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XV de France Féminin - Doriane Constanty : de la Dordogne au Tournoi des 6 Nations
Doriane Constanty sous le maillot du XV de France Féminin.
Après 17 ans de basket à Périgueux, Doriane Constanty débute le rugby en septembre 2015. Elle porte aujourd'hui le maillot tricolore lors du Tournoi des 6 Nations.

Des histoires comme celles-ci, on pourrait en raconter des centaines. Doriane Constanty est née à Périgueux, en Dordogne et a grandi avec un ballon de basket dans les mains. Si bien qu'à l'âge de 14 ans, elle part dans le Béarn, en centre de formation. « C'était vraiment mon sport de prédilection, mais le temps était venu de faire un choix entre le sport et l'avenir professionnel et j'ai préféré m'assurer un futur stable. Je suis donc revenue à Périgueux pour finaliser mon bac et je suis allée en école de police. »

Mais on revient vite à ses premiers amours. Lorsque Doriane part à Paris, en janvier 2015, elle décide de se remettre au basket avec le club d'Orly. Et parce que la curiosité de la jeune gardienne de la paix est sans limite, elle s'essaie un beau jour au rugby. Pas totalement par inadvertance, tout de même. L'Ovalie, elle y baigne depuis un moment.

Ce n'était pas totalement un monde inconnu pour moi. Mon père était un ancien deuxième ligne, je suivais de près les résultats du CAP (le club de Périgueux, aujourd'hui en Fédérale 2). Et surtout, il y a eu la Coupe du monde 2014 qui m'a poussé à découvrir ce sport de plus près.

La Périgourdine pousse les portes du RCP15, un club de rugby amateur parisien. Habituellement meneuse sur un parquet de basket, Doriane a été formé au poste de second centre lors de ses premiers entraînements au sein de l'effectif parisien. Un club qu'elle affectionne d'ailleurs tout particulièrement, et qu'elle n'est pas prête d'oublier : « Je suis très reconnaissante envers ce club qui m'a quasiment tout appris. Mes coéquipières de l'époque ont très bien su m'accueillir et le staff était adorable avec moi. »

All Pinks, 7 de France... et 6 Nations

Ambitieuse, Doriane décide - après 1 an et demi de loyaux services - de se tester au Stade Français Paris. « Au départ, je n'y allais pas pour jouer dans l'équipe première, en Armelle-Auclair. En août 2017, j'étais remplaçante et en septembre, je suis finalement devenue titulaire. » Oui, tout est allé un peu vite pour Doriane. En plus des ses horaires de travail de nuit, ses entraînements, et son manque pour le Périgord, la jeune femme de 26 ans reçoit un appel qui chamboule sa vie, en août 2017 : « Lorsque l'équipe de France à 7 m'a appelé pour participer à un tournoi à 7 à Kazan, j'étais très fière. C'est un peu comme une deuxième journée d'anniversaire. »

Crédit photo : Douglas Cavalera

C'est tout naturellement qu'Annick Hayraud, manager du XV de France Féminin, la convoque pour participer au Tournoi des VI Nations 2019. Compétition à laquelle elle participe avec deux de ses coéquipières du Stade France Paris, Lenaïg Corson et Coumba Diallo. « Je suis arrivée un peu sur la pointe des pieds car c'est un groupe très soudé où beaucoup de filles se connaissaient déjà, reconnaît Doriane. Mais Coumba et Lenaïg m'ont beaucoup aidé. Et très rapidement, j'ai pris la mesure de la compétition. » Si bien que lors du premier match du Tournoi face au Pays de Galles, Doriane, placée à l'arrière, est rentrée à la 63e minute pour inscrire son premier essai quelques minutes plus tard. « Je ne pouvais pas rêver mieux, surtout devant le public français, à Montpellier»

Le Périgord dans un coin de la tête

Il y a quelques mois encore, Doriane Constanty ne se sentait pas prête d'intégrer le haut niveau, se trouvant "en manque de rugby". Elle cotoie aujourd'hui les sommets du rugby féminin, et sera titulaire pour affronter l'Ecosse ce samedi. Chauvine malgré tout, et comme un signe de légèreté, Doriane - aujourd'hui installée dans la capitale française - n'en oublie pas moins son attachement pour la Dordogne. Si bien qu'entre le foie gras ou le café en terrasse, le choix est vite fait ! « Foie gras évidemment... Surtout que je viens d'une famille où on en fait », s'amuse-t-elle. Comme quoi les racines ne s'oublient pas si facilement... et tant mieux !

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