Jauzion, O’Driscoll mais pas Wilkinson : la rédac’ s’est mise au défi du plus grand XV de l’histoire
Vous avez choisi vos meilleurs joueurs selon les propositions.
La Rédaction s'est mise au défi en soumettant aux votes les choix de chacun dans ce qui pourrait être la meilleure équipe de l'ère professionnelle.

Vous avez été nombreux à participer à notre challenge entre rédacteurs concernant la meilleure équipe de l'ère professionnelle. Le but, soumettre aux votes des abonnés Instagram les joueurs que l'on a adorés voir jouer. Le principe de vote était simple, chacun soumettait ses joueurs en fonction des associations de postes : première ligne, deuxième ligne, troisième ligne, charnière, centres et triangle arrière. Soit 6 votes pour 4 propositions différentes. Voici les résultats et les explications de nos 4 rédacteurs : Clément, Thibaut, Antoine et Oussama.

Première ligne : Mtawarira / Wood / Hayman

Clément : Attention, poncif : voilà un trio moderne et très joueur. Le plus ancien, Keith Wood, pèse 63 sélections internationales... dont 5 avec les Lions. L’Irlandais a pourtant autant de trophées que de cheveux, à une époque ou le XV du Trèfle n’avait pas son aura actuelle. Il n’en reste pas moins l’un des joueurs les plus emblématiques de sa génération. L’un des premiers talonneurs capables de déposer un ailier, également... Côté palmarès, Tendaï Mtawarira et Carl Hayman rattrapent le coup. Le premier grâce à un Tri Nations, un Rugby Championship et une Coupe du monde. Le second avec trois coupes d’Europe et un Brennus sous le maillot du RCT. Solides en mêlée, utiles dans le jeu courant, leur seul défaut est de ne jamais avoir joué avec Yves Donguy.

  • Thibault : Leonard / Wood / Jones
  • Antoine : Leonard / Mealamu / Du Randt
  • Oussama : Poux / Mealamu / Hayman

Deuxième ligne : Alun-Wyn Jones / Retallick

Thibault : Il y avait du beau monde dans ce sondage mais le Néo-Zélandais Retallick peut se targuer d’être le seul deuxième ligne à avoir été élu meilleur joueur du monde. Même si ça remonte à 2014, il n’a rien perdu de sa superbe, d’aucuns diront qu’il s’est même bonifié avec le temps comme tout bon avant néo-zélandais qui se respecte. C’est un joueur de ballon mais il ne rechigne pas à aller au combat également. Une action résume parfaitement son profil : en 2018 il avait été à l’origine et à la conclusion d’un essai de 80m des Blacks face aux Wallabies avec un grattage puis il s'était replacé en bout de ligne avant de feinter la passe et de mettre les cannes. Une action qui avait été élue plus belle réalisation de l’année.
De son côté, Jones a peut-être moins de dextérité ballon en main mais c’était un besogneux. On n'accumule pas plus de 100 sélections au niveau international en se tournant les pouces. Mais surtout ce qui fait de lui un grand joueur, c’est son leadership. Il est le symbole de cette équipe galloise qui ne lâche jamais rien même quand le score n’est pas en sa faveur et qui donne tout jusqu’à la dernière minute.

  • Clément : AW Jones / M. Johnson
  • Antoine : Eales / Retallick
  • Oussama : Itoje / Matfield

Troisième ligne : Magne / McCaw / Read

Thibault : McCaw c’est trois titres de meilleur joueur du monde en 2006, 2009 et 2010 ça pose déjà le bonhomme. Alors oui il jouait dans la meilleure équipe du monde mais si les All Blacks ont atteint ce niveau, c’est aussi parce qu’il y avait un grand capitaine. Leader par excellence il a mené son équipe vers une victoire au Mondial 2011. Sur le terrain, il était ce joueur que tout le monde adorait détester. En premier lieu parce qu’il savait très bien jouer avec la règle (et l’arbitre diront certains) pour suffisamment perturber l’équipe adverse sans trop se faire prendre. La marque des meilleurs. Plaqueur, gratteur, coureur, passeur, leader, voilà ce qu’était McCaw n’en déplaise à ses détracteurs.

