Paul Goze pourrait changer les règles des transferts
Paul Goze face à l'hypocrisie de la période de mutations
Le président de la LNR Paul Goze va se pencher sur les règles régissant les transferts afin de sortir de l'hypocrisie qui entoure la période de mutations.
Les mutations sont, en rugby, une vaste farce. Alors qu’aucune information concernant le moindre transfert d’un joueur ou d’un entraîneur n’est censée filtrer avant le 20 avril 2013, selon l’article 46 ter des règlements de la ligue, les non-dits se multiplient et créent un climat d’hypocrisie générale.

Selon les règlements mis en place par la LNR il est en effet rendu impossible à un dirigeant d’annoncer publiquement le départ ou l’arrivée d’un joueur ou d’un membre du staff technique avant la période réservée aux mutations. Alors que tout le petit monde de l’ovalie sait que Nicolas Mas a signé à Montpellier, que Laurent Travers et Laurent Labit entraîneront le Racing Metro la saison prochaine ou que Iosefa Tekori a donné son accord au Stade Toulousain, personne ne doit en parler. Cette aberration régit le rugby hexagonal et l’entorse à la règle est même fortement sanctionnée. Il y a un an, l'Aviron bayonnais avait écopé d'une amende de 50 000 euros simplement parce qu'Alain Afflelou avait confirmé que Yoann Huget allait quitter Bayonne pour rejoindre Toulouse. Selon Philippe Ruggieri, le vice-président du club basque, la règle est dépassée : « On nous a fait grâce de l'amende avec un sursis mais tout le monde sait que cette règle est une pantalonnade, estime l’intéressé. Entre dirigeants, on parle des négociations en cours et de celles qui sont bouclées. Tout se sait mais on ne peut rien dire. ».

En réalité les premières tractations et les premiers contrats se signent dès la fin de l’été précédant la saison. Les gros poissons et les dossiers prioritaires sont bouclés dès le mois de décembre. Agents, dirigeants, médias et joueurs font tous parties de ce manège et jouent cette « comédie » dixit Laurent Marti, le président de l’UBB. Bien que cette règle limite les effets d’annonce retentissants des clubs, elle ne peut empêcher la vérité d’éclore à l’heure du Web 2.0. Médiatiquement c’est donc un bâton mis dans les roues aux dirigeants qui ne peuvent faire la promotion eux-mêmes des gros coups réalisés : « Tout ce que je peux faire, c'est acquiescer si l'on me demande si j'ai recruté un pilier avec un nom en trois lettres », s'amuse Mohed Altrad, le président du club héraultais dans Sud-Ouest. Le règlement de la Ligue fait que le tempo est décidé par les médias et non par les acteurs.

Alors pourquoi la LNR fonctionne-t-elle ainsi ? « Éviter les grand-messes médiatiques, avec des effets d'annonce en milieu de saison sur des joueurs qui vont changer de clubs, c'est justement la raison pour laquelle cette règle a été édictée, explique Thierry Pérez, membre du comité directeur de la LNR. Nous ne voulions pas que s'installe un climat de suspicion ». Oui sauf que c’est tout le contraire… Paul Goze, le nouveau président de la Ligue, fraîchement élu, devrait rapidement s’emparer du problème : « Il faut être réaliste, estime-t-il. Il est impossible d'assurer la confidentialité. Nous ne pouvons pas non plus rester dans l'hypocrisie générale. Si une règle ne peut pas être appliquée, il faut la changer. On va essayer de le faire pour la saison prochaine. ».

Vers quelle solution ? A la LNR de trouver…

Source : Sud-Ouest

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@Teigneux : Les règles qui sont éditées pour les clubs de Top 14 et Pro D2 ne sont pas dans les statuts de la LNR. Le changement de cette règle sera soumis au vote du comité directeur très certainement.

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