Coupe du monde. Nouvelle-Zélande - France. Saint-André attend beaucoup de Morgan Parra et Bernard Le Roux

Sans vouloir faire preuve de chauvinisme, le match entre la France et la Nouvelle-Zélande est sans doute le quart de finale de Coupe du monde qui fait le plus parler à l'heure actuelle. Il ne pourrait difficilement en être autrement compte tenu du statut de favori des All Blacks et de l'histoire commune de ces deux nations dans cette compétition. Aussi, l'annonce de la composition du XV de France ce jeudi a fait salle comble. Trois changements notables ont été dévoilés par le sélectionneur en attente d'une rébellion. "S'il n'y en a pas sur ce match-là, il faut changer de sport."

Beaucoup de responsabilités sur les épaules de Parra

Le premier concerne la charnière avec la titularisation de Morgan Parra à la mêlée, comme vous l'aviez souhaité avec 56 % de vos votes, aux dépens de Sébastien Tillous-Borde, "C'est un gros compétiteur. On connaît aussi ses qualités de leadership avec les avants." On a compris que PSA cherche des leaders dans cette équipe. Le Clermontois, qui laissera le but à Michalak de manière générale, va devoir mener les gros au combat et prendre le jeu à son compte. "On a trop été attentiste contre l'Irlande. Si on regarde les Blacks jouer, ça va être compliqué." Quid du Toulonnais, aligné d'entrée lors de 5 des 6 derniers matchs, mais en difficulté contre le Trèfle ? "Il n'a pas eu de ballons de bonnes qualités. On a fait quelques ajustements par rapport au dernier match. A partir du moment où Morgan commence, Sébastien sait qu'il ne peut pas être remplaçant parce qu'on a besoin d'un buteur en fin de match."

Une vraie carte à jouer pour les anciens remplaçants

Le Castrais Kockott tient ici une belle chance de briller : "Rory s'entraîne depuis le 5 juillet comme tout le monde. Il a eu très peu de temps de jeu, mais il a amené son punch et sa vivacité lors de chacune de ses entrées. Il a des capacités de match winner." Il attend beaucoup du Sud-Africain d'origine et des autres remplaçants, Szarzewski et Nyanga notamment, après le piètre apport du banc face à l'Irlande. Bernard Le Roux, que l'on a vu à son avantage lors des matchs de poules et que vous avez plébiscité (73% des voix), doit "avancer à l'impact" et être présent au nettoyage malgré son double mètre. "Il faudra être très fort dans les zones de rucks pour conserver le ballon."

Alexandre Dumoulin a lui été préféré à Bastareaud, peu en vue contre l'Irlande, grâce à ses "capacités à faire vivre le ballon", sa défense et son activité sur le pré. Le Toulonnais sera cantonné ici au rôle d'impact player en fin de partie alors que Noa Nakaitaci a toujours la confiance du sélectionneur. "Il est capable de créer des incertitudes, de faire un exploit sur un ballon. Il n'en a pas eu contre l'Irlande." Rémy Grosso était selon lui trop juste physiquement pour tenir le rythme d'une rencontre qui devrait être épique. "Il va falloir aller plus loin et être pratiquement dans un état second. Avoir un surplus d'état d'âme, de folie, de malice et d'intelligence pour faire douter les Néo-Zélandais", a confié Philippe Saint-André.

Pour les plus courageux :

Crédit vidéo : FFR