XV de France - les Bleus s'imposent face à l'Italie, quels enseignements en tirer ?
Antoine Dupont et le XV de France ont battu l'Italie.
Pour son dernier match de préparation avant la Coupe du monde au Japon, le XV de France a fait le plein de points et de confiance face à l'Italie.

Les Bleus, nouveaux rois de l'entame ?

Trois matchs, et trois essais avant même la cinquième minute de jeu. Ce vendredi soir, c'est Yoann Huget qui a frappé le premier sur un ballon écarté au large et une bonne percée de Fofana. Si on peut retenir quelque chose de positif de ces matchs de préparation, c'est que les Bleus ont réalisé de très bonnes entames. Alors, ils n'ont pas réussi à capitaliser dessus, notamment face à l'Ecosse, et dans une moindre mesure face à l'Italie, mais c'est toujours mieux d'être en tête que de courir après le score. L'autre chose à retenir, c'est que la France aime jouer en contre. Elle a du mal à conserver le cuir sur de longues séquences.

Du combat mais de l'indiscipline

Malgré sa très bonne entame, la France n'a pas réussi à enfoncer le clou immédiatement. La faute à une trop grande indiscipline. Cumuler 10 pénalités avant même la demi-heure de jeu, ce n'est pas possible si on espère se qualifier pour les quarts de finale d'une Coupe du monde. Alors certes de nombreux joueurs jouaient gros, mais en voulant trop en faire, ils ont manqué de maîtrise. Picamoles puis Slimani ont écopé de carton jaune. Heureusement, l'Italie n'a pas vraiment profité de sa supériorité numérique avec un seul essai marqué. En deuxième période, les Bleus ont fait beaucoup mieux dans ce domaine : seulement deux pénalités concédées.

3e ligne : qui a fait la meilleure impression ?

Jacques Brunel ne l'avait pas caché en conférence de presse : son choix n'était pas encore arrêté en ce qui concerne la troisième ligne pour le Mondial. Ce vendredi, Picamoles, Camara et Lauret avaient la pression après les bonnes prestations d'Alldritt, Cros et Ollivon. On a peu vu le Racingman jusqu'à son essai à la 60e, d'aucuns diront que c'est tant mieux car il a tendance à faire des fautes de main. En revanche, les joueurs du MHR ont été en vue. Pica s'est proposé à plusieurs reprises lancé et il a été actif en défense à l'instar de Camara. Ce dernier a cependant eu du mal à contenir son agressivité en début de match en étant pénalisé dans le premier acte. Pas sûr que le sélectionneur y voit plus clair après ce match. 

Huget titulaire, Chat met la pression 

Pour d'autres joueurs, la question était de savoir s'ils seraient titulaires à commencer par Chat ou encore Huget. Pour l'heure, le néo-Montpelliérain devrait conserver son rang, mais si le Racingman continue sur ce rythme, la mouche pourrait changer d'âne. En ce qui concerne Huget, il avait jusqu'alors observé le Clermontois Raka connaître ses premières minutes sous le maillot bleu sans pour autant être flamboyant. Face à l'Italie, le Toulousain a montré qu'il pouvait être décisif avec une réalisation et un essai de pénalité provoqué après une course de presque 100m. Ntamack a fini par entrer dans son match en deuxième période en ajustant la mire au pied notamment. En revanche, Guitoune a peut-être perdu du crédit en se montrant trop personnel à plusieurs reprises.

Des certitudes ?

Avec cinq essais encaissés en trois matchs, la défense a une petite satisfaction. Cependant, les Bleus ont été surpris à deux reprises par les Transalpins avec une pénalité rapidement jouée de Parisse puis un coup de pied par-dessus inspiré de Polledri. Ce qui montre que les Tricolores ne sont pas à 100% dans leur match de la première à la 80e. En attaque, on a vu des Bleus qui ne sont pas parvenus à construire dans la continuité. Il y a toujours eu des petites scories (fautes de main, mauvais choix) qui sont venues perturber les attaques françaises et les priver de points. Et cela aura été une constante cet été. Cependant, on a aussi vu que les Bleus ne manquaient pas de ressources mentales. Physiquement, ils n'ont pas semblé connaître de grosse baisse de régime mais ont été bousculés sur les mauls italiens.

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  • spir
    17561 points
  • il y a 4 ans

Une chose est assez claire en notre époque, qui reflète les perfs des 2-3 dernières années et probablement le futur à moyen terme, c'est la répartition en "tiers" (niveaux) du rugby mondial, avec des trous +/- gros entre les blocs au classement (ELO) de World Rugby :
* tier 1, 6 nations dont 3 du Sud et 3 du Nord : NZ, Angleterre, AfSud, Galles, Australie, Irlande
* tier 2, 5 nations : Ecosse, Argentine, France, Fidji, Japon
* tier 3, 9 nations dont 5 européennes menées par la Géorgie : Géorgie, Italie, USA, Tonga, Samoa, Espagne, Roumanie, Uruguay, Russie
* tier 4, 11 nations dont certaines ont été bien plus haut : Canada, Portugal, Namibie, HonkKong, PaysBas, Brésil, Belgique, Allemagne, Chili, Suisse
* tier 5, reste du monde, 74 autres nations adhérentes à WR, qu'on pourrait séparer en différents tiers, je laisse la tache à autrui
(Je les ordonne assez subjectivement, pas forcément dans l'ordre du classement à ce jour.)

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