Pierre Camou et Serge Blanco contre attaquent et viennent à la rescousse du XV de France
Serge Blanco et Pierre Camou à la rescousse du XV de France.
Pierre Camou et Serge Blanco contre attaquent et viennent à la rescousse du XV de France. Dans une interview fleuve accordée au Midol, les deux Basques présentent leur projet.
Après l'Empire Contre Attaque, voici la Fédération contre attaque. Critiqué et raillé depuis plusieurs mois, notamment par Bernard Laporte dans une récente interview, Pierre Camou était resté bien silencieux jusqu'alors. Mais le président de la FFR a finalement décidé de réagir dans une entrevue fleuve accordée au Midi-Olympique. Le tout accompagné par le N°2 de la fédé, Serge Blanco.

Si le duo basque n'a pas hésité à régler ses comptes, entre les lignes, avec Laporte et autres Boudjellal, il a également présenté quelques mesures qui pourraient bien influencer le futur direct du XV de France. Notamment le bombardement de Blanco à la tête du XV de France... le président du Biarritz Olympique va effectivement prendre du recul avec la direction de son club, pour chaperonner Philippe Saint-André et son staff chez les Bleus.

Voici les points à retenir de cette interview et ce qui va changer avec Blanco  :

Sur la potentielle candidature de Camou aux élections fédérale de 2016

Camou : Je vais poursuivre mon mandat de quatre ans. Et si je l'estime nécessaire, j'irai à nouveau, pour continuer la réforme de l'institution et de l'ensemble des choses que je n'ai pas réussi à achever. Je suis du sud, d'un pays de corrida, et si on me met une petite muleta devant, elle peut réveiller le bel endormi que je ne suis pas obligatoirement. »

Blanco prend les rênes du XV de France... PSA sous tutelle ?

Blanco : Je suis là pour épauler, avec des personnes que nous choisirons, le XV de France et ses entraîneurs. (…) Il ne s'agit pas de fliquer les entraîneurs, ni de les mettre aux ordres (…) Il y a eu mûre réflexion avec le président Camou. Je me suis aussi mis dans la capacité de pouvoir tenir ce rôle, dans la mesure où, au Biarritz Olympique, j'ai pris un directeur sportif (Eddie O'Sullivan, NDLR) et où je vais mettre en place un président délégué exécutif. Je ne gérerai plus le club, au sens où je ne choisirai plus le papier peint... Je serai encore le président du conseil d'administration, mais ces deux personnes auront les rênes du fonctionnement du club. Avec l'équipe de France, je serai donc beaucoup plus présent. »

PSA ira bien jusqu'au terme de son mandat

Blanco : On peut toujours couper la tête des entraîneurs de l'équipe de France. Mais qui met-on à la place jusqu'à la Coupe du monde, sachant que cette échéance arrive très rapidement, pratiquement dans 13 mois ? Serait-ce rendre service à quelqu'un que de le mettre dans un guêpier ? Et cette personne ne serait-elle pas aussi en droit de demander un contrat, non pas sur 13 mois, mais sur un plus long terme, c'est à dire de pouvoir faire deux Coupes du monde ? Ceci est un faux débat. Il faut d'abord soutenir l'équipe de France et se poser ensuite les véritables questions : pourquoi en est-on arrivé là et quelles sont les portes de sorties. Est-ce que l'on s'amuse ruggbystiquement, dans notre championnat, dans les sélections et en équipe de France, au travers des tournées et du Tournoi ? Non. Et cela ne peut pas continuer. Les anciens le disent et ils ont raison. Il faut tout restructurer. »

Un groupe de 30 élargi à 50 joueurs, et une convention FFR – LNR enfin respectée ?

