CHAMPIONS CUP. Rodolphe Pirès : « La compétition s'ancre sur beIN SPORTS  »
La Champions Cup, c'est sur beIN SPORTS avec Rodolphe Pirès. / Crédit Photo : Twitter : Rodolphe Pirès
A l'occasion du lancement de la Challenge Cup et de la Champions Cup, Rodolphe Pirès, le monsieur rugby de beIN SPORTS, se confie. Découvrez son interview.
Ce jeudi, la coupe d'Europe de rugby reprend ses droits avec le déplacement de Montpellier chez les Harlequins pour le compte de la Challenge Cup. Un match et une compétition diffusés sur beIN SPORTS, à l'instar de la grande soeur, la Champions Cup. On y a vu une bonne occasion pour poser quelques questions à Rodolphe Pirès, le monsieur rugby de la chaîne, aussi simple et sympa qu'à l'antenne.

L'an passé, beIN SPORTS diffusait pour la première fois la Champions Cup et la Challenge Cup. Un an après, quel bilan faites-vous de cette première édition sur la chaîne ?

Ce n'est pas forcément facile de démarrer avec une compétition comme celle-là ! Pour l'EPCR comme pour nous, c'était une première. Le retour a été positif jusqu'à la diffusion de la finale à Twickenham qui a été une grande réussite du point de vue éditorial. La compétition s'ancre sur la chaîne, elle a attiré un public nouveau. Il faut du temps pour s'installer ! La satisfaction que nous avons, ce sont les retours qu'on a pu avoir par rapport aux images, ou la façon dont on traite le jeu, l'esprit avec lequel les choses sont faites. C'est notre marque de fabrique.

Vous évoquiez un nouveau public. Le directeur général de l'EPCR disait ce lundi en conférence de presse que « les audiences avaient besoin d'augmenter ». Qu'en est-il des chiffres ? BeIN n'en a jamais donné. Il paraitraît que les audiences sont décevantes.

Sur ces chiffres, on a entendu tout et son contraire. Il faut savoir qu'on n'a pas de mesure au quotidien... on n'est pas Plus belle la vie ! Sur le quantitatif, on ne peut rien dire car on n'a pas de moyen tangible de le déterminer. Mais qualitativement, on le sait, les gens sont satisfaits par la couverture. C'est assez drôle : les gens étaient surpris de voir que les matchs étaient aussi bien – voire mieux – filmés que le Top 14. Les gens qui travaillent sur les retransmissions sont les mêmes !

La case du jeudi soir, occupée par un match de Challenge Cup, est désormais en concurrence avec la Pro D2 sur Canal+ Sport. Inquiétant ?

Non. On a une programmation différente, avec notamment ce Montpellier – Harlequins qui arrive. La coupe d'Europe, c'est vraiment une autre compétition. Les publics se croisent, et ce n'est pas un problème pour nous.

Quel est le dispositif de beIN SPORTS cette saison ? On va avoir des matchs, un magazine ?

On est sur un principe similaire à la saison dernière, avec des petites évolutions pour bonifier ce qui avait été fait. Tous les matchs des clubs français sont diffusés, avec pour la Champions Cup, l'affiche LeicesterStade Français dès vendredi. Le week-end, on va avoir des journées consacrées au rugby, de 14h à 23h... Chaque dimanche, notre magazine Rugby Pack sera à l'antenne à 13 heures, en direct du stade où aura lieu le gros match de la journée.

Vous évoquiez Rugby Pack, où officie l'un de vos consultants phares, Dimitri Yachvili. Vous êtes contents de leur apport ?

Très content ! Erik Bonneval est fantastique, il a cet amour du jeu et cette notion de plaisir permanent. Benjamin Boyet, c'est la classe avec une grande connaissance du jeu ! Sans oublier évidemment Julien Candelon et Dimitri Yachvili... Ce sont des hommes de qualité, et c'est très agréable de travailler avec eux. Le marqueur le plus significatif, c'est que lorsqu'on se déplace, en France ou à l'étranger, ils sont considérés. C'est la marque des gens bien, et c'est un plus. Certains nous les envie ! (Rires)

Aujourd'hui, avec quel joueur encore en activité vous aimeriez travailler ?

Joker ! Je ne peux pas encore révéler son nom, mais il y a un joueur qui va nous rejoindre, sans doute pour la prochaine salve de matchs. Je peux juste vous dire que tout le monde l'aime !

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Parlons du sportif en lui-même : si vous deviez donner un favori, ce serait qui ? Il est temps de se mouiller...

Toulon part favori. Depuis le début des saisons domestiques, je n'ai pas vu d'équipes capables de digérer aussi bien les absences ou les blessures que le RCT. Je n'ai pas été étonné de voir qu'un Quade Cooper s'est adapté facilement. On le connaît : c'est un magicien et l'amalgame est facile à faire avec des joueurs d'un tel talent. Quand on voit le nom des joueurs qui ne sont pas encore arrivés... Quatre fois champion, ce serait quelque chose d'incroyable ! Maintenant, n'oublions pas Clermont, ça fait mal quand ça tourne à plein régime. Et si c'était l'année de l'ASM ?

