VI NATIONS. Les 5 points à retenir de la victoire de la France sur l'Écosse (22-16)
VI NATIONS. Les 5 points à retenir de la victoire de la France sur l'Écosse (22-16)

France - Écosse (22-16), Tournoi des VI Nations, 12/02/2017, Stade de France.


Un match assez faible techniquement

On avait encore des étoiles dans les yeux après le splendide match entre le Pays de Galles et l’Angleterre hier. Cet après-midi au Stade de France, on s’attendait à voir du grand spectacle entre deux équipes portées sur le jeu. Au final, on peut dire qu’on a été déçus… même si les intentions étaient présentes des deux côtés, on a assisté à une rencontre particulièrement hachée et à un festival d’erreurs techniques. Comparé au match de Cardiff, il y avait clairement une division d'écart.


Vakatawa passe au travers en défense

En attaque, il peut être ce « facteur X » qui créé le danger sur chaque prise de balle, ce finisseur dont une équipe de France en manque d’efficacité a bien besoin. Mais s’il fait peur aux adversaires en attaque, Virimi Vakatawa terrifie aussi ses supporters en défense. Placement approximatifs, air-plaquages, le Fidjien n’est pas encore au point et cela s’est vu sur les deux essais écossais sur lesquels il est fautif. Son remplacement dès la 52ème minute de jeu sonnait clairement comme une punition. Le problème est qu’il n’a vraiment l’occasion de parfaire sa défense en jouant plus régulièrement à XV. 

On saluera quand même que le joueur, très humble, a fait son mea culpa sur les réseaux sociaux après le coup de sifflet final.



Les écossais ont été des poisons dans les rucks

C’est devenu un cliché de dire que les Écossais sont pénibles dans les regroupements. Mais cela s’est encore vérifié ce dimanche sur la pelouse du Stade de France. Les hommes de Vern Cotter ont ralenti toutes les sorties de balle et empêché les Bleus de mettre de la fluidité dans leur jeu. Séduisant en Angleterre, Baptiste Serin a du coup paru plus quelconque aujourd’hui. On notera aussi (et cela semble être un problème récurrent) des problèmes de soutien côté français. Un point qu'il faudra corriger face aux Irlandais, qui sont également très difficiles à prendre sur cette phase de jeu.


Heureusement, la mêlée était là

On savait qu’en l’absence de leur pilier WP Nel, les Écossais seraient en souffrance en mêlée fermée sur ce Tournoi. Cela s’est confirmé dès les premières minutes de jeu cet après-midi. Le pack français a largement dominé son adversaire dans cet exercice et cela a largement pesé sur le résultat de la rencontre. On notera tout de même un petit excès de confiance à la 69ème minute, alors que le score était de 16-16, quand les Français ont décidé de ne pas taper une pénalité facile pour jouer une mêlée. Résultat ? Une pénalité pour poussée illicite de Xavier Chiocci

Enfin une victoire (mais sans la manière)

On commençait à en avoir marre des « défaites encourageantes ». Aujourd’hui, Guy Novès et ses hommes ont donc innové en nous offrant une victoire décourageante. Bon, on exagère un peu. Le XV de France restait sur 3 défaites consécutives et avait absolument besoin de gagner pour pouvoir travailler plus sereinement. C’est désormais chose faite. Mais la manière n’était pas vraiment là, avec un jeu offensif qui a semblé beaucoup moins huilé que face à l’Angleterre à Twickenham. Pour réussir à gagner en Irlande le 25 février prochain, il va falloir clairement élever son niveau de jeu.

Vous devez être connecté pour pouvoir participer aux commentaires

Il y aurait pas mal à dire... Les com vont un peu dans tous les sens, y compris celui qui voudrait que Novès ait revu ses ambitions à la baisse... Je ne crois pas... Vu sa tête et ses commentaires...
Le match a débuté avec un focus sur les deux grosses faiblesses du XV de france : Lopez et Spedding... Une longue passe lobée à 2 doigts d'être interceptée, une passe à Lamerat déjà marqué, un maul subit et un ballon rendu, une passe à Nakaitaci en glissant, sans revenir dans le terrain, qui envoie l'ailier en touche, une touche directe qui finira en essai écossais, une passe dans le dos de Lamerat, un passage à vide Boum ! dans 3 écossais qui tue un beau mouvement lors d'un gros temps fort français, une chandelle dévissée, et un essai que se pèle Fickou parce que Spedding, encore une fois, ne travaille pas son vis-à-vis avant la passe... Ça c'est pour Spedding, en une mi-temps, sans oublier la pénalité ratée de 50m (Jouez putain !) et l'affiche sur l'essai, passif sur le rebond, bras écartés, pas d'appuis, réactivité zéro......
Lopez, c'est une chandelle pour les Écossais et un autre ballon rendu au pied, une deuxième chandelle dans ses 22 et une balle d'attaque pour l'Écosse, une touche de 10m, un échec au but à 25m des perches, et un ballon redonné au pied à la 72ème, quand il s'agit de tenir le ballon et le score... Le reste : transparent...
Je n'ai rien contre ces 2 mecs... Mais ça fait quand même beaucoup !...
D'autres n'ont pas été en verve : Lamerat a beaucoup gâché, des passes à l'adversaire, des ballons lâchés, des passes à tout prix quand il faut conserver... Maestri mais pas maestro, Vahaa pas beaucoup mieux, Goujon passes de maçon ne peut clairement pas s'aligner aux côtés de Pica et Gourdon, excellents encore une fois, tous les deux... Vaka et ses soucis de placement défensif, Atonio qui ne franchit pas, malgré ses 140 kil, Machenaud qui veut y aller seul......
Les Français manquaient de rythme et de changements de rythme... Il manque un chef d'orchestre à cette EdF... Un joueur qui sache gérer l'alternance, le jeu au près ou au large, en sus d'un capitaine qui sache quand prendre les points et quand taper en touche sur les pénalités...
Ça manquait de férocité chez les gros, de technique et de finesse tactique chez les 3/4, ça manquait surtout de cerveau... Mais Laporte ne pourra pas dire que l'EdF du Gitan ne gagne pas.... Les Écossais ont bien battu les "fantastiques" Irlandais, non ?...