L'Immonde du Rugby N°37
Après Biarritz, l'Immonde vole au secours de l'USAP et vous livre14 bonnes (ou moins bonnes) raisons de croire au maintien du club catalan.
Il y a quelques semaines, dans ici dans L'Immonde du Rugby N°33, nous vous présentions les 15 bonnes raisons de continuer à supporter le Biarritz Olympique et de souhaiter son maintient en Top 14. Par soucis d'équité, nous nous sentons donc désormais obligés d'en faire de même pour les autres grands menacés de l'élite : l'USAP, Bayonne et même Brive, même si on aura bien du mal à trouver des arguments concernant ces derniers.

Puisque demain samedi, Les Catalans reçoivront les Bayonnais à Aimé Giral pour le match de la peur ©, rendons leur hommage en premier : voici pour vous donc 15 excellentes raisons (15 comme le nombre de passes réussies de David Marty depuis le début de la saison) de croire au maintien des Arlequins de Perpignan. Un article co-écrit avec mes amis catalans que j'aime : l'Affreux Gnafron et Gregory Le Mormeck.



15 raisons de continuer de supporter l'USAP et de souhaiter son maintien



1. Pour que Dan Carter revienne

Si vous fréquentez un ou des supporters de l'USAP, vous avez déjà probablement eu une discussion passionnée sur le sujet du retour de Dan Carter au club. Et vous avez sans doute déjà entendu des propos absurdes du style « Mais bien sûr qu'il va revenir ! Il est catalan à jamais ! Même qu'il s'est acheté une maison à Collioure ! Et non c'est pas le genre de gars qui signe chez le plus offrant, il est intègre, il a des attaches dans la région ! ». Le pauvre homme/femme est visiblement en plein refus de la réalité, cette triste réalité où Nicolas Laharrague et Gavin Hume se disputent le poste d'ouvreur tandis que James Hook partage son temps entre la sélection galloise et les tables de massage. Cependant, ça ne se fait pas d'hurler au visage d'une gamine de 4 ans que le Père Noël est une grosse escroquerie : même les grands ont le droit de rêver. Il faut donc que l'USAP se maintienne en Top 14 pour permettre à tous ces pauvres catalans de poursuivre leur chimère.


2.Parce que le calendrier maya est formel

Bien que Le Corvec, le 6 du 66, prenne sa retraite à la fin de la saison, il faut absolument qu'un autre Prince des Ténèbres lui succède. Sinon le Top14 sombrera sous le règne de Fuls-Ange Ouedraogo et Saint Jean Bouilhou, l'équilibre du monde en sera alors menacé. Et qui mieux que Jean-Pierre Pérez, l'anti-Christ pour ce faire? Sa palette de vices est large, plaquage à retardement, rentrée en travers sur les regroupements, plaquage haut, distribution de marrons chauds, déblayage au casque, bref Jean-Pierre est celui qui amène et incarne toutes les valeurs de l'USAP.


3. Parce que la gare de Perpignan est le centre du monde mais pas que...

Il faut toujours se méfier des citations trop célèbres pour être véridiques (« Tuez-les tous, Dieu reconnaîtra les siens », Paul O'Connell; « Un petit Papé l'homme, un grand Papé l'humanité », Neil Armstrong, Mon royaume pour un Chabal, Pierre B.). Ainsi la gare perpignanaise mise à l'honneur par Salvatore Daliglio ne serait autre que la gare routière. Abritant de nombreux autocars puissants, infatigables et discrets, elle abrite le plus emblématique spécimen d'autobus catalan:  le Nicolas Mas. Redoutablement efficace en mêlée, il est un pilier moderne, doté d'un physique impressionnant,également à l'aise dans le jeu de lignes, tout comme peut l'être Sylvain Marconnet dans un restaurant gastronomique.

« Le Bus » constitue à l'heure actuelle le seul rugbyman du Roussillon dont la sélection en équipe de France ne doit rien à l'influence de Jo Maso (dont le crédit a été largement entamé par les expériences Guirado, Marty et Porical). Une descente de l'Usap en ProD2 entraînerait la non-sélection du meilleur pilier français des 10 prochaines années. La France peut-elle se le permettre?


4. Parce que la connexion Nord-Sud n'est pas un vain mot

Pour des millions de chômeurs alcooliques, les couleurs sanqueor sont l'occasion de traduire dans le domaine sportif leur amour du rouge qui tache et du jaune qui tape. En ce sens, supporters du RCLens et Usapistes se retrouvent autour de couleurs communes. La descente du club nordiste en Ligue2, auparavant membre historique de l'élite du football, a laissé ses fans orphelins du très niveau, contraint de noyer leur désespoir dans l'alcool.
Il ne faudrait pas que leurs homologues sudistes du ballon ovale en soient également victimes.


