Il fut un temps où le rugby se jouait devant 3 000 personnes dans des tribunes de béton. Cette époque est révolue. Aujourd’hui, le Top 14 rameute les foules, fait vibrer les stades, et aligne des chiffres de fréquentation dignes d’un championnat majeur. Cette saison 2024-2025 restera dans l’histoire : avec 2 932 750 spectateurs sur l’ensemble de la phase régulière, la Ligue Nationale de Rugby signe un nouveau record.
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16 114 spectateurs de moyenne : un cap symbolique
C’est une première. Jamais une saison n’avait dépassé les 16 000 supporters par match. C’est désormais chose faite. Ce chiffre, bien plus qu’un indicateur statistique, est un signal fort : celui d’un championnat qui séduit un nouveau public.
La LNR a annoncé que la saison 2024/2025 de Top 14 a de nouveau battu des records d'affluence :
• 2 932 750 spectateurs en tout dans les stades cette année, un chiffre en augmentation de 6 % par rapport à la saison précédente (2 775 951 en 2023/2024)
• 16 114 spectateurs en… pic.twitter.com/n9KbbzcAcB— Gauthier Baudin (@GauthierBaudin) June 9, 2025
Les fans ne viennent plus seulement pour le rugby. Ils viennent pour vivre une expérience. Les clubs l’ont compris : animations, offres famille, food trucks, concerts… Le Top 14 version 2025, c’est du sport, mais aussi du spectacle.
Bordeaux-Bègles en locomotive
Le club qui symbolise le mieux cette dynamique, c’est l’Union Bordeaux-Bègles. Déjà très bien placé les saisons précédentes, l’UBB a franchi un cap. Avec une moyenne ahurissante de 32 864 spectateurs par match, les Girondins explosent leur précédent record (28 216) et s’installent au sommet des affluences en France, toutes disciplines confondues hors football.
🔥🏟️ Classement de l'affluence moyenne à mi-saison 2024/25 en L1 et Top 14 :
— Actu Girondins 📰 (@ActuGirondins) January 3, 2025
🥇Stade Vélodrome (OM) 63 310
🥈Groupama Stadium (OL) 52 461
🥉Parc des Princes (PSG) 47 619
Pierre Mauroy (LOSC) 41 148
Bollaert (Lens) 37 831
Chaban-Delmas (UBB) 32 125
Beaujoire (Nantes) 30 234
... pic.twitter.com/LGJWlTm5Ys
Chaban-Delmas s’est transformé en chaudron, et l’ambiance bordelaise est désormais une référence dans le paysage ovale. Un modèle de réussite populaire, boosté par des résultats solides et une vraie culture club.
Les "petits" qui montent
Ce qui impressionne aussi, c’est que la dynamique ne touche pas que les grosses écuries. Vannes, promu cette saison, bat déjà son record historique avec 11 265 spectateurs de moyenne. À Pau, Castres ou Perpignan, on pousse aussi les murs. Huit clubs ont battu leur record cette saison. Huit. Une unanimité rare dans le sport pro français.
Ces chiffres disent une chose : le rugby plaît parce qu’il est enraciné. Parce qu’à Aimé-Giral comme au Hameau, on vient pour faire bloc, vivre un moment collectif, et retrouver son club de cœur.
Le Top 14, produit d’appel
Ce succès populaire n’est pas sans conséquences positives. Il renforce l’attractivité du championnat auprès des diffuseurs, des sponsors et des collectivités. Il permet aux clubs d’investir, de fidéliser, d’innover. Et surtout, il installe le Top 14 comme une compétition premium dans le paysage européen.
Le président de la LNR Yann Roubert ne s’y trompe pas dans les colonnes de Sud Ouest : “Cette saison est un marqueur fort dans l’histoire du Top 14. Le rugby français continue de grandir, de rassembler et de vibrer.” Une déclaration optimiste et réaliste.
Et ce n’est pas fini
Car la saison n’est pas encore terminée. Il reste les demi-finales à Lyon, la finale au Stade de France. Des stades qui afficheront complet, dans une ambiance volcanique. L’objectif des 3 millions sera sans doute atteint. Et ce n’est peut-être qu’un début.
lebonbernieCGunther
Mention spéciale à Vannes pour l'exemplarité de son public! Et le prix citron à celui de l'USAP...