Blanco : Je désire étendre la liste des trente joueurs, non pas en termes de convention, mais en termes de vision. (…) La saison dernière, la confusion est née pendant le Tournoi, sur le fait qu'on libère ou pas certains joueurs. La convention a alors été discutée par les clubs, mais pour qu'il n'y ait pas de polémique, nous avons préféré nous écraser (…) C'est fait, n'y revenons plus. Aujourd'hui, cette situation ne se représentera plus. (…) Il y a des messages d'enthousiasme à faire passer. On peut appeler un joeur, lui dire qu'il fait partie d'une liste de 50 prétendants, et que, grâce au travail qu'il fournira dans son club et grâce à son état d'esprit, les portes s'ouvriront peut-être. Camou : Personne n'est assuré d'aller à la Coupe du monde. Il peut y avoir des accidents, des remises en concurrence, ou le fait de faire jouer des moins bons joueurs intrinsèquement mas qui auront peut-être plus envie... »

Désormais, il faudra être titulaire en club pour être sélectionné

Camou : Si un joueur, quel que soit son talent, ne joue pas, il reste à la maison. Sinon, il n'a qu'à changer de club. S'il a de l'ambition sportive, c'est pour jouer. Moi j'en vois certains qui vont dans des clubs pour être le quatrième remplaçant. Et pas forcément des internationaux d'ailleurs... Je pense aussi à ces jeunes de 20 ans qui pourraient peut-être aller en ProD2. Blanco : Ce n'est pas faire du chantage ou d'émettre des menaces que de dire cela. C'est juste de demander au joeur s'il a ou non de l'ambition. (…) S'il devient titulaire dans son club, il deviendra sélectionnable. On ne veut plus des joueurs qui n'entrent que pour les dix dernières minutes... »

Le cas Rory Kockott

Camou :  Le débat est de savoir si, à ce poste-là, il y a besoin de quelqu'un ou pas. Blanco : Il faut parler de ce qu'on veut mettre en place comme système de jeu, de ce qu'on veut développer, de la façon dont ce joeur peut s'intégrer. De la même façon que l'on peut aussi parler du demi de mêlée de Toulon... (Sébastien Tillous-Borde, NDLR).

Camou : On peut se poser la question de l'envie ou non de porter un mallot. Est-ce un maillot qu'il veut porter parce qu'il n'a pas pu avoir l'autre ? »

L'indemnisation des clubs pourvoyeurs de joueurs au XV de France, et l'éventualité de voir des internationaux sous contrat avec la FFR.

Camou : Si je regarde ce que nous mettons, nous ne sommes pas loin de l'Angleterre sans Twickenham. Et c'est le rugby amateur qui paie ça... quand je lis certains présidents de clubs qui disent que ce que nous donnons pour les internationaux ne couvre rien, je souris. Il se trouve que pour assurer, en perte de salaires, les joueurs de l'équipe de France, on me communique leurs salaires. Et hormis pour quatre joueurs dans l'ensemble du rugby français, pour lesquels nous sommes légèrement en dessous, je suis largement au-dessus pour les autres. A moins que les chiffres officiels enregistrés ne reflètent pas la réalité. Mais ça, je n'en sais rien... (…) Je n'ai rien contre l'idée de discuter directement avec des clubs et des joueurs qui voudraient jouer le jeu. Je suis prêt à payer une grosse partie su salaire. Le joueur est alors sous ma législation en termes de santé et de rassemblements. »

Le choix du futur sélectionneur

Blanco : La problématique est que, la dernière fois, on a été obligé de piller trois clubs (Toulon, le Stade Toulousain et le Biarritz Olympique, NDLR). Il y a eu des tractations... alors, faut-il maintenant prévoir rapidement ? Ou prendre le temps du choix, après la Coupe du monde, en laissant passer un Tournoi, et en attaquant sur une tournée ? Faut-il encore que ce soit le choix du prince ou que l'on demande à des gens de venir se présenter avec leur projet ? Camou : (en 2011, NDRL) Nous étions cinq autour d'une table : Jean Dunyach, Jo Maso, Serge Blanco, Jean-Claude Skrela et moi-même. J'ai soumis la hiérarchie. Numéro un : Novès. Numéro deux : Saint-André. Numéro trois : Galthié. Nous n'avons pas trouvé d'accord avec Guy. Je n'ai rien à cacher. »

On notera que Camou et Blanco ne sont pas revenus sur la polémique autour du Grand Stade de la FFR, projet que beaucoup d'observateurs décrivent comme irréalisable.

Selon, l'arrivée de Serge Blanco est-elle une bonne nouvelle pour le XV de France ? Croyez que Pierre Camou soit encore l'homme de la situation, jusqu'en 2016 et au-délà ?

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@Sapiac76 : avant Paul GOZE c'était pas Blanco le président de la ligue ??

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