5. Pour que le réchauffement climatique entre enfin dans les consciences

Aimé Giral reste le seul stade de rugby de France et de Navarre où l'on peut admirer un match en plein janvier vêtu d'une chemise en flanelle et d'un short de bain. L'exposition de telles aberrations climatiques sur Canal+ est à même de provoquer une prise de conscience du public de l'actualité de ce bouleversement. Et quand vient le printemps, le spectacle des tribunes catalanes et son florilège de jolies supportrices vous réchauffe bien plus que celui du Stade Amédé Domenech en décembre..


6. Parce que David Marty ne supporterait pas un second camouflet

Éhontément torpillée par le lobbying des Papétiens, la campagne de David Marty ferait même sourire l'équipe d'Eva Joly. C'est dire si la branlée phénoménale qui se profile pour le candidat du Centre (pourtant favori des sondages il y a quelques mois) va affecter notre héros. Lui faire subir une autre déconvenue confinerait à de la maltraitance psychologique.


7. Parce qu'il y a des Roumains, et ça c'est bien

Dans cette France de 2012, raciste, intolérante repliée sur elle-même et où les Gipsy Kings ne vendent plus un seul CD, une communauté christalise bien souvent cette haine de l'autre devenue trop ordinaire : les Roumains. Personne n'aime les Roumains : ils volent des poules et des câbles sur les bords des autoroutes, ils vivent dans des caravanes, ils sont sales, ils lavent nos pare brises alors qu'on leur a rien demandé et en plus contrairement à ce qu'essaye de nous faire croire le film Snatch aucun d'entre eux ne ressemble à Brad Pitt. Heureusement, le pays catalan est terre d'accueil et tolère ce peuple mal aimé, et ce depuis plusieurs saisons maintenant avec la présence à l'USAP de Marius Tincu ou Ovidiu Tonita. Et c'est une bonne chose car les deux hommes font mentir tous ces vilains clichés. Non seulement ils affichent un état d'esprit irréprochable mais en plus ils ne volent jamais les stylos des supporters lors des dédicaces à la sortie d'Aimé Giral. On notera aussi qu'à Perpignan on accueille tout autant les réfugiés péruviens tendance punk à chiens (tel que Florian Cazenave) et les joueurs de ping pong (tels que Nicolas Laharrague et David Mélé).


8. Pour ce pauvre Bernard Goutta

Parce que si le club descend on va être obligé de débaptiser la tribune à son nom et ce serait quand même bien la honte. Surtout qu'elle pourrait être renommée « tribune Gregory le Corvec » selon les dernières rumeurs.


9. Pour les troisièmes mi-temps à la Jonquera

Pour tous les clubs du Taupe 14, le déplacement à Perpignan est toujours un grand moment. Pourquoi ? Aimé Giral, ce stade si accueillant et au public bon enfant ? Le style de jeu débridé qu'on y pratique ? La tramontane, ce vent qui rend fou responsable de la coiffure de Jo Maso ? Non, rien de tout ça. L'intérêt principal des déplacements à Perpignan c'est la proximité avec l'Espagne et la fameuse Jonquera : alcool, clopes, putes à gogo. Le rêve de n'importe quel rugbyman.

PS : Marche aussi avec Toulon sauf que c'est plus cher.

10. Parce que Jérome Schuster

Honnêtement, Jérôme Schuster n'est pas un cador du Top 14 à son poste de pilier. Régulièrement sur le banc et derrière l'archi-cramé Perry Freshwater dans la hiérarchie à son poste, il joue souvent le rôle du gentil polyvalent qui dépanne à droite ou à gauche sans démériter, mais on se demande quand même comment il a fait pour décrocher deux sélections en Equipe de France. Enfin non en fait on sait : Marco Lapinou est un gros dingo, il nous avait déjà fait le coup avec Boyoud, Brugnaut et Baiocco. Mais il y a tout de même un domaine où Jérôme sort du lot : son physique. Après une rapide recherche dans Google Images, on constate en effet qu'il n'est pas laid. Les plus tolérants d'entre nous pourront même aller jusqu'à dire qu'il a une bonne tête ou qu'il est vaguement mignon. Ainsi, Jérôme incarne un grand espoir pour tous ces beaux gosses qui n'ont pas envie de jouer à un poste de beau gosse (6, 7, 9, 10, 11, 14 ou 15) et qui ne pensaient jamais pouvoir devenir pilier à cause de leur physique trop facile. Et bien sûr, pour continuer de porter cet espoir, Jérôme doit rester en Top 14.


