6 nations. Jeremy Guscott : « Saint-André aurait dû se séparer des vieux »
Jeremy Guscott s'interroge sur la qualité du XV de France.
L'ancien international anglais désormais consultant à la BBC Jeremy Guscott n'est pas tendre avec le XV de France, ses joueurs et son sélectionneur.
Si le XV de France a déçu au sein des frontières de l'hexagone, il semble que le nuage de déception qui s'est formé au-dessus de chaque salon français vendredi soir, n'ait lui pas été arrêté par la douane comme le fut en son temps le nuage radioactif de Tchernobyl. Ainsi, nos voisins anglais, et plus particulièrement l'ancien international au service de Sa Majesté Jeremy Guscott, ont eux aussi été touchés par cette vague de déception et d'interrogations. « Où est passé le French-flair ? » , se demande le consultant de la BBC. Si la question resurgit après chacune des débâcles françaises, sans pourtant avoir une réponse, l'ancien centre y va de sa petite analyse. Comme beaucoup en France, ce dernier met en avant un rugby « terne et sans imagination », plus particulièrement face à l'Italie où la tactique se résumait à envoyer les gros péter dans le tas. Comme beaucoup, il a ragé devant le manque de finition des Bleus face aux Gallois, cette dernière passe ratée de Bastareaud ou celle à la touche de Papé. « Ils manquent clairement de confiance, se sous-estiment. Tout semble décousu. Regarder la France, c'est comme voir des clowns au cirque. »

Il en ressort que la plupart des essais français ne résultent pas d'attaques placées, et ce, malgré un nombre de franchissements bien supérieurs à leurs adversaires. « Ils auraient dû marquer au moins deux fois » constate Guscott après le dernier match. Le constat est d'autant plus amer que l'équipe de France est composée de joueurs de qualité, d'une mêlée en général solide, d'une troisième ligne « rapide et créative » et d'arrières qui marquent à tour de bras en championnat. Hormis l'essai de Fickou et celui de Bonneval, l'Anglais est déçu par le jeu français : « À part ça, cette équipe ne ressemble en rien à celle qui évoluait avant, pendant et immédiatement après mes années de joueur. » Alors le problème vient-il des joueurs ou du sélectionneur ? Sans doute des deux. L'ancien ¾ regrette en effet que François Trinh-Duc ne soit pas présent, « un ouvreur de classe mondiale » selon lui. Alors que Morgan Parra devrait être à la mêlée. « Saint-André aime les grosses équipes, forte devant. Ce qui est bizarre compte tenu de l'équipe avec laquelle il jouait. »

À ce titre, Jeremy Guscott s'attriste de voir que les principaux intéressés ne semblent pas être pris en compte dans la mise en place du plan de jeu. « Le rugby français était autrefois plein de joueurs de caractère assez courageux pour remettre en cause le sélectionneur et dire : « Nous ne voulons pas jouer ce type de rugby. Nous voulons prendre du plaisir à jouer. » » Si les joueurs n'adhèrent pas à la stratégie, il est de leur devoir de le dire. « S'ils ne parlent pas, ce sont eux les responsables. » Une situation que l'on a connue sous Marc Lièvremont, avant rébellion, et qui semble perdurer aujourd'hui sous PSA. « Quand Stuart Lancaster a succédé à Martin Johnson, il n'a pas conservé les joueurs qui selon lui n'avaient pas une bonne influence sur le groupe et en a appelé des nouveaux. Saint-André aurait dû faire pareil. » Ce dernier a cependant choisi d'allier l'ancienne et la nouvelle génération. Par manque de joueurs ou par choix. Le résultat est qu'aujourd'hui la France patine et se retrouve désormais au 7e rang mondial derrière son récent adversaire et l'Irlande alors que l'Angleterre (4e) est toute proche du trio de tête, cinq points devant.
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  • Pumat
    2784 points
  • il y a 10 ans

Je ne suis pas du tout d'accord avec vous tous. PSA devrait reprendre l'aile à la place de Bonneval qui lui même prendrait la place du coach pour virer Papé du capitanat. Ça me paraît évident!

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