de la place chez les Ultras dirigés par Bertrand, le président du club de boules de La Garenne-Colombes. Complètement dans l’air du temps avec son jeu physique et à la fois d’évitements, Vakatawa est aussi un sérieux plaqueur. « Allez, il va nous sortir les chiffres ». Bingo !

Vakatawa, c’est 89% de plaquages réussis et même si on est loin du niveau international, il fait le job et c’est tout ce qu’on demande à un XV de France qui échoue de peu. Avec le ballon, on le connaissait déjà au Racing 92 et à 7. Capable de traverser les défenses et de faire jouer derrière lui, il a parcouru 152 mètres balle en main. L’équivalent de Geoffrey Doumayrou quand il va des vestiaires au terrain d’entraînement. Plus amoureusement, Virimi me fait du bien et non, enlevez-vous cette image de la tête au plus vite. Il va vite, il crochette, il passe, il offload et en plus, il se tait. Arrivé en cours de Coupe du monde, sans faire la préparation physique, il a réussi à faire lever les supporters de leur canapé alors que durant les dernières années, c’était pour aller chercher des chips au vinaigre au placard. On nous rabâche le French flair, cette expression qui ne veut plus rien dire et qui est aujourd’hui au panthéon de la nostalgie. Mais il faut désormais se raccrocher à ce qu’on a. Faire le deuil du passé avec un joueur revenu de loin ? C’est complètement Français. On demande encore des joueurs sans complexe, on demande encore à se lever de notre canapé, on demande encore du Virimi. 

Semi Radradra (Fidji)

(Thibault P) En apparence, ce choix peut sembler être celui d'un novice. Oui, Semi Radradra et les Fidji n'ont pas réussi à se qualifier pour les phases finales de la Coupe du monde. Mais pour la grande majorité des nations en lice, la Coupe du monde ne se résume qu’aux matchs de poules. Et lors de ces rencontres, celui qui a été le plus en vue, c'est bien le Fidjien de l’UBB. Au sein d'une ligne de 3/4 quatre étoiles, il a été pratiquement le seul à répondre présent pour sa première Coupe du monde lors de tous les matchs. Et ce, de la 1ère à la 80e, il a rarement eu des coups de mou. Ce qui a surtout frappé, c'est son altruisme pour faire briller les autres en débloquant des situations à lui tout seul.

C'est plutôt rare en général qu'un ailier soit aussi présent dans le jeu et fasse la différence. Ce n'est pas qu'un simple finisseur, c'est un créateur. Il a fait parler sa puissance, ses appuis et sa vitesse pour mettre à mal les défenses et faire briller ses coéquipiers. Avec 400m parcourus en 62 courses, 29 défenseurs battus et 8 franchissements, il aurait mérité de marquer plus que deux essais. Et surtout, que les Fidji s’invitent en quarts. 

Alun Wyn Jones (Pays de Galles)

(Clément S) Je vous vois venir. C'est sûr que pour attirer la ménagère et les jeunes de -25 ans, le nom d'Alun Wyn Jones n'est sûrement pas le plus sexy. Mais il ne suffit heureusement pas d'avoir des tatouages et de faire des chistéras (coucou Sonny Bill) pour mériter les honneurs... "Non mais Josh Adams au moins, il est entré dans l'histoire en battant le record d'essais de Shane Williams !" L'histoire ? Je vous en raconter une,d'histoire. Celle d'un homme né à Swansea le 19 septembre 1985, qui rend classe le sparadrap sur les oreilles. Celle d'un 2e ligne qui compte 143 sélections sur la scène internationale. Celle d'une légende, qui aura échoué dans sa quête du titre mondial, mais qui sera sortie par la grande porte, jusqu'à être nommée parmi les meilleurs joueurs de l'année.

Alerte spoil : les histoires ne finissent pas forcément bien. Seulement, qui a dit que celle de Jones était terminée ? En conférence de presse, celui qui termine meilleur plaqueur de la compétition (à 34 ans, en jouant 2e-ligne...) a assuré qu'il serait là en février pour le prochain 6 Nations. Pourrait-on le voir jusqu'à l'été 2021, et une tournée des Lions déjà annoncée comme mythique au pays des Springboks champions du monde ? Si Dieu le veut, Alun Wyn Jones mènera les Lions en 2021. Dieu s'appelant Alun Wyn Jones, on croise les doigts pour que le destin de ce monstre se termine sur un happy ending.

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C'est bizarre j'ai trouvé une toute autre équipe

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