Djossouvi Koumiba au pays du rugby pour se ressourcer
Djossouvi Koumiba au pays du rugby pour se ressourcer.
Koumiba Djossouvi, 3e ligne aile de France Féminines, a choisi de quitter l’Hexagone pour quelques mois afin de découvrir le pays du rugby, la Nouvelle-Zélande.
Après un Grand Chelem et une belle troisième place avec l’équipe de France à la Coupe monde, Koumiba Djossouvi (32 ans, 18 sélections), 3ème ligne aile de France Féminines, a choisi de quitter l’Hexagone pour quelques mois afin de découvrir le pays du rugby. Une expérience sportive et humaine qui lui tenait à cœur.

Quand avez-vous décidé de partir en Nouvelle-Zélande ?

Je me suis décidé quelques semaines après la Coupe du monde. J'y avais pensé un temps, mais je n'avais rien de bien défini, je ne savais pas comment j'allais m'y prendre, etc. Je ne savais pas si c'était vraiment ce que je voulais, même si au fond de moi, je savais que ça me plairait énormément. Depuis deux ans, j'ai mis beaucoup de choses de côté comme beaucoup de sportifs de haut niveau et je ne regrette rien, mais après deux coupes du monde à VII et à XV, j'ai fait le point et j'avais besoin de souffler mentalement et physiquement mais aussi de soigner quelques bobos récurrents, une tendinite notamment.

De plus, j'entreprends une formation très prenante en hydrothérapie que je repousse depuis longtemps et qui débute en avril. Celle-ci m'empêchait de finir la saison. Tout cela réunit, je me suis dit que c'était peut-être la bonne saison pour partir. Une fois la décision prise, je me suis lancé à la recherche d'un club avec l'aide de Nicolas Ménard et Maroussia, des Amis. Plusieurs clubs m'ont répondu et c'était parti...

Djossouvi Koumiba au pays du rugby pour se ressourcer

Comment s'est organisé votre départ vis-à-vis de votre club notamment ?

J'ai annoncé au club de Montpellier, qui me savait en phase de réflexion, que je partais à l'étranger. Puis au staff France, par l'intermédiaire de Nathalie Janvier, pour le XV, laquelle était enchantée par la nouvelle, et à David Courteix pour le VII. Celui-ci m'a beaucoup aidé et encouragé, c'est une saison charnière pour le VII mais, sans parler pour lui, je pense qu'il a quand même compris mon choix et je l'en remercie encore. C'est d'ailleurs par son intermédiaire que j'ai pu avoir contact avec Tony Marsh (ancien international français).

Tony Marsh est votre coach personnel ?

Concrètement, je m'entraîne en salle avec lui sur Auckland avant de rejoindre le club de Christchurch mi-décembre pour jouer au Touch et au Seven.

La suite en page 2 Quel est votre projet là-bas ?

Je reste à peu près quatre mois, l'occasion de visiter un peu le pays. Il faut savoir que saison à XV est terminée ici, mais ils ne s'arrêtent jamais et quasi tous les clubs font des tournois de Seven et de Touch. Au-delà de l'aspect sportif, le contexte de partir seule, est assez propice à de nouvelles rencontres, dans le milieu sportif ou pas et surtout de tout horizon. Je croise beaucoup de Français mais aussi des personnes de toutes nationalités. Échange d'expériences, partage de bonnes randonnées ou de visites diverses est notre quotidien. C'est un contexte qui me booste mentalement. Je me retrouve dans un pays avec une culture rugbystique extrêmement riche. L'opportunité pour moi d'apprendre des choses nouvelles et de remettre en question mon approche tant sur la préparation physique que sur le terrain. Un peu comme les lutteurs que l'on a croisés à l'Insep qui partent s'entraîner à l'étranger.

Une véritable expérience de vie en somme.

Je vois ce voyage comme une belle opportunité. À 32 ans, si je ne l'avais pas fait là, je ne l'aurais peut-être jamais fait, en tout cas pas dans la peau d'une rugbywomen. Là, je m'entraîne, en salle et sur le terrain. Je découvre leur approche, leurs attitudes, etc. Tout ce qu'il y a autour de cette pratique. Bien sûr il y a des similitudes avec nous, mais il y a aussi plein de choses qu'on fait différemment, mais je pense qu'il est nécessaire de se remettre en question dans sa façon d'aborder les choses. C'est une chose importante à faire. C'est une expérience précieuse et je suis chanceuse.

Je ne suis pas la première à partir. D'autres joueuses ont déjà fait la même chose comme Céline Allamat (Londres) ou Jade le pescq (Auckland) ou encore Claire Canal (Londres). Après, c'est dans mon caractère, ce besoin d'innover, de changer, ça me booste, sinon j'ai l'impression de reproduire sans cesse et de stagner. Si vous regardez mon CV sportif vous pouvez constater que j'ai fait plusieurs clubs (Montpellier, Saint-Orens, Rugby Club Lonsois). J'aime les challenges.

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