VIDEO. Le Top des moments marquants de la carrière d’Aurélien Rougerie

10 novembre 2001 : 1^ère sélection, 1^ère victoire

Ce jour-là et après seulement deux années dans l’élite du rugby français (on vous laisse deviner sous quel maillot), Aurélien Rougerie est appelé pour participer à la tournée de novembre et à ce match contre l’Afrique du Sud au Stade de France (victoire 20-10). À ses côtés, ce sont les Fred Michalak, Clément Poitrenaud, Damien Traille ou encore Nicolas Jeanjean qui feront aussi leurs débuts. Les prémices d’une longue et belle carrière en Bleu pour Rougerie, avec 75 autres capes qui suivront derrière cette victoire. D’ailleurs, il participera amplement à la conquête du Grand Chelem lors du Tournoi des Six Nations suivant (2002).

24 août 2002 : Le jour où tout a (failli) basculer

L’ASM joue un match amical afin de préparer la nouvelle saison face aux guêpes des Wasps. Mais de ce match amical, il n’en restera finalement que le nom. Lors d’une action anodine et alors que notre Roro national relance du fond du terrain, il se voit asséner un violent coup de coude par le talonneur et international anglais, Phil Greening. Résultat ? L’auvergnat est touché au niveau du larynx ainsi qu’une fissure à l’œsophage. Pour mieux se rendre compte de la violence du coup, Aurélien Rougerie s’alimentera par une sonde naso-gastrique pendant plusieurs semaines. Une cicatrice longue de 12 cm est là pour lui rappeler que ce jour-là, il a bien failli y passer. Il reviendra finalement sur les terrains au mois de décembre. Si vous vous demandiez d’où vient cette voix éraillée du Jaunard, principalement de cet accident !

2 juin 2007 (demi-finale TOP 14, vs Stade Toulousain) : Comment écraser la concurrence

Le Stade Toulousain est favori à l’époque pour ce match de gala. Aurélien Rougerie est lui en forme internationale puisqu’il finira la saison avec 13 essais au compteur. Au-delà de cette rencontre capitale en vue d’une finale, il s’agit pour Rougerie d’envoyer un message à la concurrence au poste d’ailier du XV de France. Et de quelle manière ! Alors que les Toulousains dominent le match et mènent 15-7 à la 55e minute de jeu, l’ailier à la crinière blonde s’empare du ballon sur son aile droite. La suite ? Il mystifiera Heymans d’un cad’deb d’école, raffûtera Poitrenaud, et résistera pour finir au retour désespéré de Clerc (le spécialiste du genre). Toulouse ne s’en relèvera pas et c’est l’ASM qui filera au Stade de France cette même année, pour y jouer (et perdre) la finale du championnat face au Stade Français. Cet essai restera comme l’un des plus beaux marqués par Rougerie dans sa carrière.

29 mai 2010 : Le Bouclier, enfin !

Alors que Clermont commence doucement, mais sûrement à devenir la risée du rugby français par son record de finales perdues (l’ASM retourne en finale du Top 14 après avoir perdu celles de 2007, 2008 et 2009), le jour de gloire arrive ce 29 mai 2010 pour l’enfant du rugby clermontois. Après des années d’attentes et de pression de tout un peuple, il restera dans l’Histoire comme le premier capitaine auvergnat à avoir ramené le Bouclier de Brennus place de Jaude. À l’époque, son coéquipier Anthony Floch disait « Clermont-Ferrand peut remplacer la statue de Vercingétorix par celle d’Aurélien Rougerie ». Si l’humour est de mise, cette phrase résume parfaitement l’idylle entre Clermont et Roro.

23 octobre 2011 (finale CdM, vs Nouvelle-Zélande) : Éternels regrets

Cette finale restera pour Rougerie le point culminant de sa carrière, et comme l’un de ses plus grands matchs réalisés avec le XV de France. Remis à temps pour le début de la compétition d’une grave blessure à la cheville, c’est en numéro 13 qu’il jouera cette finale, lui qui a été replacé à ce poste quelques années auparavant. Auteur d’un match monstrueux, distribuant notamment quelques timbres bien sentis, il ne pourra échapper à la courte défaite des Bleus. Cette compétition aura eu le mérite de prouver au monde entier le grand joueur qu’est Rougerie, qui aura rivalisé avec les meilleurs joueurs à son poste. Alors qu’arrive la fin de sa carrière, lui-même ne cache pas sa déception. À son actif, il aura disputé trois Coupes du monde, et ne connaîtra plus l’équipe de France après le Tournoi 2012.Crédit vidéo : Gorpitsen Rugby

5 mai 2018 : Au revoir et merci

C’est donc ce samedi que la riche carrière de Rougerie prendra fin, face au Stade Toulousain. Une manière pour lui de boucler la boucle, lui qui aura tant bataillé face aux stadistes tout au long de sa carrière. Il y a fort à parier que la Yellow Army saura lui rendre un hommage digne de sa carrière, de sa fidélité au club. Il nous aura enchantés pendant des années, et le voir partir, lui qu’on pensait éternel, sera forcément un moment particulier pour tout amateur de rugby. Et avec lui, c’est toute une génération dorée qui s’en va (Nyanga, Fritz, Michalak pour ne citer qu’eux). Alors souhaitons-lui une dernière victoire et remercions-le pour ce qu’il aura été, que ce soit humainement et sportivement. Merci Monsieur Rougerie.

En quelques stats, Aurélien Rougerie c’est… :

• 76 sélections – 23 essais
• 3 Coupes du monde (2003, 2007, 2011), 3 finales de Champions Cup (2013, 2015, 2017), 2 Bouclier de Brennus (2010, 2017), 3 Tournoi des Six Nations (2002, 2006, 2010)
• 417 matchs professionnels avec l’ASM
• 134 essais toutes compétitions confondues

Le XV des joueurs de légende qui prendront leur retraite à la fin de la saison 2017/2018