Tour d'horizon de la Pro League, le nouveau championnat japonais
La Pro League, le prolongement d'une bonne équipe nationale.
La future Pro League, championnat japonais, pourrait attirer du monde et renforcer l'équipe nationale.

C'est sûrement le projet le plus excitant des prochaines années après la Coupe du monde 2023 en France. Après de bons résultats ces dernières années, bien confirmés par la récente Coupe du monde à domicile, le Japon souhaite se structurer et lancer la Pro League d'ici 2021 selon Katsuyuki Kiyomiya. Ce mardi, les instances japonaises ont discuté du projet et de la réalisation de ce dernier. Les conditions, les objectifs, les stades et les joueurs. Tout a été passé au crible. Tour d'horizon.

Qui du 6 nations ou du Rugby Championship accueillera le Japon ?QUI DU 6 NATIONS OU DU RUGBY CHAMPIONSHIP ACCUEILLERA LE JAPON ?

La Pro League ? Kezako ?

Il faut savoir que le Japon ne crée pas une nouvelle compétition nationale. Depuis 2003, ils bénéficient d'une compétition qui est la Top League. Partis de 12 clubs semi-professionnels avec seulement un match aller où le premier du championnat est désigné champion, ils sont arrivés à 16 clubs depuis 2013, détenus par des entreprises (Toyota, Panasonic, Toshiba, Suntory).

Aujourd'hui, pour vivre sur la scène mondiale, un championnat national fort est obligatoire. Et c'est pour cette première raison que le Japon souhaite créer la Pro League et continuer de surfer sur la dernière Coupe du monde.

Les équipes actuellement engagées en Top League (2018/2019) : 

Club

Ville, région

Canon Eagles

Machida, Kantō

Coca Cola West Red Sparks

Fukuoka, Kyūshū

Hino Red Dolphins

Hino, Kantō

Honda Heat

Suzuka, Tōkai

Kobe Steel Kobelco Steelers

Kobe, Kansai

Kubota Spears

Abiko, Kantō

Munakata Sanix Blues

Munakata, Kyūshū

NEC Green Rockets

Abiko, Kantō

NTT Shining Arcs

Chiba, Kantō

Panasonic Wild Knights

Ōta, Kantō

Ricoh Black Rams

Tokyo, Kantō

Suntory Sungoliath

Fuchū, Kantō

Toshiba Brave Lupus

Fuchū, Kantō

Toyota Industries Shuttles

Kariya, Tokai

Toyota Verblitz

Toyota, Tokai

Yamaha Júbilo

Iwata, Tokai

En 2020, le Japon défiera l'Angleterre, l'Irlande, l'Écosse...et la France ?EN 2020, LE JAPON DÉFIERA L'ANGLETERRE, L'IRLANDE, L'ÉCOSSE...ET LA FRANCE ?

Quelles propositions ?

La première, évidemment, est la création de la Pro League et l'enterrement de la Top League. Mais pour cela, il faut tout d'abord être assuré d'avoir des clubs prêt à vouloir se professionnaliser. Le grand porteur de ce projet s'appelle Katsuyuki Kiyomiya, l'actuel vice-président de la JRFU (Japan Rugby Football Union) et ancien entraîneur. Créer cette Pro League est primordial pour lui, afin d'éviter d'intégrer le Super Rugby et perdre de l'attractivité et de la visibilité.

Au départ de son projet, ce sont 12 équipes qu'il souhaitait lancer, mais aujourd'hui, il est question de 8 équipes prêtes à jouer dans cette nouvelle compétition qui se déroulera de janvier à juin. 4 à 6 franchises de l'actuelle Top League sont dans les petits papiers pour le départ de cette Pro League. Elles seront donc rattachées à des villes et non plus des entreprises comme auparavant. 

"L'objectif est de créer la meilleure ligue du monde", a affiché Katsuyuki Kiyomiya en conférence de presse.

Et comment ?

Les stades

Mais pour une compétition, il faut pouvoir accueillir les supporters et c'est là que la logistique entre en jeu. En surfant sur les affluences de la dernière Coupe du monde, Kiyomiya souhaite que chaque équipe possède un stade d'au moins 10 000 places. L'objectif étant d'atteindre le nombre de 12 enceintes disponibles durant la Coupe du monde 2019. Des objectifs à la baisse ? Non, tout simplement réalistesLe stade de Chichibunomiya, situé dans un quartier de Tokyo, rentre dans un projet de rénovation pour couvrir l'enceinte de 27 000 places. Il est considéré comme le coeur du rugby japonais et la JRFU en a fait ses quartiers généraux. Les Sunwolves y évoluent notamment.

Les joueurs

L'autre facette d'un championnat attirant est bien évidemment les joueurs qui le composent. Katsuyuki Kiyomiya a déclaré qu'il souhaitait que les meilleurs joueurs de l'actuelle Top League suivent ce nouveau projet en intégrant les 8 équipes qui s'engageront dans la compétition. Le calendrier ne se chevauchera pas avec le Super Rugby, donc la Pro League pourra espèrer voir les stars du Super Rugby faire une pige au Japon. Mais la Major League aux USA attire également des joueurs de classe internationale, la concurrence sera rude pour la JRFU. Mais pour cela, il faut des financements.

Les financements

Sur ce point, la JRFU a pensé à tout ! Ce nouveau championnat devrait générer un chiffre d'affaires annuel de 50 milliards de yens (41 millions d'euros). Plus de visibilité mondiale passera par une diffusion des rencontres à l'étranger. Kiyomiya a déjà rencontré Saburo Kawabachi (conseiller à la Fédération Japonaise de Football) pour savoir comment il avait réussi à créer la ligue de football et de basket. Question revenus, il souhaite former un partenariat avec DAZN, un service de streaming, et Dentsu, une société de publicité. Aux dernières nouvelles, selon Asia Nikkei, Dentsu n'était pas d'accord sur la formule à 12 équipes. Mais la formule à 8 équipes pourraient les faire changer d'avis. 

Le Top 14 au soutien 

Ce projet est soutenu par la LNR depuis l'annonce, qui souhaite apporter son aide à la future Pro League. Alain Tingaud, vive-président de la LNR qui a déclaré au site Sportsmédia que les Japonais "doivent ressembler davantage aux clubs français". C'est-à-dire en s'émancipant du modèle financier actuel où des entreprises sont maîtres des clubs. Plusieurs grosses écuries seraient intéressées selon Le Figaro, à l'image du LOU et du NTT Communications Shining Arcs qui se sont mis d'accord sur l'ailier Akihito Yamada, venu faire une pige durant la Coupe du monde à Lyon. Takeshi Hino est l'autre exemple de l'échange entre l'Hexagone et le Japon. Ce sont notamment les récentes compétitions qui font que ces échanges sont aussi prolifiques : Coupes du monde et Jeux Olympiques sont organisées d'abord au Japon puis en France. 

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"Alain Tingaud, vive-président de la LNR "
On ne dit pas "vive président", on dit "Vive Paul Goze".

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