A ses côtés, un compatriote et un autre meilleur joueur du monde : Kieran Read. Ce n’est pas une surprise s’il a succédé à McCaw comme capitaine. Avec 127 sélections il est le 3e joueur le plus capé du rugby néo-zélandais. Et ce malgré une concurrence plus que féroce à son poste. A force de travail , il a su sortir de l’ombre de McCaw et jouir d’une bien meilleure image sur le pré. Il a su devenir un leader et mener les siens vers le titre mondial en 2015, en compagnie de McCaw. Un joueur complet qui a su répondre au degré d’exigence des All Blacks.

On termine cette 3e ligne avec une petite touche chauvine : Olivier Magne. Mais ce n'est pas seulement pour obtenir les votes de supporters tricolores que l'ancien joueur de Clermont, de Brive ou encore de Dax a été retenu. Avant les Ollivon et autre Alldritt, qui font saliver les supporters avec leurs courses dans les défenses, il y a eu Magne. Dans les années 90/2000, alors que le rugby se professionnalisait et tendait vers plus de jeu et moins de coups de tête dans les portes des vestiaires, lui était déjà un fervent défendeur du jeu de mouvements fait de passes, de prises d’intervalles et de courses chaloupées qu'il affectionnait tant. Cela ne l'avait cependant pas empêché de donner un coup de tête à un Ecossais en 2000 et d'être suspendu trois semaines dans le Tournoi des 6 Nations. C'est qu'il avait la tête dure. Encore aujourd'hui, il continue de défendre ce rugby aéré où l'on cherche plus à faire danser les adversaires qu'à leur rentrer dedans. Et à ceux qui auraient oublié, Magne, ce n'est pas que des finales perdues comme en 99 avec les Bleus ou Montferrand. Ce sont surtout quatre Grands Chelems remportés avec le XV de France.

  • Clément : G. Smith / Read / Warburton
  • Antoine : Burger / Parisse / McCaw
  • Oussama : J. Smith / Read / Kaino

Charnière : Aaron Smith / Dan Carter

Antoine : Des charnières complémentaires de légende, il y en a eu un paquet ces dernières années. Mes collègues, pour ne pas dire concurrents, n'ont pas hésité à en mettre certaines en avant comme la paire Gregan-Larkham ou Kelleher-Spencer. Pour moi, la combinaison associant la vitesse et la vista d'Aaron Smith à la classe et le sang-froid de Dan Carter dépasse toutes les autres. Absolument intouchables avec les Blacks lors du sacre en 2015, ces deux monstres du rugby méritent entièrement leur place dans le XV des meilleurs joueurs de l'ère professionnelle. Aaron Smith, malgré ses problèmes de discipline, a gagné la confiance des Néo-Zélandais après la Coupe du monde 2011 et il est aujourd'hui tout simplement indiscutable sur le poste de numéro 9. Il possède toutes les qualités pour être un excellent demi de mêlée. Il est précis sur ses passes, il sait très bien faire jouer autour de lui, et il est également capable de créer des brèches dans la défense adverse. Bref, si on regarde les meilleurs numéros 9 du monde depuis 1995, ils sont peu à s'être autant installés en équipe nationale. Sa place dans ce XV est donc plus que logique. D'autant qu'il a déjà été champion du monde et il comptera certainement le devenir de nouveau en 2023.

Dan Carter, on ne le présente plus. Souvent comparé à Jonny Wilkinson dans le duel des deux meilleurs 10 de l'histoire, mais jamais égalé en ce qui concerne le palmarès. 4 Super Rugby, 2 Top 14, 1 Top League, 6 Tri-Nations, 2 Rugby Championship et 2 Coupes du monde. Et ça, ce n'est que sur le plan collectif ! Sur le plan individuel, Dan Carter a écrasé toute la concurrence ! Désigné à trois reprises meilleur joueur du monde, un record qu'il partage avec son ami Richie McCaw, il détient également aujourd'hui le record de points en sélection avec 1598 points soit environ 400 d'avance sur Sir Jonny. Vous avez remarqué, j'aime beaucoup le jeu, mais j'aime surtout les chiffres, car ils ne mentent pas. Et Dan Carter est le meilleur demi d'ouverture de l'histoire de notre sport. Point barre.

