Question inexistentielle : L'été est-il la cryptonite des rugbymen ?
La saison des barbecues est ouverte. Une bonne nouvelle pour les rugbymen ?
Le Rugbynistère répond : la saison estivale, surcotée ou sous-cotée ? L'été est-il la cryptonite des rugbymen ?

Il y a des questions existentielles sur le monde, les astres, sur notre identité dans la grandeur de ce monde. Et d’autres questions encore plus con autour de ce sport illustre qu’est le rugby. Enfin, c’est illustre quand on assiste à un joli match et qu’on ne voit pas 36 commotions par match. Par exemple, quand tu regardes Stade Français Section Paloise, là il n’y a rien d’illustre à part la chevelure blonde de Jules Plisson. Aujourd’hui, on se demande pourquoi on bade tant la saison estivale ?

Vous l’aurez compris, l’été c’est vraiment surcoté. Et non pas parce que j’ai le même taux de masse grasse qu’un canard à la période de Noël, même si oui un peu, et que j’en chie, dépassé les 20 °C.

La saison des barbecues

Le barbecue est à l’été ce que la raclette est à l’hiver. Au début tu n’attends que ça, mais quand tu as bouffé 12 kg de chipos et 3 kg de merguez (avantage chipo, la merguez, c’est déguelasse), au bout d’un moment, tu en as plein le dos. En plus de ça, lesdits aliments sont souvent trop cuits et remplis d’huile. Si tu joues première ligne, tu n’en as strictement rien à faire, car au contraire c’est peut-être même ça qui va te donner une place de titulaire en septembre. Encore que, dans le rugby moderne, on demande à un pilier de pousser fort en mêlée, courir comme un lapin et d’être sec comme un coucou. Où va le monde, je vous le demande.

En tout cas, la bonne attitude à avoir est de dire non aux barbecues. Une fois, ça va. Plusieurs, et vous allez faire du gras et vous ne serez pas du tout en forme pour le point 2. Cette transition est encore meilleure que celle entre Guy Novès et Jacques Brunel.

Manger du physique

On y est au second point de notre interrogation. Le physique. Ce simple mot de 8 lettres, enfer des dyslexiques, me donne des sueurs froides rien qu’à l’entendre. Cela me rappelle les programmes élaborés par ton coach qui te dit : « Eh les gars, faites pas les cons, suivez le programme vous aurez moins d’efforts à faire au mois d’août. » Mais oui ! On a fini la saison il y a un mois, on s’est crevé la couenne quand il faisait 0 °C et maintenant on va se la crever quand il fait 35 °C dehors, excellente idée. Le physique, c’est une arnaque. Mais il y a deux écoles :

Premier chemin, le programme tu le mets en boule et tu le mets dans le feu du barbecue. Ça alimentera les braises pour faire cuire de la mauvaise bouffe. Tu manges, tu bois et tu ne cours pas un mètre de l’été. Résultat, le mois d’août venu, tu chiales à l’idée de ne voir que des plots sur le terrain et pas l’once d’un ballon. Et tu chiales encore plus quand tu dois faire ne serait-ce qu’un tour de terrain, alors que tu y arrivais quelques semaines auparavant.

Deuxième choix, tu joues le jeu, tu te donnes comme un beau diable en suivant les paliers mis en place par ton entraîneur qui doit avoir une VMA de moineau. En août, tu arrives clinquant au premier entraînement, mais tu en chies comme les copains sous prétexte qu’il faut reprendre à zéro puisque tout le monde n’a pas joué le jeu. Résultat, tu aurais mieux fait de faire du lard.

On sort les marcels

Ce type de joueur, c’est celui qui se tape tous les tournois de seven ou de rugby à 5 de mai à septembre. Chaussettes baissées, casquette à l’envers et débardeur du dernier tournoi où il a terminé dernier avec son équipe de charlots. Il prétextera même que le sable du beach rugby de Marseillan plage était trop chaud. Je ne les supporte pas ces gens ! Le seul tournoi valable, c’est (attention placement de produit) le Rugby No Limit ! Là où tu peux courir 2mn et t’es content, faire du ventriglisse pendant 2 h et engloutir des mousses comme un pélican. C’est ça le rugby qu’on veut voir ! Il n’y a rien de plus beau à voir qu’un ancien seconde ligne de 40 balais jouer à toucher. Parce qu’en vérité les seuls touchés que font ces joueurs, c’est le toucher dans le globe oculaire.

On ne le dira jamais assez, si tu pèses 40 kg ou que tu joues demi de mêlée ne met pas de débardeur.

Le buddy smuggler

Autre atout dans la panoplie du parfait rugbyman des beaux jours, le budgy smuggler. Pour les non-initiés, le budgy smuggler (qui veut dire trafiquant de perruches soit dit en passant) est une marque australienne de slip de bain. On parle de slips pour la modique somme de 55 $ l’unité.

Mais qui sont ces gens qui se baladent en slip ? Quel est leur réseau ? Qui leur a dit qu’on avait envie de les voir se balader à moitié à poil avec seulement le service 3 pièces à couvert ? On va instaurer une règle. Seul Matt Giteau, Drew Mitchell ou une personne parfaitement bien conservée par la nature a le droit de se vêtir de ce bout de tissu. Les autres, c’est non. La seule personne avec qui on veut discuter quand il a un paquet dans ses mains, c’est le facteur.

NDLR : le rugbyman des beaux jours c’est celui qui revient plein d’entrain à la reprise, qui souffle parfaitement bien pendant les footings mais qui une fois les premières gouttes tombées en octobre, il sera à l’infirmerie et indisponible jusqu’au retour des pâquerettes, a.k.a les phrases finales.

Les férias

Demandez à Brice Dulin, qui a dû manger de la compote pendant des jours.

Voilà, désormais, quand vous verrez un statut Facebook avec écrit « Vivement l’été », vous pourrez non seulement insulter cette personne, mais en plus, vous pourrez étayer vos propos avec les arguments ci-dessus. Dernier conseil, hydratez-vous bande de monstres.

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C'est en tout cas l'époque où les correcteurs orthographiques partent en vacances et les journalistes sportifs postent leur oeuvre en barbecutant entre deux merguez arrosées de rosé. 😊

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