Racing 92 - Dimitri Szarzewski : ''Pour gagner, il m’est arrivé d’aller contre mon intégrité physique''
Racing 92 - Dimitiri Szarzewski dresse un constat du rugby actuel.
Le talonneur du Racing 92 et ancien international tricolore, Dimitri Szarzewski est favorable aux changements autour du plaquage.

Le plaquage à la ceinture et l'interdiction du plaquage à deux testés en France la saison prochaine !Marcoussis a accueilli cette semaine le colloque de World Rugby sur la santé des joueurs. L'objectif étant de trouver des solutions pour éviter que de nouveaux drames ne se produisent sur un terrain de rugby et de réduire au maximum les blessures. Quitte à faire évoluer le règlement. En France, des tests vont ainsi être effectués dans les catégories amateures : instauration du plaquage à la ceinture et l'interdiction du plaquage à deux. Il faudra sans doute attendre que ces règles soient imposées au plus haut niveau. En attendant, les joueurs professionnels, internationaux ou non, continuent de pousser leur corps à la limite, parfois jusqu'à la rupture et à la blessure.Que faut-il retenir du symposium de World Rugby qui s'est déroulé à Marcoussis ?Comme ils sont mieux préparés, les accidents graves sont très rares. Mais ils ne peuvent éviter les douleurs au quotidien et surtout ces dégâts sur le long terme, notamment en raison des commotions. "Quand je me lève de mon canapé, je boite, j’ai mal aux chevilles, au dos. Tu apprends à vivre avec…, confie le talonneur du Racing 92, Dimitri Szarzewski, via L'Équipe. Pour gagner, il m’est arrivé d’aller contre mon intégrité physique." À 36 ans, l'ancien international (83 sélections) devrait très prochainement dire au revoir à un rugby qui n'a plus rien à voir avec celui qu'il a connu à ses débuts il y a dix-sept ans. La violence des chocs est allée de paire avec l'augmentation de la vitesse et des gabarits.

Quand j’ai démarré, en Top 16 (en 2002), seules trois ou quatre équipes étaient compétitives. Il y avait des espaces, on trouvait des intervalles au bout de deux ou trois temps de jeu. Désormais, il n’y en a plus et se rentrer dedans plus souvent est une manière de créer de l’espace.

A ce titre, il estime que la règle permettant de faire jusqu'à douze remplacements en cas de blessure est "contre-productive". Si les joueurs sont frais, ils ont plus à même de défendre et donc, de boucher les espaces. Ce qui pousse à aller au contact. Réduire le nombre de changements possibles (4 voire 3 maximum), quitte à terminer le match à 14, "permettrait de préserver des joueurs pour les matches d’après, que d’autres récupèrent davantage." D'aucuns pourront aussi avancer le fait que ceux qui restent sur le pré seront aussi plus fatigués et auront plus de risques de se blesser. C'est justement là que la préparation et la formation sont primordiales notamment pour éviter les accidents au moment du plaquage. Pour Szarzewski, il y a un gros travail à faire dans ce domaine. Abaisser la ligne de plaquage à la ceinture est une option mais il faut aussi insister sur la technique. Le talonneur confie avoir longtemps plaqué qu'avec sa bonne épaule "par facilité. Jeune, on ne m’a jamais appris à plaquer de mon épaule gauche. Je me suis retrouvé en danger à cause de cela." Interdire le plaquage à deux, c'est aussi aller dans le sens de l'attaque.

On pourrait revenir à ce qui se faisait avant : quand un maul se formait, l’équipe qui avançait, même d’un mètre, gagnait le ballon. Maintenant, il est rendu à la défense et ça incite à plaquer haut.

Owen Farrell a-t-il (encore) échappé à la patrouille après un ''plaquage'' à l'épaule ? [Vidéo]Mais tout cela implique bien évidemment un travail de la part des joueurs mais aussi des arbitres avec de la cohérence au niveau des décisions. En étant notamment plus sévère avec les plaquages à l'épaule ou à retardement, les charges avec le coude, Pour l'heure, l'arbitrage de certaines phases de jeu diffère selon si on joue en Top 14, en Coupe d'Europe ou bien au niveau international. Lors de la dernière tournée de novembre, de nombreux gestes répréhensifs n'avaient pas été sanctionnés ou sifflés de la même manière. Le ruck est une des phases où les risques de blessure sont également importants en raison des déblayages mal maîtrisés (prise au cou) ou bien violents. Dimitri Szarzewski estime que les rucks sont mal arbitrés en Top 14 car les joueurs qui ne font pas l'effort d'arracher véritablement le ballon ne sont pas pénalisés alors qu'ils bloquent simplement la sortie du cuir. 

En Coupe d’Europe les arbitres sont très exigeants avec ceux qui contestent le ballon. Si les règles existantes étaient arbitrées de façon plus stricte, il y aurait moins de problèmes et de danger car au lieu de déblayer violemment dans les rucks, les joueurs iraient se replacer.

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  • ced
    100623 points
  • il y a 5 ans

ce qui te pousse à aller au contact c'est les médocs que tu prends pour augmenter ta masse musculaire c'est tout
faut arrêter de philosopher

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