11. Parce que Nicolas Laharrague

Nicolas Laharrague est un joueur trop méconnu, sa page wikipédia ne comporte que deux lignes (comme son nombre de coups de pied réussis depuis 2002) alors nous allons lui consacrer un long passage. Si la vie et l'oeuvre de Nicolas Laharrague vous indiffère - tout le monde ne peut pas avoir bon goût - rendez vous à la raison N°12.

10 ans. Ca fait 10 ans que Nicolas Laharrague évolue à l'USAP : une longévité exceptionnelle pour le chouchou d'Aimé Giral, incontestable champion de l'applaudimètre dans l'enceinte catalane, même s'il est vrai qu'il est concurrencé depuis peu par Jérome Porical, qui a décidé de se mettre au niveau en ratant au moins une pénalité en face des perches par matchs depuis quelques temps. Pourtant Nicolas avait tout pour lui : Champion du monde des -19 en 2000, Nicolas quitte Dax deux ans plus tard pour l'USAP où il participe à ses premières rencontres de Top 16 et H-Cup. La même année, il gagne cette fois le Grand Chelem avec les -21. Le brave Nicolas grignote du temps de jeu puis fini par s'imposer comme titulaire durant la saison 2006/2007. Auteur de belles performances, il gagne sa place pour une tournée d'été suicide en Nouvelle-Zélande (deux branlées monumentales) en oubliant pas de couler à lui seul la saison usapiste quelques semaines plus tôt en ratant une pénalité en face des perches à l'ultime minute du match contre le Stade Français au Stade de France, lors de l'avant dernière journée du Top 14. Les sang et or finissent donc 5èmes à un petit point du Bého, qui se qualifie pour les demies.

L'année suivante, l'USAP prend sa revanche sur les basques et parvient à rejoindre le dernier carré du championnat. Mais ça ne valait pas vraiment le coup puisqu'ils sont alors écrabouillés par Clermont Ferrand. L'image du match : le pauvre Nicolas qui se prend un fulgoro-poing de Nalaga en pleine tronche et s'effondre au sol comme un manifestant altermondialiste tasé par un CRS. De plus en plus critiqué pour ses coups de pied foireux, ses touches directes, ses plaquages de poussin et ses blessures à répétition, le brave Nicolas voit ensuite l'arrivée du Messie Dan Carter : en 5 matchs, le néo-zélandais se montre plus décisif que Nico en 6 ans. D'ailleurs lorsque que Carter laisse son genou sur la pelouse Stade de France, c'est Gavin Hume qui prend la relève à l'ouverture. Nico regarde donc le sacre catalan depuis les tribunes. Par contre, il rentre en cours de jeu l'année suivante lorsque Clermont prend sa revanche et remporte son premier bouclier, comme un symbole de la lose internationale. Désormais concurrencé par James Hook, Nico n'a plus que des miettes de temps de jeu et tout le monde se demande encore pourquoi il a été prolongé de deux ans en 2010. Tout le monde sauf nous car un tel parcours mérite forcément le respect : finalement Nicolas c'est un peu tout l'inverse de son frère Julien, bien plus talentueux mais aussi bien plus frivole ayant connu plus de 11 clubs en 15 ans de carrière. Nous sommes donc pour que l'USAP reste en Top 14 et que Nicolas prolonge son contrat jusqu'à 2018.


12. Pour Canal +

L'USAP c'est aussi des noms de joueurs rigolos qui permettent de faire plein de jeux mots excellents et de références culturelles hyper-pointues : « Va dans l'en-but le Sid, je ne te hais point », « Adrien a planté un essai », « Il a bu un demi, Mélé », « Mas aligné contre les rouge et noirs », « C'était pas Chouly-Chouly, ce plaquage » ou encore « Marty McFly, retour intérieur vers le futur ».
...Quoi ? Rodolphe Pires a quitté Canal + ? Bon autant pour nous, cette raison n'est plus valable.


13.Pour que Jacques Delmas effectue un retour triomphal la saison prochaine

Oui, on y tient.


14. Parce que Perpignan c'est l'autre pays du Gangsta Rap

Hey cousin, est-ce que tu connais Catalunya Love, le hit des rappeurs usapistes Damien Chouly et Jérôme Porical ? Non ? Et bien maintenant oui. Et là tu te dis, « Ah ouais quand même ».


15. Parce que sinon des terroristes catalans menaceront de poster la photo de Paul Goze au sauna

Et personne ne veut voir ça. Personne.


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  • Le_PoUnT
  • il y a 11 ans

Je croyais qu'il devait y avoir 15 bonnes raisons...

Pourtant le titre de la page est:
Après Biarritz, l'Immonde vole au secours de l'USAP...14 bonnes raisons de croire au maintien !

Et la 15ème bordel!
Il est où le stagiaire?

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