Quid des équipes anglaises ? On annonce leur grand retour, elles n'ont pas gagné la Grande Coupe d'Europe depuis 2007...

Bath a un jeu très agréable à voir, c'est mon équipe préférée de la Premiership (Rires) ! Mike Ford est un super coach, et je ferais de Bath mon autre favori. J'aime également beaucoup Exeter, avec un jeu entraînant mis en place par Rob Baxter. La confrontation avec l'UBB sera d'ailleurs très intéressante avec deux formations qui jouent un rugby sexy. Par contre, je n'ai pas été impressionné par Leicester, ni par les prestations des Irlandais. Bon après, les pronostics, on sait ce que c'est ! Si Toulon ou Bath se font sortir dès le premier tour, on se donne rendez-vous pour en reparler (Rires) !

Et côté joueur, si vous deviez conseiller un joueur à suivre à nos lecteurs, ce serait qui ?

Henry Slade, d'Exeter ! Sans Slade, ce n'est pas la même équipe, même si lui est déjà connu puisqu'il est international. J'aime beaucoup Simon Zebo du Munster. En France, j'aime beaucoup Quade Cooper pour ce jeu d'attaque près de la ligne, ses courses, ses trajectoires pour faire jouer devant, derrière, dans son dos... J'espère que les Toulonnais sauront jouer avec lui. Les génies, il faut toujours les suivre.CHAMPIONS CUP. Rodolphe Pirès : « La compétition s'ancre sur beIN SPORTS  »RÉSUMÉ VIDÉO. Quade Cooper et les Toulonnais s'amusent contre Montpellier (52-8)Parlons un peu du XIII, que vous couvrez également, mais qui reste malgré tout méconnu en France en dehors des anciennes stars comme Sonny Bill Williams. Comment convaincre un quinziste convaincu de s'intéresser à la discipline ?

Je lui dirais de regarder le XIII pour tout ce qu'il n'aime pas dans le rugby à XV : « si tu trouves que c'est trop compliqué le XV, qu'il y a trop de temps morts, si tu n'aimes pas qu'on refasse cinq fois les mêlées, les touches, les ballons portés, si tu veux voir des athlètes avec une dimension physique incomparable aux autres sports, des essais, de la variété, du spectacle, regarde le XIII ». On dirait des commandements (Rires). Maintenant, le rugby à XV a ses spécificités, des facteurs créatifs du jeu que j'aime et que je respecte. Un groupé pénétrant, ce n'est pas du tout un attroupement de joueurs qui s'agrippent ! Mais ce n'est pas un hasard si le XV va chercher des talents venus du XIII.CHAMPIONS CUP. Rodolphe Pirès : « La compétition s'ancre sur beIN SPORTS  »VIDÉO. XIII : Nathan Friend sort une passe d'extraterrestre pour le plus bel essai de l'annéeParmi eux, difficile de ne pas évoquer le cas Sam Burgess, de retour en NRL chez les Rabbitohs après un passage raté chez les quinzistes.

C'est un gâchis pour le rugby à XV, parce que pour lui, tout va très bien merci ! C'est à la demande de la RFU qu'il est venu à XV et qu'il a signé à Bath, mais c'était difficile pour lui, avec si peu de vécu et pas de poste défini. Des jeunes Anglais vont passer leur vie à rêver de ce maillot, mais lui, on l'a rapidement installé. Pourquoi ? Parce que les Anglais n'avaient pas de joueurs de sa qualité, de son talent. Il a de l'expérience, sait donner les ballons, sait les libérer, il en impose physiquement... Maintenant, on ne lui a pas facilité la tâche. Ce n'est pas qu'il n'était pas de « la maison », mais pas loin. Il vient d'un autre rugby et il n'avait pas « la carte » comme on dit. On lui a tiré dessus à boulets rouges alors qu'il n'a jamais pu montrer l'étendue de son talent en équipe nationale. Lancaster a eu des choix un peu curieux, lui préférant Brad Barritt. N'oublions pas que sa mère et ses frères sont en Australie, que sa compagne est Australienne. Son retour était couru d'avance, et tous ceux qui le traitent de trouillard n'y connaisse pas grand-chose.

Enfin, dernière question. Et on revient au rugby à XV. Nous sommes jeudi soir et vous devez persuader un fan de regarder Brive jouer contre les Russes d'Enisei... Vous vous y prenez comment ?

Mais c'est un match fantastique, très franchement ! On n'est pas à Moscou, mais en Sibérie. Au moment du tirage au sort, on n'y croyait pas, quelle histoire ! Ce sera l'un des moments forts de cette coupe d'Europe 2016. Les trois premiers mecs qui vont sortir du vestiaire vont mourir de froid ! Bon, les matchs vont avoir lieu à Sotchi, mais ce sera plus qu'exotique.

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UBB et rugby sexy sont deux termes qui ne vont malheureusement plus ensemble... C'est dire à quel point Rodolphe Pirès est à la page !

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