  • Clément : Gregan / Larkham
  • Thibault : J. Westhuizen / Wilkinson
  • Oussama : Kelleher / Spencer

Centres : Jauzion / O'Driscoll

Clément : Centres Jauzion / O’Driscoll... Ça sent bon les années 2000, mais sans Nâdiya, la Trilogie du samedi et les sweats DDP. Pourquoi les opposer, quand on peut les associer au sein du meilleur XV de l’histoire du rugby professionnel ? L’Irlandais est probablement le plus grand joueur que la Verte Érin a connu. On lui pardonne tout, même de jamais avoir joué en France ou d’avoir porté des mitaines. Et que dire de Jauzion ? Si un jour on vous kidnappe, dites à votre ravisseur que vous êtes de sa famille : il y a des chances que ce dernier prenne peur.

  • Thibault : Sella / O'Driscoll
  • Antoine : Giteau / O'Driscoll
  • Oussama : Radradra / O'Driscoll

Triangle arrière : Lomu / Habana / Cullen

Antoine : Je ne vais pas faire un paragraphe interminable sur Lomu. Tout le monde a déjà tout dit sur lui. Il a tout simplement révolutionné notre sport. D'une bonne ou d'une mauvaise façon, les avis divergeront toujours sur la question. Mais il n'empêche que c'était un extraterrestre, et tous ceux qui ont eu la chance de le voir jouer avant son tragique décès ne diront pas le contraire.

Bryan Habana a lui aussi posé sa patte sur le rugby mondial. Véritable phénomène apparu sur la planète rugby au milieu des années 2000, il a marché sur la Coupe du monde de rugby 2007. Égalant le record d'essais de Jonah Lomu sur une Coupe du monde, et devenant champion du monde, puis meilleur joueur du monde dans la foulée. Derrière sa carrière a été couronnée de succès, chez les Bulls, puis les Stormers et enfin au RCT (2 Super 14, 2 Currie Cup, 2 Coupes d'Europe et le Brennus). Dès que ce joueur touchait le ballon c'était alerte rouge pour n'importe quelle équipe en face. Un joueur fantasque dont Cheslin Kolbe marche aujourd'hui dans les pas...

Pour Cullen, le choix a été plus difficile, tant les arrières talentueux se sont multipliés depuis 1995. Mais il n'empêche qu'au début de l'ère professionnelle, peu de joueurs ont réussi à rivaliser avec cet arrière redoutable. Véritable feu follet, capable de couvrir tous les postes derrière, Christian Cullen était, avec Lomu, l'un des facteurs XXX des Blacks. Quand ces deux joueurs étaient sur le terrain, vous saviez que l'après-midi allait être longue. Bon sauf pour les Bleus en 1999...

  • Clément : S. Williams / Robinson / Caucaunibuca
  • Thibault : S. Williams / Latham / Lomu
  • Oussama : Donguy / Montgomery / Rocococko

La composition :

Redac team
1
Mtawarira
2
Wood
3
Hayman
4
AW Jones
5
Retallick
6
Magne
8
Read
7
McCaw
9
A. Smith
10
Carter
11
Lomu
12
Jauzion
13
O'Driscoll
14
Habana
15
Cullen
Le mot du grand perdant : "Aucun de mes choix n'a été gagnant, certes, mais à l'image du XV de France, je crois en moi et je continue de penser qu'Yves Donguy est meilleur qu'Habana. Puis voter pour Olivier Magne en meilleur troisième ligne aile de l'ère professionnelle du rugby ne fait que conforter mes choix. Cela veut-il dire que je rale et que j'estime que les votes ne représentent pas la réalité ? Bien sûr. Je m'en vais comme un prince. Comme Yves."
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  • Ada74
    1345 points
  • il y a 3 ans

Moi j'aurais mis Caucaunibuca direct aussi, le seul ailier de 120/130 kgs de gras capable de courir comme un ailier affûté, un ovni ce joueur

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